Qu'est-ce qu'un "objet" ? Techniques. Sciences.
Écrit par Henri Hude
Mercredi, 17 Juin 2015 10:29 - Mis à jour Mercredi, 17 Juin 2015 10:54
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[i] J’avoue n’avoir pu, pendant longtemps, comprendre ce qu’on pouvait bien avoir contre la
puissance, en tant que puissance. Son contraire est l’impuissance. Qu’est-ce que l’impuissance
a de bon? Je n’ai compris cette culpabilisation de la puissance, qu’après avoir analysé le rêve
d’instaurer un «état de nature» libéral-libertaire, où l’animal humain ferait tout ce qu’il voudrait
en toute liberté, mais sans effet collatéral hobbésien, parce qu’une «culture d’impuissance»
l’empêcherait théoriquement de devenir violent et de rien faire de mal. Evidemment, celui qui ne
peut pas faire de mal n’en fera pas. Sauf si, justement, le mal consiste à tout tolérer
passivement sans rien pouvoir décider ni rien pouvoir faire. Mais une culture d’impuissance
n’est pas une culture fonctionnelle, c’est tout le problème de la démocratie postmoderne. En
outre, quels que soient un ordre social et sa loi, l’animal transgressif cherchera à les
transgresser. J’ai expliqué ces choses en détail dans Démocratie durable. Penser
la guerre pour faire l’Europe ,
Editions Monceau, 2010, chap. 7, pp.241-249.
[ii] Henri BERGSON, L’évolution créatrice, Œuvres, Edition du centenaire (1959), PUF, 6ème
édition, 2001, pp.620-628.
[iii] Une «métaphysique positive», expression discutable, mais volontiers en usage dans
l’entourage de Bergson – par exemple, Jacques CHEVALIER, Bergson, Plon, 1940.
[iv] Henri BERGSON, L’évolution créatrice, Edition du centenaire (1959), p.493.
[v] Edmund HUSSERL, Expérience et jugement. Recherches en vue d’une généalogie de la
logique , traduit de l’allemand par D. SOUCHE, Paris, PUF, 1970, p.52
[43]. HUSSERL se cite lui-même, reprenant une formule de La
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