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A l’avenir, toute personne en Suisse devrait avoir la possibilité de rendre ses données
médicales accessibles aux professionnels de la santé par le biais d’un dossier électronique du
patient. Ces données devraient ainsi être disponibles partout et à tout moment. De cette
manière, les patientes et les patients devraient bénéficier d’un traitement de meilleure qualité,
plus sûr et plus efficace.
Patientes et patients pourront décider librement s’ils veulent ou non un dossier électronique
personnel de patient. La liberté vaut en principe pour les professionnels de la santé et leurs
établissements, à l’exception des hôpitaux ainsi que des maisons de naissance et des
institutions médicalisées qui facturent des prestations à la charge de l’assurance obligatoire des
soins : hôpitaux qui ont conclu une convention sur la rémunération des prestations au sens de
l’art. 49a, al. 4, LAMal et établissements qui fournissent des mesures de réadaptation médicale
ou des prestations hospitalières pour le traitement de maladies aiguës ou soignent des patients
pour une longue durée (fournisseurs de prestations au sens de l’art. 39 LAMal). Un délai de
cinq ans est prévu pour la mise en œuvre de cette obligation.
2. Position de CURAVIVA Suisse
CURAVIVA Suisse adhère aux grandes lignes du projet de loi fédérale sur le dossier
électronique du patient actuellement traité par le Parlement.
CURAVIVA Suisse relève néanmoins des chances et des risques pour les établissements
médico-sociaux et autres institutions médicalisées qui entraînent une nécessité d’agir à
plusieurs égards :
Les institutions médicalisées ne doivent pas être tenues de contribuer à pallier les coûts liés
à l’introduction du dossier électronique du patient qui seront entraînés par l’adaptation de
leurs systèmes d’information cliniques (systèmes primaires).
Les institutions médicalisées ne sont disposées à participer au financement que pour autant
qu’elles puissent à leur tour répercuter ces coûts.
L’obligation de s’affilier à une communauté ou à une communauté de référence certifiée doit
être étende à l’ensemble des professionnels de la santé et à leurs établissements, et ne pas
être limitée aux hôpitaux, aux maisons de naissance et aux institutions médicalisées.
Dans le cadre de l’élaboration des instruments de cybersanté, l’association faîtière
CURAVIVA Suisse et ses associations cantonales doivent être prises en compte par les
autorités.
Dans le cadre de la mise en œuvre du dossier électronique du patient, la Confédération
doit mettre à disposition des offres de conseils et des prestations de soutien concrètes en
faveur des institutions médicalisées, et cela gratuitement.
Les interfaces entre les processus administratifs et médicaux doivent être ainsi conçues
qu’ils prennent effectivement en compte le rôle particulier des institutions médicalisées sans
la chaîne des traitements de leurs résidentes et résidents.