Estomac Auteurs : S. Bara et P. Delafosse Site Estomac Incidence Topographie Morphologie (CIMO3) (CIMO3) C16 Toutes 1975-1978 (CIM8) 151 Mortalité 1979-1999 (CIM9) 151 2000-2004 (CIM10) C16 Incidence et mortalité en France en 2005 Avec 6794 nouveaux cas estimés en 2005 dont 64,8 % survenant chez l’homme, les cancers de l’estomac se situent au 11ème rang des 25 localisations examinées dans cet ouvrage. Ils représentent 2,1 % de l’ensemble des cancers incidents et se situent, par leur fréquence, au 9ème rang chez l’homme et au 13ème rang chez la femme. Les taux d’incidence standardisés sont de 8,2 chez l’homme et de 3,1 chez la femme. Le sex-ratio est de 2,6. Avec 4756 décès, dont 62,5 % chez l’homme, ce cancer se situe au 7ème rang des décès par cancer et il représente 3,3 % de l’ensemble de décès par cancer. Les taux de mortalité standardisés sont de 5,3 chez l’homme et de 2,0 chez la femme. Commentaires Les taux d’incidence et de mortalité diminuent régulièrement pour les hommes et pour les femmes depuis une vingtaine d’années, la décroissance étant plus importante en ce qui concerne la mortalité. Chez l’homme, l’incidence du cancer de l’estomac baisse de 2,3 % par an entre 1980 et 2005 (14,6 cas pour 100 000 personnes-années en 1980 contre 8,2 cas en 2005). Le risque d’être atteint de ce cancer entre 0 et 74 ans diminue régulièrement depuis les cohortes de naissance les plus anciennes, jusqu’aux cohortes les plus récentes, chez les hommes comme chez les femmes. Pour les hommes, ce risque passe de 2,0 % pour la cohorte née en 1910 à 0,9 % pour la cohorte née en 1940. Pour les femmes, le risque varie de 0,8% (cohorte née en 1910) à 0,3% (cohorte née en 1940) ; l’incidence diminue également avec un taux annuel d’évolution de -4,0% pour la période 1980-2005 (13,2 cas pour 100 000 personnes-années en 1980 contre 5,3 cas en 2005). Concernant l’évolution de la mortalité chez l’homme, on note une baisse régulière, le taux moyen d’évolution étant de -3,6% entre 1980 et 2005 et de -3,3% entre 2000 et 2005. L’évolution de la mortalité chez la femme est assez semblable à celle de l’homme avec un taux moyen d’évolution sur la période 1980-2005 de -4%. Ces évolutions de l’incidence et de la mortalité sont en grande partie expliquées par une modification du comportement alimentaire et par une amélioration de la prise en charge diagnostique et thérapeutique de ce cancer. La part due à la baisse de la prévalence des infections par l’helicobacter pylori reste à évaluer.