Blitzkrieg
Chars allemands en Belgique
(Flandres) / mai 1940
La débâcle
Colonne de prisonniers de guerre français sous la
garde de soldats allemands / juin 1940
L’exode
Sur les routes, des millions de Français
fuient l’avancée de l’armée allemande / juin 1940
Larmée allemande
à Paris / 14 juin 1940
LAppel
du 18 juin 1940
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Le 1er septembre 1939, l’armée allemande aaque la Pologne.
Le surlendemain, la Grande-Bretagne puis la France se clarent en état
de guerre contre le Reich. De septembre 1939 à mai 1940, l’Europe de l’Est
et du Nord est submergée par le Blitzkrieg (guerre éclair) hitlérien.
La France, se croyant à labri derrière la Ligne Maginot, croit vivre une « drôle
de guerre ».
Le 10 mai 1940, les Allemands envahissent la Hollande et la Belgique et, par
une aaque conjuguée de laviation et des blindés, enfoncent les lignes fran-
çaises. Les Allemands percent rapidement les lignes de fense et les armées
franco-britanniques connaissent une débâcle sans précédent. Sur les routes,
des millions de Français fuient l’avancée des troupes nazies : c’est l’exode.
Le 5 juin 1940, le général de Gaulle quie le commandement de son unité
de chars pour être nommé sous-secrétaire d’État à la Défense et à la Guerre
dans le gouvernement de Paul Reynaud.
Le 14 juin 1940, l’armée allemande entre à Paris. Nom président du
Conseil le 16 juin 1940, le machal Pétain, réfugié avec le gouvernement à
Bordeaux, renonce à continuer la guerre outre-mer et annonce aux Fraais,
le 17 juin, qu’il a demanles conditions de l’armistice à lennemi.
Le 18 juin 1940, depuis Londres, le néral de Gaulle lance au micro de la
BBC un appel à poursuivre la lue et proclame : « Quoi qu’il arrive, la flamme
de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas ».
C’est l’acte de naissance de la France libre même si dans l’immédiat peu de
Français ont entendu l’Appel.
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LE CONTEXTE
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© PHOTO. LAPI / ROGERVIOLLET © PHOTO. LAPI / ROGERVIOLLET © PHOTO. LAPI / ROGERVIOLLET © PHOTO. ROGERVIOLLET
LE COLONEL DE GAULLE PRÉSENTE SES CHARS AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE,
ALBERT LEBRUN, LORS D’UNE INSPECTION DE LA VE ARMÉE.
Un commandant de chars
pendant la « drôle de gUerre
»
à Lille en 1890, Charles de Gaulle choisit la carrière militaire, considérant l’armée comme « une
des plus grandes choses du monde ». Durant la Première Guerre mondiale, il est blessé à trois repri-
ses et fait prisonnier. Officier affecté à des missions de commandement et d’état-major de 1919 à 1940,
ilveloppe, à travers une série d’ouvrages, ses théories militaires sur lacessité d’un corps de blindés
et la création d’une armée de tier (
Le Fil de l’épée
, 1932.
Vers l’are de métier
, 1934). En mai-juin 1940,
le colonel de Gaulle prend part, à la tête de ses chars, à la campagne de France.
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LE 5 JUIN 1940, LE GÉNÉRAL DE GAULLE ENTRE DANS LE GOUVERNEMENT DE PAUL REYNAUD
COMME SOUS-SECRÉTAIRE D’ÉTAT CHARGÉ DE LA DÉFENSE NATIONALE ET DE LA GUERRE.
aU goUvernement
Dans ce gouvernement, le général de Gaulle se voit confier une double mission essentielle : préparer le
transfert du gouvernement en Afrique du Nord et assurer la coordination avec lallié britannique. Mais très
vite il est confronté au faitisme d’une partie du gouvernement et notamment de son vice-président, le
maréchal tain. Le 11 juin 1940, Churchill et Reynaud réaffirment le principe d’une farouche résistance
militaire. Pourtant le Premier ministre britannique, Winston Churchill, comprend alors que de Gaulle, qu’il
a rencontré pour la première fois à Londres le 9 juin, est l’un des rares membres du Conseil des ministres
français déterminé à poursuivre le combat.
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« Français !
À l’appel de M. le président de la République, jassume à
partir daujourdhui la direction du gouvernement de la
France. Sûr de l’affection de notre admirable armée, qui
lutte avec un héroïsme digne de ses longues traditions mili-
taires contre un ennemi supérieur en nombre et en armes,
sûr que par sa magnifique résistance elle a rempli son
devoir vis-à-vis de nos alliés, sûr de l’appui des anciens
combattants que jai eu la fierté de commander, sûr de la
confiance du peuple tout entier, je fais à la France le don de
ma personne pour atnuer son malheur.
En ces heures douloureuses, je pense aux malheureux
réfugiés, qui, dans un nuement extrême, sillonnent nos
routes. Je leur exprime ma compassion et ma sollicitude.
Cest le cœur serré que je vous dis aujourdhui qu’il faut
cesser le combat.
Je me suis adressé cette nuit à l’adversaire pour lui demander
s’il est prêt à rechercher avec nous, entre soldats, après la
lutte et dans l’honneur, les moyens de mettre un terme aux
hostilités.
Que tous les Français se groupent autour du gouvernement
que je préside pendant ces dures épreuves et fassent taire
leur angoisse pour n’écouter que leur foi dans le destin de
la patrie. »
LE 17 JUIN, PÉTAIN PRONONCE SON PREMIER DISCOURS RADIODIFFUSÉ AUX
FRANÇAIS POUR LEUR ANNONCER QU’IL A DEMANDÉ L’ARMISTICE.
l’a r mi st ice
La situation militaire est critique, l’armée allemande
entre dans Paris le 14 juin 1940. Le 16 juin,
Philippe Pétain remplace Paul Reynaud en tant que président
du Conseil. Depuis Bordeaux, il annonce aux Français dans
un discours radiodiffusé « quil faut cesser le combat ». Celui
que les Français considèrent comme le vainqueur de Verdun
et un héros de la Grande Guerre est un homme de 84 ans.
Sa légitimin’est alors contestée ni par la Nation, ni par les
puissances étrangères.
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DE GAULLE S’ADRESSANT AUX FRANÇAIS
AU MICRO DE LA BBC À LONDRES, PHOTO PRISE EN 1941.
l’a ppel
L’attitude résolue du général de Gaulle à poursuivre la lutte et à respecter la parole donnée par l’accord
du 28 mars 1940 de ne pas déposer les armes unilatéralement avait convaincu Churchill de le soutenir.
Le jour même tain demandait les conditions de l’armistice aux Allemands, de Gaulle rejoi-
gnait Londres. Encouragé par le Premier ministre britannique qui lui ouvre accès aux ondes de la BBC,
de Gaulle rédige un discours refusant la faite, appelant à la poursuite des combats et à la résistance
contre l’armée allemande. L’Appel est prononcé à la radio de Londres le soir du 18 juin 1940 et est
rediffusé une fois le lendemain.
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© FONDATION CHARLES DE GAULLE
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