Évolution de la situation économique Évolution de l’économie et du secteur des services financiers au Canada et aux États-Unis en 2010 Perspectives de l’économie et du secteur des services financiers pour 2011 L’économie canadienne devrait croître de 2,4 % en 2011, soutenue par les taux d’intérêt qui demeureront faibles et les prix des marchandises plus fermes. Le taux de chômage devrait diminuer légèrement pour s’établir à 7,7 % d’ici la fin de l’année. La croissance des prêts hypothécaires résidentiels et des prêts aux particuliers sera probablement modeste par rapport à celle de 2010. La demande de prêts de la part des entreprises devrait augmenter sous l’effet de la vigueur des dépenses d’investissement. On s’attend à ce que la Banque du Canada ne hausse que très légèrement les taux en 2011 et qu’elle fasse des pauses pendant des périodes prolongées pour évaluer les perspectives mondiales qui sont toujours incertaines. Soutenu par l’augmentation des taux d’intérêt et la fermeté des prix des marchandises, le dollar canadien devrait passer au-dessus de la parité avec le dollar américain en 2011. Les provinces de l’Ouest productrices de ressources seront probablement les chefs de file de la reprise de nouveau l’année prochaine. Les économies des États-Unis et du Midwest américain devraient croître modérément en 2011, s’améliorant ainsi à mesure que les marchés de l’habitation se stabiliseront et que les normes relatives au crédit s’assoupliront. Les bilans plus sains des entreprises devraient stimuler la croissance des dépenses en immobilisations et de l’emploi, ce qui soutiendra les dépenses de consommation. La demande de prêts aux entreprises et aux particuliers et celle de prêts hypothécaires à l’habitation devraient se raffermir l’an prochain. Compte tenu de la faible inflation, la Réserve fédérale ne haussera vraisemblablement pas ses taux avant 2012. Les marchés financiers devraient se renforcer à mesure que la reprise s’intensifiera et que la confiance des entreprises augmentera. Croissance réelle du produit intérieur brut (%) Taux de chômage au Canada et aux États-Unis (%) 9,6 2,9 2,8 9,1 2,4 2,3 7,3 0,5 7,9 7,7 7,7 0,0 (2,5) (2,6) 2008 2009 2010* Janv. 2009 2011* Oct. 2009 Canada Canada États-Unis États-Unis Oct. Oct. 2010 2011* *Estimation *Estimation Les économies canadienne et américaine devraient continuer de croître légèrement en 2011. En 2011, le taux de chômage devrait diminuer lentement, tout en demeurant élevé aux États-Unis. Mises en chantier Inflation de l’indice des prix à la consommation (%) (en milliers) 3,8 250,0 2 500 212,5 2 000 175,0 1 500 137,5 1 000 2,4 2,1 1,7 1,6 1,3 0,3 (0,3) 100,0 500 2008 04 05 06 07 08 09 10* 11* 2009 Canada (axe de gauche) Canada États-Unis (axe de droite) États-Unis 2010* 2011* *Estimation *Estimation La construction résidentielle devrait augmenter légèrement par rapport aux niveaux anémiques aux ÉtatsUnis, et demeurer près des niveaux normaux historiques au Canada. L’inflation devrait rester faible, particulièrement aux États-Unis, où le taux de chômage devrait demeurer élevé. Taux d’intérêt au Canada et aux États-Unis (%) Taux de change du dollar canadien en dollar américain 1,75 1,22 1,30 1,00 0,13 Janv. 2009 1,02 0,98 0,13 0,13 Oct. 2009 Oct. Oct. 2010 2011* Janv. 2009 Oct. 2009 Oct. Oct. 2010 2011* Taux à un jour au Canada Taux des fonds fédéraux aux États-Unis *Estimation Les taux d’intérêt devraient rester faibles en 2011, mais croître légèrement au Canada. *Estimation Le dollar canadien devrait s’élever au-dessus de la parité avec le dollar américain en 2011. Note : Les données constituent des moyennes mensuelles ou annuelles, selon le cas. BMO Groupe financier – 193e Rapport annuel – 2010 31 Rapport de gestion L’économie canadienne, qui s’était contractée en 2009, a enregistré une croissance estimée à 2,9 % en 2010. Les dépenses de consommation et les investissements des entreprises, soutenus par les très faibles taux d’intérêt, ont mené à la reprise. Les marchés de l’habitation ont été solides au début de l’année, soutenant ainsi la croissance des prêts hypothécaires, mais ont ensuite ralenti par suite des légères hausses des taux d’intérêt et du resserrement des règles en matière d’assurance des prêts hypothécaires. Le secteur du commerce a continué de freiner la croissance économique. Les exportations ont été fortes au début de 2010 en raison de l’augmentation de la demande mondiale, et les importations ont augmenté à un rythme encore plus rapide, reflétant ainsi la solidité des dépenses intérieures et la vigueur du dollar canadien. La remontée de l’emploi a été plus rapide que prévu en 2010 et a ainsi soutenu les dépenses de consommation et la croissance des prêts aux particuliers. La croissance des dépôts des particuliers a toutefois ralenti, l’augmentation de la tolérance au risque des investisseurs ayant réorienté les épargnes vers les fonds communs de placement en actions. Les entreprises ont continué de financer les dépenses à même les flux de trésorerie et par de nouvelles émissions d’obligations, ce qui a restreint la demande de prêts aux entreprises. Cependant, la croissance des dépôts des entreprises est demeurée solide en raison de la forte augmentation des bénéfices et de l’incertitude du climat d’investissement. L’inflation est demeurée peu élevée, mais la Banque du Canada a néanmoins augmenté à plusieurs reprises son taux de financement à un jour, qui s’établissait auparavant à des creux historiques, l’économie n’ayant plus autant besoin d’être stimulée. La Banque du Canada n’a toutefois pas augmenté les taux au mois d’octobre à la lumière du ralentissement de la croissance économique. L’économie américaine a enregistré une croissance estimée à 2,8 % en 2010, après s’être contractée en 2009. La reconstitution des stocks et les incitatifs fiscaux ont stimulé la reprise au début de l’année, mais la croissance a ralenti lorsque les incitatifs ont pris fin. Les dépenses de consommation ont légèrement augmenté, les ménages ayant continué d’épargner une partie plus importante de leur revenu pour rembourser leurs dettes, et les prêts aux particuliers ont poursuivi leur repli. La demande d’habitations s’est fortement affaiblie lorsque le crédit d’impôts aux acheteurs d’habitations a pris fin au printemps, et la construction commerciale a souffert des taux d’inoccupation élevés. Les coupures importantes par les États et les administrations locales ont contrebalancé en grande partie la hausse des dépenses de la part du gouvernement fédéral. Les dépenses en matériel et en machinerie des entreprises sont demeurées exceptionnellement élevées; cependant, les embauches dans le secteur privé sont demeurées faibles en raison des incertitudes quant à l’économie et aux coûts des soins de santé. La Réserve fédérale a maintenu sa politique de taux près de zéro et a récemment augmenté ses acquisitions d’actifs pour soutenir l’économie. Dans le Midwest, où la plupart de nos activités aux États-Unis sont situées, l’économie a poursuivi sa modeste croissance, tirant parti de la vigueur des ventes à l’exportation et d’une reprise de la production d’automobiles, mais étant freinée par la faiblesse des marchés de l’habitation.