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1er mai 2016
Cette start-up se veut l'Airbnb des hôpitaux pour les patients étrangers
Les hôpitaux partenaires d'indigomed.net travaillent avec la plateforme sur l'organisation de parcours de soins
coordonnés pour les patients étrangers - Guillaume Souvant-AFP
Le site Indigomed.net met en relation des patients étrangers avec des structures de soins
françaises et européennes. Dispensant un deuxième avis médical en ligne, elle vise la classe
moyenne en quête de traitements complexes, en organisant pour eux les soins médicaux.
Les hôpitaux français, réputés pour la qualité de leurs soins, ont-il un potentiel inexploité du côté de la
clientèle étrangère ? L’accueil en France de cette patientèle extra-territoriale "pourrait permettre une
augmentation de ressource de 20%, voir 30% pour certains hôpitaux, sans pour autant porter préjudice
aux patients français en terme de disponibilité et d’accès aux soins" explique Massimo di Cicilia. Cet
entrepreneur s'est associé avec Anne Lepetit, médecin, pour développer, en France, une plate-forme
Internet favorisant la mobilité internationale et l’accès aux soins. Elle est opérationnelle depuis février
2016, avec un financement sur fonds propres de 450.000 euros, en attendant une augmentation de
capital à la fin de l'année.
Cette initiative prend corps alors que l'hôpital de Calais vient de signer au début 2016 une convention
avec le National Health Service (NHS) (l'équivalent de la sécurité sociale britannique) afin que les
patients d'outre-Manche puissent y être opérés dans le cadre de leur système de santé.
Le site internet des deux entrepreneurs, indigomed.net, se veut une sorte de Airbnb de la médecine. Il
connecte les patients internationaux, leurs médecins traitants et les établissements médicaux d'accueil
en France mais aussi en Europe (Italie et Allemagne).
Le site vise la patientèle nord-américaine ou du Moyen-Orient
Souhaitant éviter l'amalgame avec le tourisme médical qui porte sur des soins de dentisterie ou de
chirurgie esthétique, Massimo Di Cicilia préfère parler de "traitement sans frontière", en privilégiant les
soins "lourds". Et pour que "le système soit sain, la rétribution en France bénéficie aux hôpitaux, non pas
aux médecins" explique-t-il.
Le projet affirme viser "des patients issus de la classe moyenne outre-Atlantique ou au Moyen-Orient qui
bénéficieront d’une bonne qualité de traitement et qui coûtera moins cher que dans leur pays de
résidence, surtout les États Unis".
L’APHP (assistance publique des hôpitaux de Paris) est un des partenaires du site, tout comme des
hôpitaux parisiens privés (Fondation Rothschild, Institut Mutualiste Montsouris,…) et des hôpitaux en
région, comme Les Nouvelles Cliniques de Nantes (Groupe Le Confluent).