Transcript réalisé par Ipedis
A l’écran :
Eric Buffandeau répond à la question. Pendant son discours, l’écran affiche un graphique
avec des incrustations ainsi que l’image d’une chaîne de montage automobile.
Incrustation :
Evolution du PIB de 2009 à 2012
PIB France
2009 : -3,1 %
2010 : 1,6 %
2011 : 1,7 %
2012 : 0,1 %
Eric Buffandeau :
La France, quant à elle, a connu en 2012 une quasi-stagnation de son économie. Son PIB a
progressé de 0,1 %, contre 1,7 % en 2011. Cette résistance s’explique notamment par une
moindre dépendance aux échanges internationaux. Cependant, la France n’a toujours pas
retrouvé le niveau de produit national et d’emploi d’avant 2008. Le cycle d’investissement
des entreprises s’est arrêté, en raison de l’attentisme des acteurs économiques, de la très
faible profitabilité des sociétés non financières et de l’alourdissement de la fiscalité. Comme
le rapport Gallois l’a souligné, la France souffre d’un déficit de compétitivité structurel, dont
le mouvement s’est amorcé dans l’industrie depuis le début des années 2000. Le nombre de
chômeurs a fortement augmenté. Il a dépassé le seuil des trois millions dès août. La
pression fiscale s’est accrue de l’ordre d’un point de revenu des ménages. L’inflation est
restée en moyenne à 2 %, malgré une nette décélération en décembre à 1,3 %, du fait de
l’atonie conjoncturelle. Pour la première fois depuis 1984, le pouvoir d’achat des Français a
donc diminué. En conséquence, la consommation, qui était le moteur traditionnel de
l’économie, a légèrement reculé. Sa faiblesse tendancielle oblige la France à revoir son
modèle de développement. Enfin l’année 2012 aura été marquée pour la France par la perte
de son triple A. Deux agences de notation sur trois ont ainsi jugé entre autre que son niveau
d’endettement et de déficit public était trop élevé. Cette décision n’a toutefois pas eu de
conséquence sur les taux d’emprunt du pays, qui ont atteint des niveaux anormalement bas.
A l’écran :
Une incrustation s’affiche sous forme de question.
Incrustation :
Quelles perspectives en 2013 ?
A l’écran :
Eric Buffandeau répond à la question. Pendant son discours, l’écran affiche l’intérieur d’un
centre commercial.
Eric Buffandeau :
L’économie française pourrait repartir très graduellement à partir du second semestre 2013,
grâce à la résistance des économies américaine et chinoise, grâce à l’efficacité de la BCE,
grâce au recalibrage dans le temps des processus de désendettement public, et grâce à
l’utilisation des mécanismes de solidarité dont l’Europe s’est dotée. Le PIB français devrait
stagner en 2013, du fait surtout du report du cycle d’investissement productif et, dans une
moindre mesure, de l’atonie persistante de la consommation. La demande interne
demeurerait, en effet, bridée par l’attentisme et par la hausse importante des prélèvements