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CHAPITRE 5
PRÉPARATION PHYSIQUE
DES ATHLÈTES
Alain Delorme
Charles H. Cardinal
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La préparation physique et la performance sportive vont ensemble comme "Dupont et
Dupond". Depuis le début de l'ère olympique moderne, on tente d'améliorer la préparation
physique organique (filières énergétiques) et la préparation physique musculaire (force et
flexibilité) des athlètes qui s'entraînent en vue d'une performance sportive optimale. Ces
qualités physiques supportent, en quelque sorte, les qualités perceptivo-cinétiques
(technico-tactique). Dans l'encadrement d'athlètes engagés dans la poursuite de
l'excellence, l'on note en premier lieu un développement relativement général des qualités
physiques de l'athlète suivi d'un développement plus spécifique des qualités physiques
relié aux exigences de la discipline sportive, à la nature et à la structure de la compétition.
Voici une liste de facteurs physiques qui peuvent avoir une influence quelconque sur la
préparation à la performance en volley-ball.
- L'endurance aérobie (E.A.).
- La puissance aérobie maximale (P.A.M.).
- La vitesse d’exécution d’un enchaînement d’actions (S.A.A.).
- L'endurance spécifique au volley-ball.
- La force maximale (force relative).
- La force-vitesse (force initiale et force explosive).
- La force d'endurance.
- La flexibilité.
Il est nécessaire au départ d’expliquer brièvement le concept du développement maximal
des qualités physiques par rapport à leur développement optimal. Dans les sports
cycliques, la performance est reliée en grande partie à la puissance ou à l’endurance des
filières énergétiques sollicitées. La performance en haltérophilie et en athlétisme (les sauts
et les lancers) repose essentiellement sur la force absolue, initiale et explosive. Il est donc
vital pour l’athlète de travailler les qualités musculaires ou organiques à l’année longue et
sur plusieurs années cherchant à atteindre son sommet maximal de développement.
Cependant, pour le volley-ball, les qualités physiques sont importantes mais c’est l’aspect
technico-tactique qui est le déterminant majeur affectant la performance. Les qualités
physiques seront développées pendant une certaine période de l’année et maintenues
lors de la période de compétition principale. Il y a donc une certaine limite dans le temps
concernant les gains recherchés au niveau de la force et des filières énergétiques. On se
réfère au développement optimal. Dans ce contexte, l’expansion des qualités physiques
demeure essentielle mais s’effectue jusqu’à un certain niveau, parce qu’au delà de ce
seuil les effets sur la performance auraient tendance à être négligeables ou ne
justifieraient pas le temps ou les énergies investis. (Marion et al.1994) Ce chapitre a pour
but de vous aider à concevoir un programme d’entraînement pour le développement des
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qualités musculaires et des filières énergétiques en fonction des contraintes actuelles, de
l’âge et du vécu des athlètes
5.1 ENTRAÎNEMENT DE LA FORCE
5.1.1 Définition des types de force
Force d'endurance (endurance musculaire)
La capacité de maintenir un pourcentage élevé de production de force ou de puissance
maximale en contraction répétées. (MacDougall,1992) Peut être aérobique ou
anaérobique.
La force maximale
La force peut se traduire par l’énergie maximale créée pendant une seule contraction
maximale volontaire. (MacDougall,1992) Cette force peut être interprétée en FORCE
ABSOLUE ou en FORCE RELATIVE. La force absolue est la force maximale exercée par
un muscle (groupe de muscles) au cours d'une contraction sans tenir compte de la masse
corporelle de l'athlète ou du temps mis pour exercer cette contraction Schmidtbleicher
(1985). La force relative est la force maximale exercée au cours d'une contraction
musculaire par unité de masse corporelle. (Poliquin,1991)
Force Vitesse (puissance musculaire)
C'est la capacité des systèmes nerveux et musculaire de surmonter des résistances avec
la plus grande vitesse de contraction possible dans le plus court laps de temps possible.
La force vitesse compte deux autres qualités de force: la FORCE DE DÉMARRAGE
(FORCE INITIALE) et la FORCE EXPLOSIVE. La force initiale représente la capacité de
produire un accroissement de force au début d’une contraction musculaire. La force
explosive peut se traduire par la capacité du système neuromusculaire de continuer à
produire aussi rapidement que possible l’accroissement de tension déjà amorcé. La
capacité de réaliser une élévation verticale de la force, mesurée en termes de force par
unité de temps. C’est une accélération du mouvement. (Schmidtbleicher,1985)
5.1.2 Terminologie associée à l’entraînement de la force
5.1.2.1 CHARGE D’ENTRAÎNEMENT
RÉPÉTITION
Nombre de fois que l’exercice est répété avant que l’on se repose. Généralement, l’effort
se poursuit jusqu’à ce que l’incapacité de continuer ou que la fatigue apparaisse.
