RAPPORT DE GESTION Évolution de la situation économique et perspectives Rapport de gestion Évolution de la situation économique et des services financiers en 2014 Après s’être renforcée en 2013, la croissance économique a continué à s’accélérer au Canada et a atteint environ 2,4 % en 2014. Malgré la stagnation de l’économie dans la zone euro et le ralentissement de la croissance en Chine, les exportations canadiennes ont repris grâce à la progression de la demande aux États-Unis et à l’affaiblissement du dollar canadien. De plus, l’augmentation de la production d’énergie a favorisé la croissance rapide de l’économie albertaine. Les dépenses de consommation sont demeurées élevées, grâce surtout à des ventes record de véhicules motorisés, bien que les niveaux d’endettement élevés aient continué à restreindre la croissance des prêts aux particuliers. Même si les marchés de l’habitation se sont raffermis dans quelques grandes villes, l’activité a ralenti ou est demeurée faible dans la plupart des régions, de sorte que la croissance des prêts hypothécaires à l’habitation est restée stable à environ 5 %. La qualité du crédit des ménages est demeurée bonne, les taux de prêts sur cartes de crédit et de prêts hypothécaires en souffrance tendant à être inférieurs aux moyennes historiques. Malgré la baisse des investissements des entreprises, les prêts aux entreprises ont poursuivi leur progression à un bon rythme, grâce aux taux d’intérêt peu élevés et à des conditions de financement attrayantes. La demande de prêts hypothécaires autres qu’à l’habitation a été soutenue par les faibles taux d’inoccupation des immeubles commerciaux. La croissance des dépôts de particuliers a continué de ralentir, en partie en raison de la préférence des déposants pour les actifs à rendement plus élevé et pour les fonds d’investissement. En revanche, la forte hausse des profits des grandes entreprises a soutenu la progression des dépôts d’entreprises. En octobre, le taux de chômage a chuté à 6,5 %, son plus bas niveau en six ans, la situation de l’emploi s’étant améliorée même si les entreprises s’efforçaient d’améliorer leur productivité et leur compétitivité. Bien que l’inflation ait légèrement augmenté, la Banque du Canada a maintenu la cible de son taux d’intérêt à un jour à 1 % pour une quatrième année de suite, en raison du ralentissement de la croissance de l’emploi. Les taux d’intérêt à long terme ont baissé, en raison de mesures d’assouplissement monétaire plus énergiques aux États-Unis et de la baisse des taux d’intérêt dans la zone euro et au Japon. En outre, des conflits géopolitiques menacent de ralentir l’activité économique mondiale. Aux États-Unis, la croissance économique est demeurée modérée et s’est établie à environ 2,3 % en 2014, en grande partie à cause de la rigueur des conditions hivernales au premier trimestre, mais elle a rebondi fortement au deuxième trimestre grâce au redressement des ventes de véhicules motorisés et des dépenses des entreprises. La demande de prêts aux entreprises et de financement automobile s’est raffermie et la croissance du crédit à la consommation s’est accélérée. Cependant, le ralentissement de l’activité sur le marché de l’habitation, attribuable en partie au resserrement des règles concernant l’octroi de prêts hypothécaires, a ralenti la croissance de la demande de prêts à l’habitation. La progression de l’emploi a été relativement forte, si bien que le taux de chômage est descendu à 5,8 % en octobre, soit son niveau le plus bas en six ans, alors qu’il s’élevait à 7,2 % un an plus tôt. La Réserve fédérale a maintenu sa politique de taux d’intérêt près de zéro pour une sixième année de suite, mais elle a mis fin à son programme d’achat de titres à taux fixe établi de longue date. Les taux d’intérêt à long terme ont baissé, en raison de l’adoption de politiques monétaires expansionnistes en Europe et au Japon. Dans le Midwest, qui comprend les six États contigus où BMO est présent, l’économie a progressé à un rythme comparable à celui de la moyenne nationale, grâce à des politiques budgétaires moins contraignantes, à