Qu`est ce qui court plus vite qu`une rumeur? Le Clostridium difficile!

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Qu’est ce qui court plus vite qu’une rumeur? Le Clostridium difficile!
Une dizaine d’années après avoir fait les manchettes des journaux
québécois pour avoir causé plusieurs épidémies dans les hôpitaux de la
province, la bactérie C. difficile est toujours présente dans nos
établissements de santé. En 2003, on pouvait noter une hausse de
l’incidence des infections à C. difficile ainsi qu’une augmentation de la
morbidité et de la mortalité associée à ces infections.
 Quel est le portrait de la situation aujourd’hui?
Depuis 2003, plusieurs mesures ont été prises pour diminuer la transmission d’infections associées au C. difficile dans les
hôpitaux du Québec. Parmi ces mesures, soulignons la mise en place d’un programme de surveillance provinciale des
diarrhées à Clostridium difficile (DACD) par l’Institut National de Santé Publique du Québec (INSPQ).
Pour l’année 2012-2013, 3 797 cas de DACD nosocomiales ont été rapportés dans 95 installations du Québec, soit un taux
d’incidence de DACD de 7,3 par 10 000 jours-présence. En 2003, on a enregistré plus de 7 000 cas dans les hôpitaux du
Québec (INSPQ, 2014). À L’IRGLM, 21 cas ont été déclarés en 2012-2013 (taux d’incidence de 3,7/10 000 jours-présence)
et 25 cas ont été déclarés en 2013-2014 (taux d’incidence de 4,6/ 10 000 jours-présence).
 Quels sont les facteurs de risque?
L’infection affecte surtout les personnes âgées dont la flore intestinale a été débalancée par l’administration d’antibiotiques
(INSPQ, 2014). La présence d’une maladie sous-jacente sévère, une chirurgie digestive, les traitements contre l’acidité
gastrique et la proximité avec un patient atteint de DACD sont d’autres facteurs de risques qui ont été identifiés.
 Les conséquences pour notre clientèle
Les conséquences d’une infection nosocomiale à C. difficile sont nombreuses pour notre clientèle. En effet, chez notre
clientèle fragilisée, ces infections pourraient être une des causes de mortalité et de morbidité. La durée de séjour est
prolongée et les coûts de traitement augmentent. De plus, pendant la période où le patient est symptomatique, il doit
demeurer à la chambre ce qui peut entraîner un déconditionnement, des troubles dépressifs et diminuer sa qualité de vie.
 Comment prévenir la transmission de la maladie?
C’est simple! Le respect strict des pratiques de bases et des précautions additionnelles sont des moyens à notre disposition
pour lutter contre les infections à C. difficile. L’hygiène des mains permet d’éviter la transmission des infections et devrait
être effectuée par tout le personnel et les patients de l’IRGLM, en tout temps. Entre autres, on doit se laver les mains
minimalement après avoir été aux toilettes et avant de manger. Le personnel doit se laver les mains avant et après tout
contact avec un patient et son environnement et avant de manipuler la nourriture. Le port d’une blouse à manche longue et
de gants jetables est indiqué avant tout contact avec un patient qui présente des symptômes d’infection à C. difficile. Aussi,
du matériel réservé doit être utilisé pour les traitements des patients symptomatiques. Enfin, une attention particulière doit
être apportée à la désinfection de l’environnement au quotidien et à la fin des précautions additionnelles.
Surveillez notre prochain Entre-nous express GDRQ qui annoncera les activités prévues à
l’Institut pour souligner la Journée mondiale de l’hygiène des mains, le 5 mai prochain.
Qui sait, votre participation vous amènera peut-être à gagner une carte-cadeau!
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