analYse seCteur
Le marché du travail aux États-Unis ralentit,
même si les créations d’emploi en début
d’année ont été relativement dynamiques.
La situation de la zone euro reste une source
inépuisable de questionnements.
Seule l’amélioration de l’indice PMI chinois
rassure et montre que l’économie chinoise
est en train de se reprendre.
Ce passage à vide ressemble beaucoup
à l’effritement de la conjoncture de 2011.
L’accumulation de plusieurs éléments de
tassement d’activité étaient finalement
venus annoncer une croissance quasi-nulle
pendant un ou deux trimestres dans les zones
industrialisées.
Pour autant, cette année, nous pensons que
l’activité devrait être moins heurtée et moins
génératrice de mauvaises surprises, même
si les taux de croissance des économies
développées resteront atones.
Taux
Le Bund allemand poursuit son chemin : son
taux de rendement atteint de nouveau les plus
bas historiques. On pourrait donc logiquement
s’attendre à une hausse de ces taux au cours
des prochains mois. Mais pour le moment, les
données économiques et les incertitudes sur
la zone euro retardent la concrétisation de ce
scénario.
Au Royaume-Uni, la probabilité d’un
assouplissement supplémentaire est de
plus en plus mince au regard de l’inflation
persistante. La détérioration du ratio
offre / demande devrait générer une sous-
performance des gilts(2).
Aux États-Unis, même si toute hausse de
taux directeurs est écartée jusqu’à 2014 selon
le FOMC(3), le marché monétaire ne reflète
pas suffisamment le risque d’un recul plus
rapide que prévu du taux de chômage (recul
qui entraînerait un cycle de hausse des taux
directeurs avant 2014). Aujourd'hui, le risque est
clairement à la hausse des taux longs.
Actions
Natixis Asset Management continue de
surpondérer les actions US contre celles de
la zone euro en raison de la grande divergence
dans l’évolution des BPA(4) entre le S&P500
(+ 8 % depuis 1 an) et l’EuroStoxx 50 (- 7 %
depuis 1 an).
En zone euro, une surpondération sur le DAX
offre de bonnes performances, que le marc
soit haussier ou baissier. Cette position peut
également être conçue comme une couver-
ture contre le risque européen, compte
tenu de la vigueur relative de la croissance
germanique. Les exportations allemandes
sont, en effet, en partie protégées d’une
possible récession européenne grâce à la part
des émergents dans ses exportations.
Devises
En zone euro, les États semblent prêts à
appuyer un pacte de croissance à condition
qu’il soit orienté vers des réformes structu-
relles et des investissements publics
(financés par la BCE), plutôt que vers des
dépenses publiques visant à financer les
augmentations de salaire du secteur public
(démarche qui renvoie à “l’ancien modèle
européen).
Si les États partenaires échouent dans la
mise en place de réformes structurelles afin
de relancer la croissance, cela porterait de
nouveau atteinte à la solvabilité de la zone.
Dès lors, l’euro serait encore un peu plus
fragilisé à la baisse.
Matières premières
Le prix des matières premières est en baisse, la
demande s’affaiblissant avec l’essoufflement
de l’activité économique mondiale.
Pour autant, l’offre n’arrive pas toujours à
satisfaire cette demande, même ralentie.
Dans le cas du pétrole par exemple, les
capacités productrices des raffineries arrivent
à saturation. Les investissements ayant été
différés au moment de la crise, les limites
des infrastructures existantes freinent la
production de pétrole.
Sur la seconde moitié de l’année, on pourrait
donc s’attendre à ce que les prix des matières
premières augmentent de nouveau si le cycle
économique se maintient au rythme actuel ou
s’il reprend de la vigueur.
Retournement de l’activité
ou simple passage à vide ?
Rédigé le 10/05/2012
(1) Indice PMI (Purchasing Managers Index) industriel : indicateur avancé de l’activité industrielle basé sur des enquêtes
d’opinion menées auprès des directeurs d’achats. (2) Gilts : obligations d’État anglaises. (3) FOMC : Federal Open Market
Committee. (4) BPA : bénéfice par action.
Le momentum de l’activité économique est en passe de s’essouffler
complètement. Les indices PMI industriels(1) marquent le pas, tandis que les
potentielles surprises positives d’une révision à la hausse de la croissance
s’éloignent jour après jour.
Classes
de risques Sous-classes
de risques Allocation
tactique(1)
04/12(2)
05/12
(3)
TAUX = =
ACTIONS + =
TAUX États-Unis - -
Euro = =
Grande-Bretagne - -
Pays émergents + +
Japon = =
ÉMETTEURS
EURO
Corporate
investment grade + +
ACTIONS États-Unis + +
Euro = =
Grande-Bretagne = =
Japon = =
Pays émergents + +
DEVISES Dollar = +
(FACE À L’EURO) Yen = =
Livre Sterling = =
MATIÈRES Pétrole + +
PREMIÈRES Or = =
Métaux industriels
+ +
(1) Écart de pondération par rapport à une allocation
stratégique de référence d’un investisseur.
(2) Comité d’investissement stratégique du 29/03/2012.
(3) Comité d’investissement stratégique du 26/04/2012.
échelle allant de - - à ++
FRANCK NICOLAS
Directeur Investissement
et solutions clients*
*La business unit “Investissement et solutions clients”
offre des produits et services sur mesure en gestion
d'allocation globale, notamment pour le compte de
clientèles institutionnelles, de grandes entreprises, de
banques et de compagnies d'assurance vie.
1 / 1 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !