Ensemble pour plus de croissance et d’emplois !
« Plus d’emplois, mais c’est loin d’être suffisant », titrait récemment un journal. Plus de
70.000 emplois ont été créés depuis l’entrée en fonction du gouvernement Michel Ier. Un
résultat loin d’être mauvais mais qui ne suffirait pas pour répondre à l’accroissement de la
population. Conséquence : un taux d’emploi qui stagne à 67,5%. Malgré une légère
amélioration de la situation, des efforts supplémentaires s’imposent.
Une première question vient spontanément à l’esprit : où en serions-nous sans toutes les
mesures en faveur de la compétitivité, de la croissance et de l’emploi et sans le programme
de réformes du gouvernement ? Le gouvernement et les employeurs ont tenu parole : les
mesures prises à ce jour ont mené à la création d’emplois ! Il y a davantage de personnes
qui travaillent. La formule fonctionne donc.
Et il ne s’agit pas seulement de flexi-jobs. Les chiffres sur la création d’emplois (ONSS 2016)
indiquent qu’outre le travail temporaire et intérimaire, c’est surtout la part des emplois
fixes à temps plein qui augmente. Concernant les emplois à temps partiel, il s’agit
principalement de contrats dont la durée correspond à plus de deux tiers d’une occupation
à temps plein. Les chiffres sur l’évolution de l’emploi par secteur dans le privé (Banque
nationale) montrent que la majeure partie des emplois créés relèvent du secteur des
services aux entreprises, mais aussi du commerce, du transport, de l’information et de la
communication, de la finance, de l’assurance, de l’immobilier, et récemment à nouveau des
secteurs industriels.
Le nombre d’emplois vacants inoccupés augmente aussi : 83.000 en 2014, 90.000 en 2015 et
plus de 100.000 en 2016 (Eurostat). Les annonces concernant les milliers d’ouvriers du
bâtiment recherchés dans le secteur de la construction et les centaines de postes vacants
dans l’industrie automobile n’y sont pas étrangères. Ces postes vacants ouvrent des
perspectives, mais ils doivent être pourvus pour ne pas freiner la croissance.
Autre constat important : la croissance actuelle de l’emploi dans le secteur privé est presque
aussi forte que celle de l’économie dans son ensemble (ces deux dernières années, tous
deux ont progressé d’environ 1,5% par an). C’est exceptionnel, car la croissance de l’emploi
s’élève normalement à environ la moitié de la croissance économique. Si nous parvenons à
redresser encore davantage l’économie en 2017 et 2018, l’emploi affichera une croissance
nettement plus forte.
Combattons d’urgence les préjugés négatifs concernant les emplois qui ne sont pas ‘à temps
plein’ et ‘à durée indéterminée’. C’est la réalité d’aujourd’hui : nous n’avons plus la garantie
de faire toute notre carrière au sein de la même entreprise. La qualité du travail est très
bonne en Belgique (Eurofound, Commission européenne, OCDE...). Et le travail – à côté de la
meilleure protection sociale – est généralement très utile dans notre petit pays. Les contrats
plus courts, à temps partiel, temporaires et flexibles constituent des formes à part entière
de l’emploi actuel, qui sont également pleinement utilisées dans les pays alentour et n’y
sont pas qualifiées de ‘précaires’.