DIFFICILE MISE EN
PLACE DES RÉFORMES
STRUCTURELLES
ZONE EURO :
LES RAISONS D’Y CROIRE
DÉFLATION ET PANNE
D’INVESTISSEMENTS
GRÈCE :
L’ÉPÉE DE DAMOCLÈS
LA RUSSIE EN RÉCESSION
LES MARCHÉS DÉCORRÉLÉS
DES ÉVÈNEMENTS
GÉOPOLITIQUES
RATTRAPAGE DES MARCHÉS
EUROPÉENS
hausse de la TVA) très loin de l’objectif affiché de 2 %. La consommation des
ménages japonais se replie et la production industrielle recule. Les doutes se
multiplient quant à l’efficacité de cette politique de relance massive.
Les entreprises sont aujourd’hui incitées à augmenter les salaires pour
redonner du pouvoir d’achat, d’autant que les grands groupes internationaux
ont largement bénéficié de la dépréciation du Yen. Mais, tandis que le patronat
japonais sollicite des mesures comme la baisse des impôts sur les sociétés et
la réforme du marché du travail, les attentes du gouvernement sont restées
lettre morte.
Peut-on comparer la zone Euro et le Japon ? Selon la Commission Européenne,
la zone Euro va mieux. La chute des cours du pétrole et un Euro plus faible
sont un coup de pouce bienvenu. Cependant, cette timide embellie résultant
de facteurs externes s’accompagne de risques toujours présents.
La zone Euro devrait entrer en déflation en 2015 (-0,1 % attendu en 2015).
Cela signifie de nouveaux signaux négatifs pour la croissance et les salaires.
Malgré le caractère exceptionnel des mesures prises par la BCE, le doute
subsiste quant à la transmission de cette politique monétaire à l’économie
réelle. L’indicateur que nous devrons surveiller au fil des mois sera celui de
l’investissement des entreprises ; sans reprise de l’investissement, pas de
baisse du chômage donc pas de hausse durable de la consommation.
La zone Euro est également menacée par la Grèce qui met à l’épreuve sa
gouvernance. Le danger de l’explosion de la zone euro semble écarté à court
terme mais l’accord de prolongation du financement de la Grèce par la zone
euro laisse un goût amer d’insatisfaction des deux côtés. Le mois de juin
sera une nouvelle fois un mois de tous les dangers et les engagements qui
doivent être pris par le gouvernement Grec seront scrutés par l’Eurogroupe et
particulièrement par l’Allemagne.
Le conflit en Ukraine et les sanctions économiques prises à l’encontre de la
Russie vont provoquer l’entrée en récession de l’économie russe, situation
économique difficile fragilisée encore par la chute des revenus pétroliers.
Les marchés financiers européens n’ont pas été très sensibles aux discussions
tendues de l’Eurogroupe et de la Grèce comme ils ne prêtent que peu
d’attention aux accords de Minsk. Les tensions toujours présentes entre
l’Ukraine et les séparatistes pro-russes passent au second plan. Les marchés
profitent de ce début d’année pour saluer toutes les nouvelles positives et
mettre de côté les sources de risque. Jusqu’à quand ?
Objectivement les bourses européennes étaient en retard et opèrent
actuellement un rattrapage. L’injection de liquidités par la BCE, comme nous
l’avons déjà mentionné, profite aux actifs risqués qui sont les seuls à pouvoir
offrir un rendement attractif.
Les grandes entreprises européennes offrent des perspectives de croissance
bénéficiaire en hausse grâce aux effets conjugués de la baisse de l’Euro, de
ANALYSE DES MARCHÉS
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