l’augmentation des dépenses des entreprises et à l’expansion continue des secteurs de l’automobile et de l’habitation. Perspectives de l’économie et du secteur des services financiers pour 2015 La croissance économique au Canada devrait atteindre 2,4 % au cours de la prochaine année, grâce à la progression des exportations qui seront stimulées par le raffermissement de l’économie américaine et par l’affaiblissement du dollar canadien. Il est à prévoir que l’amélioration des exportations favorisera la croissance des dépenses des entreprises et des prêts aux entreprises, même si la baisse des prix du pétrole ralentira les investissements dans le secteur de l’énergie. Le niveau élevé de l’endettement des ménages et les hausses de taux d’intérêt modérées qui sont prévues vont sans doute freiner les dépenses de consommation ainsi que l’activité du marché de l’habitation, ce qui réduira la demande de prêts aux particuliers et de prêts hypothécaires. Le raffermissement de l’économie devrait réduire un peu plus le taux de chômage et le ramener à 6,4 % vers la fin de 2015 et inciter la Banque du Canada à hausser les taux d’intérêt à l’automne. Il est probable que le dollar canadien s’affaiblira quelque peu encore, en raison du déficit commercial et des taux d’intérêt à long terme qui sont plus élevés aux États-Unis qu’au Canada. Aux États-Unis, la croissance économique devrait atteindre 3 % en 2015, ce qui ramènerait le taux de chômage à 5 % en décembre 2015. Les taux d’intérêt relativement bas, la baisse des prix du pétrole, l’amélioration des finances des ménages et une demande jusqu’alors contenue dans le secteur automobile devraient favoriser la progression des dépenses de consommation et la croissance des prêts aux particuliers. La demande de prêts hypothécaires à l’habitation devrait augmenter, l’accessibilité au logement demeurant bonne. On s’attend à ce que la baisse des taux d’inoccupation des immeubles commerciaux et industriels stimule la construction non domiciliaire. L’amélioration de la situation économique et l’assouplissement des conditions de crédit vont sans doute continuer à favoriser la croissance des investissements des entreprises et 30 BMO Groupe financier – 197e Rapport annuel – 2014 Croissance réelle du produit intérieur brut (%) Taux de chômage au Canada et aux États-Unis (%) 3,0 7,9 2,4 2,3 2,2 2,3 2,4 7,0 7,0 7,2 2015* Janv. 2013 Oct. 2013 6,5 6,4 5,8 5,1 2,0 1,9 2012 2013 2014* Oct. Oct. 2014 2015* Canada États-Unis Canada États-Unis *Prévision *Prévision Les économies canadienne et américaine devraient se raffermir en 2015. Les taux de chômage au Canada et aux États-Unis devraient continuer à diminuer. Mises en chantier Inflation de l’indice des prix à la consommation (%) (en milliers) 2,1 250 1 500 200 1 000 150 500 2,0 2,0 1,9 1,7 1,5 1,5 0,9 100 0 08 09 10 11 12 13 14* 15* 2012 Canada États-Unis 2013 2014* 2015* Canada États-Unis *Prévision *Prévision Le marché de l’habitation devrait ralentir au Canada, mais se raffermir aux États-Unis. L’inflation devrait demeurer faible. Taux d’intérêt au Canada et aux États-Unis (%) Taux de change du dollar canadien en dollar américain 1,25 1,00 1,00 0,99 1,04 Janv. 2013 Oct. 2013 1,12 1,18 1,00 0,63 0,13 0,13 Janv. 2013 Oct. 2013 0,13 Oct. Oct. 2014 2015* Oct. Oct. 2014 2015* Taux à un jour au Canada Taux des fonds fédéraux aux États-Unis *Prévision Les banques centrales devraient hausser modérément les taux directeurs en 2015. *Prévision Le dollar canadien devrait continuer à s’affaiblir par rapport au dollar américain. Note : Les données constituent des moyennes mensuelles, semestrielles ou annuelles, selon le cas. Les références aux années ont trait aux années civiles. des prêts. On s’attend à ce que la Réserve fédérale hausse le taux des fonds fédéraux vers le milieu de 2015, ce qui entraînerait une pression à la hausse modérée sur les taux d’intérêt à long terme. L’économie du Midwest devrait progresser de 2,7 % en 2015, étant stimulée par l’expansion continue de l’industrie automobile, la vigueur soutenue des dépenses des entreprises et l’amélioration de la demande mondiale.