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Distributeurs dans les écoles
Question posée par le Conseiller Monsieur Luc PARMENTIER
Les distributeurs de boissons sont partout : entreprises, gares, salles de sports et autres lieux
publics.
En Belgique, on compte ainsi environ 173.000 distributeurs automatiques de produits
alimentaires. Parmi ceux-ci, 14% sont installés dans les écoles, de la maternelle à l’université.
Mais les boissons fournies par ces distributeurs, comme les sodas, sont souvent contestées par
leur quantité de sucre trop importante. Dès lors, promouvoir ce type de consommation dans
les lieux d’éducation pose un débat : faut-il ou non interdire les distributeurs de boissons dans
les écoles ?
Toutes les écoles ne sont pas concernées par le débat autour de la présence des distributeurs
de boissons. Ainsi, les écoles maternelles et primaires sont les plus touchées. En effet, les
enfants y sont encore très jeunes et n’ont pas le recul nécessaire sur les produits qu’on leur
propose. Consommer beaucoup de boissons sucrées dès le plus jeune âge engendre parfois des
problèmes d’obésité qu’il est plus difficile à combattre par la suite.
Les distributeurs ont beaucoup évolués ces dernières années et proposent aujourd’hui des
produits plus sains et diététiques.
La publicité dans les écoles n’est pas tolérée. Or, les distributeurs de boissons font la
promotion de certains produits et marques très connues.
Il est possible de profiter des avantages d’un distributeur de boissons au sein des écoles sans
pour autant promouvoir une mauvaise alimentation. Ainsi, il est possible d’opter pour des
distributeurs dont les produits sont plus sains comme les eaux, les jus, les soupes, les fruits,…
De plus, il existe des distributeurs équitables qui proposent des produits (snacks ou boissons)
issus du commerce équitable. Ceux-ci ont déjà été adoptés dans de nombreux établissements
scolaires.
Madame l’Echevine pourrait-elle me faire connaître la position du Collège Communal sur la
présence de distributeurs dans nos écoles communales ?
Madame l’Echevine pourrait-elle me faire connaître le montant des revenus supplémentaires
engendrés par la présence de ces distributeurs ?
Un marché public spécifique a-t-il été réalisé ?
Certains distributeurs étant énergivores, une estimation du coût énergétique de ceux-ci a-t-elle
été réalisée ?
Réponse de Madame l’Echevine Julie Patte
Un marché public a été lancé en octobre par le service des achats pour l’ensemble des
distributeurs installés dans les bâtiments communaux (maisons citoyennes, complexes
sportifs, écoles,…) Il comporte 17 lots dont deux vous intéressent particulièrement ici : les
boissons et les snacks et confiseries. Il devrait être attribué en janvier pour une durée de 4 ans
A la demande de l’échevin de la Santé, le cahier des charges intègre des exigences quant à la
qualité et la composition des produits.
La Tutelle Sanitaire y a été associée avec le Service Santé, et le cahier de charges oblige les
soumissionnaires à :
- limiter les types de sodas et inclure des eaux aromatisées
- limiter la quantité de sucre rapide dans les produits proposés
- introduire des biscuits à base de céréales complètes
- introduire des fruits secs et fruits à coque
Le cahier des charges précise aussi que ces produits (25% de l’offre au moins) doivent être
prioritairement mis en valeur dans le distributeur.
Ce marché ne génère ni recettes ni dépenses pour la Ville de Charleroi , si ce n’est
l’électricité nécessaire au fonctionnement.
Seules trois écoles hélas ont décidé d’adhérer à ce marché en répondant à la proposition
envoyée par le service logistique de l’Enseignement. Le marché d’une durée de 4 ans
permettra toutefois d’ajouter de nouveaux lieux de dépôt en cours d’exécution.
Actuellement, la présence de distributeurs dans les écoles est facultative. Ils souvent installés
à l'initiative d’associations de parents, Asbl ou associations de fait. De nombreuses écoles
n'ont pas de distributeur.
Je précise toutefois que la présence de distributeurs dans certaines écoles n'empêche pas la
promotion de la s
anté auprès des jeunes. Depuis des années, les services de santé scolaire
(Promotion de la Santé à l’Ecole et Tutelle Sanitaire) sensibilisent les enfants et les
adolescents dans le cadre de projets d'école ou de classe à l'alimentation équilibrée.
Des animations sont proposées sous forme de théâtre de marionnettes, de création de sets de
table , ateliers goûts, de jeux de table, de lecture d'étiquettes (comparaison de prix des denrées
alimentaires, date de péremption, teneur des aliments en graisses et sucres , …) , les
équivalences, la compréhension de la nouvelle pyramide , la nécessité de combiner « manger
équilibré et bouger » , des ateliers petits déjeuners équilibrés, collations , réunions avec les
parents afin de les impliquer dans le projet …
Dans l’enseignement secondaire, une animation spécifique sur le corps permet de prendre
conscience des déterminants de la santé et des choix qui se posent par rapport à son propre
corps. Elle donne des portes d'entrée à des thématiques telles que l'estime de soi, anorexie,
boulimie, acceptation de son corps, hygiène de vie, l'alimentation équilibrée, le sport, les
cultures, l'image du corps dans la publicité ….
La médecine scolaire est très attentive à la surcharge pondérale et l'obésité, et propose des
ateliers d'éducation nutritionnelle dans le cadre de manifestations.
Enfin, j'ai déjà chargé les services de rédiger un document pour sensibiliser les parents à
l'importance de collations saines. Ce document sera distribué dès la rentrée 2017 via les
journaux de classe.
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