Évolution de la situation économique
Évolution de l’économie et du secteur des services financiers au Canada
et aux États-Unis en 2005
L’économie canadienne a continué de croître à un rythme modéré en
2005 grâce aux bas taux d’intérêt dont l’effet stimulant a cependant été
freiné par la forte appréciation du dollar canadien. Les dépenses de
consommation sont restées saines, ce qui a maintenu la croissance des
prêts personnels. Le marché de l’habitation est resté dynamique. Les
ventes de logements ont atteint des niveaux records, les faibles taux
d’intérêt et la hausse des prix ayant stimulé la construction résidentielle
et donc, la croissance des prêts hypothécaires. Les investissements
des entreprises se sont encore raffermis, ce qui a favorisé une reprise
des prêts aux entreprises. Le taux de chômage canadien a chuté en
2005 grâce à une croissance solide de l’emploi. Malgré la poussée des
prix de l’énergie, l’inflation est restée modeste. La Banque du Canada
a cependant commencé en septembre à relever son taux à un jour
afin d’éviter l’accumulation de pressions sur les coûts. L’augmentation
des prix des produits de base a dopé les bénéfices des entreprises
de certains secteurs, d’où une forte appréciation des marchés boursiers
canadiens en 2005, ce qui a été favorable aux activités de courtage
et aux opérations de prise ferme de BMO.
L’économie américaine a conservé sa vitalité en 2005, même si
la croissance a ralenti un peu par rapport à 2004, plusieurs États lon-
geant le golfe du Mexique ayant dû payer un lourd tribut à la suite des
violents ouragans de l’automne. Stimulées par les bas taux d’intérêt à
long terme et par l’appréciation des prix des maisons, les dépenses de
consommation sont restées vigoureuses malgré la flambée des prix
de l’énergie. Les ventes de logements ont de nouveau atteint des niveaux
records à l’été, ce qui a stimulé la demande de prêts hypothécaires à
l’habitation, tandis que les dépenses des entreprises ont affiché une forte
poussée en cours d’année, alimentant la reprise dans le secteur des
prêts aux entreprises. La croissance accrue de l’emploi a ramené cet été
le taux de chômage à son plus bas niveau en quatre ans. Entre-temps,
comme en 2004, la Réserve fédérale a relevé ses taux d’intérêt à court
terme afin de réduire quelque peu les stimulants monétaires.
Perspectives de l’économie et
du secteur des services financiers pour 2006
La croissance de l’économie canadienne devrait s’accélérer en 2006,
car les retombées négatives de l’appréciation du dollar canadien iront
en s’estompant. Bien qu’à la hausse, les taux d’intérêt resteront bas,
ce qui favorisera les dépenses des particuliers. Les investissements
des entreprises demeureront solides grâce au regain de confiance dans
les possibilités d’expansion de l’économie. On s’attend à ce que la Banque
du Canada maintienne sa politique actuelle de hausse progressive des
taux d’intérêt, les ramenant vers un niveau plus normal. La modération
attendue des prix des produits de base devrait étouffer dans l’œuf toute
nouvelle appréciation du dollar canadien par rapport au dollar américain.
L’expansion économique plus robuste en 2006 alimentera la croissance
des prêts hypothécaires à l’habitation, des prêts personnels et des
prêts aux entreprises, mais les taux d’intérêt plus élevés limiteront les
gains. L’amélioration de la conjoncture économique devrait également
stimuler les activités dans le secteur des services bancaires d’inves-
tissement tarifés.
L’économie américaine devrait de nouveau afficher une crois
sance
vigoureuse en 2006, grâce en partie aux activités de reconstruction
dans
la région du golfe du Mexique à la suite des violents ouragans survenus
en 2005. À l’échelle nationale, les investissements des entreprises dans
des biens d’équipement destinés à améliorer la productivité devraient
demeurer élevés, ce qui stimulera la croissance des prêts aux entre-
prises. On prévoit que la remontée modeste des taux d’intérêt en 2006
rendra l’accès à la propriété moins abordable et entraînera un ralen-
tissement de l’activité sur le marché de l’habitation et une diminution
de la demande de prêts hypothécaires à l’habitation.
Après avoir affiché un retard par rapport
à l’économie américaine pendant trois
années consécutives, l’économie cana-
dienne devrait croître au même rythme
que celle des États-Unis en 2006.
Le rythme de la construction
d’habitations au Canada et aux
États-Unis demeure élevé.
Aux États-Unis, les taux d’intérêt
à court terme ont augmenté
de manière constante par rapport
aux taux canadiens.