Évolution de la situation économique Perspectives de l’économie et du secteur des services financiers pour 2006 La croissance de l’économie canadienne devrait s’accélérer en 2006, car les retombées négatives de l’appréciation du dollar canadien iront en s’estompant. Bien qu’à la hausse, les taux d’intérêt resteront bas, ce qui favorisera les dépenses des particuliers. Les investissements des entreprises demeureront solides grâce au regain de confiance dans les possibilités d’expansion de l’économie. On s’attend à ce que la Banque du Canada maintienne sa politique actuelle de hausse progressive des taux d’intérêt, les ramenant vers un niveau plus normal. La modération attendue des prix des produits de base devrait étouffer dans l’œuf toute nouvelle appréciation du dollar canadien par rapport au dollar américain. L’expansion économique plus robuste en 2006 alimentera la croissance des prêts hypothécaires à l’habitation, des prêts personnels et des prêts aux entreprises, mais les taux d’intérêt plus élevés limiteront les gains. L’amélioration de la conjoncture économique devrait également stimuler les activités dans le secteur des services bancaires d’investissement tarifés. L’économie américaine devrait de nouveau afficher une croissance vigoureuse en 2006, grâce en partie aux activités de reconstruction dans la région du golfe du Mexique à la suite des violents ouragans survenus en 2005. À l’échelle nationale, les investissements des entreprises dans des biens d’équipement destinés à améliorer la productivité devraient demeurer élevés, ce qui stimulera la croissance des prêts aux entreprises. On prévoit que la remontée modeste des taux d’intérêt en 2006 rendra l’accès à la propriété moins abordable et entraînera un ralentissement de l’activité sur le marché de l’habitation et une diminution de la demande de prêts hypothécaires à l’habitation. Taux de chômage au Canada et aux États-Unis (%) Croissance du produit intérieur brut (%) 4,2 3,5 3,6 3,6 2,7 2,9 7,3 6,6 2,9 5,7 2,0 5,0 2003 2004 2005* Oct. 2004 2006* Oct. 2005 Canada Canada États-Unis États-Unis *Estimation Après avoir affiché un retard par rapport à l’économie américaine pendant trois années consécutives, l’économie canadienne devrait croître au même rythme que celle des États-Unis en 2006. Mises en chantier Le taux de chômage continue de diminuer au Canada et aux États-Unis. Prix de l’énergie ($ US) (Chiffres du T4 annualisés, en milliers) 250,0 2 500 212,5 2 125 175,0 1 750 137,5 1 375 100,0 1 000 2000 2001 2002 2003 2004 2005* 60 15 48 12 36 9 24 6 12 3 0 Canada (axe de gauche) Oct. 2004 Oct. 2005 0 Pétrole brut (West Texas Intermediate, $ US/baril) (axe de gauche) États-Unis (axe de droite) Gaz naturel (Henry Hub, $ US/Mbtu) (axe de droite) *Estimation Le rythme de la construction d’habitations au Canada et aux États-Unis demeure élevé. Les prix de l’énergie ont atteint des sommets records en 2005. Taux d’intérêt au Canada et aux États-Unis (%) Taux de change du dollar canadien en dollar américain 3,75 1,30 2,65 1,34 1,18 2,85 1,00 Avr. 2004 Oct. 2004 Avr. 2005 Oct. 2005 Oct. 2004 Oct. 2005 Taux à un jour au Canada Taux des fonds fédéraux aux États-Unis Aux États-Unis, les taux d’intérêt à court terme ont augmenté de manière constante par rapport aux taux canadiens. En 2005, le dollar canadien a continué de s’apprécier par rapport au dollar américain grâce entre autres à la flambée des prix de l’énergie. BMO Groupe financier – 188e Rapport annuel – 2005 | 31 Rapport de gestion Évolution de l’économie et du secteur des services financiers au Canada et aux États-Unis en 2005 L’économie canadienne a continué de croître à un rythme modéré en 2005 grâce aux bas taux d’intérêt dont l’effet stimulant a cependant été freiné par la forte appréciation du dollar canadien. Les dépenses de consommation sont restées saines, ce qui a maintenu la croissance des prêts personnels. Le marché de l’habitation est resté dynamique. Les ventes de logements ont atteint des niveaux records, les faibles taux d’intérêt et la hausse des prix ayant stimulé la construction résidentielle et donc, la croissance des prêts hypothécaires. Les investissements des entreprises se sont encore raffermis, ce qui a favorisé une reprise des prêts aux entreprises. Le taux de chômage canadien a chuté en 2005 grâce à une croissance solide de l’emploi. Malgré la poussée des prix de l’énergie, l’inflation est restée modeste. La Banque du Canada a cependant commencé en septembre à relever son taux à un jour afin d’éviter l’accumulation de pressions sur les coûts. L’augmentation des prix des produits de base a dopé les bénéfices des entreprises de certains secteurs, d’où une forte appréciation des marchés boursiers canadiens en 2005, ce qui a été favorable aux activités de courtage et aux opérations de prise ferme de BMO. L’économie américaine a conservé sa vitalité en 2005, même si la croissance a ralenti un peu par rapport à 2004, plusieurs États longeant le golfe du Mexique ayant dû payer un lourd tribut à la suite des violents ouragans de l’automne. Stimulées par les bas taux d’intérêt à long terme et par l’appréciation des prix des maisons, les dépenses de consommation sont restées vigoureuses malgré la flambée des prix de l’énergie. Les ventes de logements ont de nouveau atteint des niveaux records à l’été, ce qui a stimulé la demande de prêts hypothécaires à l’habitation, tandis que les dépenses des entreprises ont affiché une forte poussée en cours d’année, alimentant la reprise dans le secteur des prêts aux entreprises. La croissance accrue de l’emploi a ramené cet été le taux de chômage à son plus bas niveau en quatre ans. Entre-temps, comme en 2004, la Réserve fédérale a relevé ses taux d’intérêt à court terme afin de réduire quelque peu les stimulants monétaires.