La période pré-compétitive :
Elle dure de 6 à 8 semaines et occupe les mois d’avril et de mai. C’est une période de
transition entre le travail hivernal et les premières courses. Son but est d’amener l’athlète à être
capable de supporter des intensités proches à celles de la compétition. Le volume
d’entraînement décroît tandis que l’intensité augmente.
On peut la séparer en 2 phases consécutives :
Le travail de développement de la VMA :
Après avoir travaillé votre endurance, il faudra désormais pouvoir revenir sur
des séances plus courtes et plus intensives afin de ne pas se brider et de retrouver une
bonne vitesse de base. Les allures seront proches de la VMA (vitesse maximale aérobie)
sur des durées assez courtes. La durée des séries (temps de récupération compris) ira de
15’ à 25’.
En natation, le travail technique sera toujours de mise mais dans des proportions
moins importantes, de même que le travail de renforcement musculaire et de foncier.
Les séries seront plus courtes et plus intenses (de 6 x 50 m R=30’’ à 5 x 200 m R=2’,
selon le niveau).
Pour le vélo, il faudra commencer à faire monter les pulsations cardiaques. La
sortie longue du dimanche matin sera conservée en augmentant progressivement l’allure
et en alternant le travail foncier avec de courtes périodes intensives (travail en côtes,
accélération,..). Une deuxième sortie dans la semaine est fortement conseillée avec un
travail de PMA, puissance maximale aérobie (la vitesse en vélo dépendant de nombreux
facteurs extérieurs, on préfère parler de puissance, qui est une donnée plus fiable. Pour
la mesurer, il convient d’utiliser un cardio-fréquencemètre ou un capteur de puissance).
Le travail consistera en des séries de 30’’ d’effort – 30’’ de récupération jusqu’à 2’/2’.
Cet exercice peut aussi être effectué en côtes : montée à 100 % et récupération dans la
descente, le tout à enchaîner.
En course à pied, là aussi, l’idéal consiste à effectuer au moins 2 séances dans la
semaine. Une séance plutôt longue, en nature, avec un travail d’intervalles longs (de
1’/1’ à 3’/3’) de type fartlek court ou de bosses, et une séance plus courte, réalisée sur
piste, avec des sollicitations plus courtes (séries de 200 à 600 m R=30’’ à 2’).
Le travail de soutien :
Après avoir élevé vos capacités maximales, il vous faut désormais pouvoir
utiliser un pourcentage maximal de ces aptitudes en course. Autrement dit, il vous faut
faire tourner le moteur avec le régime le plus haut possible, sans trop vous fatiguer.
Mieux vaut avoir un petit moteur qu’on peut exploiter à 90 % qu’un gros qui ne tourne
qu’à 70 % de ses capacités. Sur des longues distances notamment, la performance est
ainsi moins corrélée aux capacités maximales. La vitesse spécifique de compétition est
capitale. Cette période dite de soutien constitue une répétition de l’allure visée.
En natation, le travail technique et foncier est toujours de mise. Les séries iront
de 4 x 200 m R=1’ à 4 x 600 R=2’.
En vélo, une sortie longue avec des séries de 3 x 10’ à 2 x 30’ à 95 ou 90% de la
VMA alternera avec une sortie plus courte qui comportera des séries avec des intervalles
allant de 4’ à 10’ à 95 ou 90 % de la VMA.
Pour la course à pied, on fera là aussi 2 séances. Une séance plutôt longue de
footing avec des variations d’allure de type fartlek long, et une séance de piste avec des
séries plus courtes et rapides du type 4 x 1000 m R=2’ à 3 x 2000 m R=3’, voire 2 x