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Mesdames et Messieurs,
Je voudrais commencer par remercier chacun et chacune d'entre vous pour votre
présence ce matin.
Et adresser des remerciements particuliers à la présidence polonaise, représentée
ici par la Secrétaire d'Etat à l'économie Grażyna Henclewska.
Merci aussi à nos "keynote speakers" de la journée :
Muhammad YUNUS, fondateur de la Grameen Bank et prix Nobel de la Paix 2006;
Ole SOHN, Ministre danois du commerce et de la croissance ;
Nick HURD, Ministre britannique de la société civile ;
Jaloul AYED, Ministre tunisien des finances;
et bien entendu à José-Manuel BARROSO.
Merci enfin à nos panelistes, que je ne vais pas tous citer. Je salue en particulier :
Staffan NILSSON, Président du Comité économique et social européen ;
les Membres du Parlement européen présents – Marc TARABELLA [BE/S&D], Sven
GIEGOLD [DE/Verts], Pervenche BERES [FR/S&D] ;
et mon collègue László ANDOR, qui clôturera cette journée.
Mesdames et Messieurs,
Dans vos responsabilités d’entrepreneurs ou d’acteurs de l’économie sociale, dans
votre vie quotidienne aussi, vous avez tous les jours l'occasion de constater la
gravité de la série de crises que nous traversons :
- crise financière, dont l'épicentre était aux Etats-Unis ;
- crise économique et sociale, qui touche particulièrement les plus faibles, avec un
taux de chômage moyen de 10% dans l'UE ;
- crise des dettes souveraines, dont l'épicentre est désormais en Europe ;
- crise politique, enfin, avec la montée de mouvements populistes et nationalistes.
Les circonstances ne nous laissent plus de marge de manœuvre sur le choix des
objectifs que nous devons poursuivre. Les dirigeants européens, tant dans le
secteur public que privé, doivent tirer toutes les conséquences de la crise financière
et de la caricature de libéralisme qui l'a provoqué:
- remettre les 500 millions de citoyens et 22 millions d'entreprises;
- leur redonner confiance dans un projet politique collectif;
- et remettre l'Union européenne sur les rails de la croissance et de la compétitivité
dans un monde global.
Ce sont les défis que nous devons aujourd'hui relever pour que l'Union européenne
reste un espace de prospérité, de paix et de stabilité, un espace où la cohésion
sociale et territoriale est renforcée, un espace de production et d'innovation dans
lequel il est possible de construire un avenir prometteur.
Nous devons vaincre la peur, la tentation actuelle du repli sur soi et du populisme,
et tenir la barre fermement au moment où les conséquences économiques et
sociales d'une crise financière d'une violence inouïe frappent de plein fouet le
continent européen.
Les citoyens sont prêts à plus d'Europe, car ils voient bien qu'on ne peut pas
affronter les crises globales chacun chez soi ou chacun pour soi.