SÉRIES
Un nombre fixe de répétitions d’un exercice donné.
VOLUME
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La quantité de travail dans une séance. Le produit du nombre de répétitions par le nombre
de séries.Selon Worabojow (1984), il semble y avoir une relation inverse entre le nombre
de séries et le nombre de répétitions. L'hypothèse de travail repose sur l'énoncé de base
suivant: il existerait un seuil minimal de volume d'entraînement (nombre total de
répétitions par séance) pour stimuler le développement de la force. Si l'athlète fait peu de
répétitions par série, il doit compenser par un plus grand nombre de séries pour atteindre
l'effet d'entraînement souhaité.
INTENSITÉ
Le montant de résistance utilisé pour un exercice particulier. Cette résistance est
caractérisée par un pourcentage d’une répétition maximale (% 1 R.M.). C’est l’alliance
intensité et durée de l’effort qui provoque les adaptations physiologiques recherchées.
VITESSE D’EXÉCUTION OU TEMPO
Le temps alloué pour effectuer une répétition complète et une série.
INTERVALLE DE REPOS
La durée d’une période de récupération passive entre les séries et les exercices. Il
semble exister une relation inverse entre le nombre de répétitions/série et la durée de la
période de repos. (Poliquin,1991) Plus le nombre de répétitions par série est faible, plus
la durée de la période de repos doit être prolongée.
5.1.2.2 TYPES DE CONTRACTION
CONCENTRIQUE
Le muscle se tend et se raccourcit, ce qui entraîne un mouvement segmentaire.
EXCENTRIQUE
Le muscle s’allonge en se tendant, ce qui entraîne une résistance au mouvement ou un
ralentissement de ce mouvement.
ISOMÉTRIQUE
Le muscle se tend mais demeure de la même longueur, n’entraînant aucun mouvement.
5.1.2.3 MOUVEMENT vs MUSCLES OU GROUPES MUSCULAIRES IMPLIQUÉS
MUSCLES AGONISTES
Les muscles agonistes sont les muscles principalement responsables du mouvement
spécifique d’une articulation donnée.
MUSCLES ANTAGONISTES
Les muscles antagonistes sont des muscles qui exécutent des mouvements à l’opposé à
ceux des muscles agonistes.
MUSCLES STABILISATEURS
Les muscles fixateurs ou stabilisateurs sont les muscles qui confèrent de la stabilité à un
os ou à une partie du corps afin que les muscles principaux disposent d’une base solide à
partir de laquelle (ou sur laquelle) ils peuvent exercer la traction.
MUSCLES SYNERGISTES
Les muscles synergistes représentent les muscles qui agissent ensemble et sont
impliqués dans une action coordonnée pour l’exécution d’un même mouvement.
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Il faut travailler les muscles agonistes et antagonistes afin de bien équilibrer la force chez
les athlètes en croissance. Si l’emphase porte exclusivement sur le développement des
muscles principalement responsables du geste technique, le programme d’entraînement
musculaire peut devenir responsable d’un problème de posture ou d’une blessure sportive
éventuelle.
5.1.3 Protocoles d’entraînement
5.1.3.1 ENTRAÎNEMENT DE LA FORCE D’ENDURANCE
Le volley-ball québécois fait usage de deux types de compétition: "l'aller-retour" et le
tournoi. Cette dernière forme expose l'équipe à plusieurs adversaires au cours de la
même journée. L'habileté du joueur à résister à la fatigue en fin de journée, quand l'équipe
accède à la ronde finale du tournoi, peut s'avérer un facteur qui limite la performance. La
condition première pour le développement de la force d'endurance est un maximum de
travail contre une résistance supérieure à celle que l'on rencontre en compétition.
(Poliquin,1991) La force maximale est associée de près à cette qualité. Il existe
essentiellement trois façons d'améliorer la force d'endurance de l'athlète:
- Entraîner la force maximale.
- Entraîner la force d'endurance.
- Utiliser l'exercice de compétition avec résistance légère.
TABLEAU 11. Protocole d'entraînement de la force d'endurance
pour les jeunes (débutants en musculation): CADET.
INTENSITÉ:
20 à 40% d'1 R.M.
1 / 38 100%
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