Sur la période variable d’un courant dans le circuit d’un électro-aimant de Faraday A. Leduc To cite this version: A. Leduc. Sur la période variable d’un courant dans le circuit d’un électro-aimant de Faraday. J. Phys. Theor. Appl., 1888, 7 (1), pp.38-47. <10.1051/jphystap:01888007003801>. <jpa00238853> HAL Id: jpa-00238853 https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00238853 Submitted on 1 Jan 1888 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of scientific research documents, whether they are published or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. 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Mais je me hâte d’ajouter que ce résultat ne serait en rien compromis, si ces vues théoriques se trouvaient inexac te s. La le somme m concours SUR LA PÉRIODE VARIABLE D’UN D’UN ÉLECTRO-AIMANT COURANT DANS LE CIRCUIT DE FARADAY (1); PAR M. A. LEDUC. On sait, depuis Faraday, qu’un courant lancé dans le circuit d’un fort électro-aimant croît avec une lenteur telle qu’il est facile d’en suivre l’établissement, soit en observant la rotation progressive du plan de polarisation dans les expériences classiques que l’on répète au moyen de l’électro-aimant de Faraday, soit en plaçant sur le circuit un galvanomètre apériodique convenable. Dans le cas simple où l’aimantation peut être considérée comme proportionnelle à l’intensité du courant, c’est-à-dire dans les limites où le coefficient L de self-induction demeure sensiblement (1) Voir Journal de Physique, 2e série, t. VI, p. z84 ; r 88 ~ des séances de l’Acadéniie des Sciences, séance du 31 janvier (Cornptes 1887). rendus Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:01888007003801 39 constant, porté à admettre, pour représenter l’intensité du chaque instant de la période variable, la formule établie rigueur dans le cas d’une bobine sans fer on est courant à en toute dans laquelle i désigne l’intensité du courant au temps t, 1 intensité définitive, et R la résistance totale du circuit. son Posons désignons par S la surface totale embrassée par les bobines de l’électro-aimant, par F la valeur moyenne de la force magnétique à leur intérieur, et par m le rapport constant formule (i) et y La peut alors s’écrire jamais vérifiée d’une manière satisfaile gros électro-aimant de Faraday dont qui nous avons fait usage maintes fois. Si l’on donne à n une certaine valeur fixe, et si l’on fait varier proportionnellement la force électromotrice E de la pile et la résistance R, on voit que, d’après cette formule (2), le temps t doit varier en raison inverse de R. Cette conséquence ne se trouve à 4 environ. Ainsi, pour doubler la peu près vérifiée que pour iz valeur de t avec n =---. 10°, il a fallu tripler dans un cas et quadrupler dans un autre la résistance totale du circuit. Pour bien comprendre à quoi tiennent les écarts considérables constatés entre les résultats d’expériences et ceux que l’on déduit de la formule ci-dessus, il est bon de faire ressortir les restrictions que l’on est obligé de faire en établissant cette dernière. Si l’on désigne par ? le flux de force total qui traverse le circuit au temps t, (m = SF), il est clair que la force él ec tromo trice de Or cette formule n’est sante en ce concerne == l’extra-courant de fermeture est à cet instant cZ~ Si donc dt nous ne pas compte des courants induits dans les noyaux de feldes bobines (courants qui seraient sans doute négligeables, en tenons 40 effet, si les noyaux étaient écrire l’équation fils de fer différentielle suivante en isolés), nous pouvons . ou L’intégration de cette équation exige que l’on connaisse l’expression de ? en fonction de i. Cette intégration ne sera possible d’ailleurs que dans quelques cas simples. Admettons provisoirelnent qu’il n’y ait pas de retard dans l’aimantation, c’est-à-dire que le flux de force ait à chaque instant la valeur qu’il prendrait à l’état permanent sous l’influence du courant d’intensité z qui circule actuellement dans les bobines. L’expérience nous a montré (t) que, pour des valeurs de 1 inférieures à 3 ampéres, la valeur du champ on peut représenter entre les surfaces à i pour 1 oa près par la formule, ou 2 polaires simple ¡A’" , - et, pour des valeurs plus formule de NI. Fraelich grandes - de la force à la condition que la distance des surfaces pas magnétisante, polaires ne par la dépasse l cm. Adopter cette dernière formule, dont cas particulier (tL == 0), c’est admettre la précédente n’est qu’un encore que, pour I = o, on a ’ c’est-à-dire qu’il n’y a pas de magnétisme rémanent. Grâce aux trois hypothèses que nous venons de faire, équation (3) devient (’ ) Voir Journal de Physique, loc. cit.; Comptes rendus, notre 15 novembre 1886. 4I ou Cette équation, intégrée entre o et t, donne Si l’on pose Dans le cas particulier où 1.~ = o on retrouve bien la formule (2). Considérons maintenant le renversement du courant effectué au moyen d’un commutateur, tel que la résistance R du circuit de l’électro-aimant ne soit pas sensiblement altérée pendant la manipulation. Il suffira, pour obtenir la formule représentative de l’état variable, d’intégrer le deuxième membre de l’équation (6) entre - I et -~- ~ ce qui donne et, dans le cas particulier L’équation (9) exprime où ~. -~ que les o, de rupture et de instant la même inten- extra-courants fermeture se superposent et ont à chaque sité, bien que celui de fermeture ne commence qu’au moment où le courant change effectivement de direction, c’est-à-dire un certain temps après la manipulation. Les seconds membres des équations (2) et (9) ne diffèrent que par une constante. Les courbes qu’elles représentent sont donc parallèles, tandis que les courbes expérimentales qui leur correspondent ne le sont pas. Il ne faut pas perdre de vue que les formules relatives au renversement du courant reposent, comme les précédentes, sur nos 42 Elles sont, du moins en apparence, coercitive. La confrontation de ces formules avec les données expérimentales, très intéressantes en elles-mémes, aura l’avantage de nous montrer jusqu’à quel point ces hypothèses sont bien fondées. deux premières hypothèses. indépendantes de la force Erpériences. - Le courant de la Fig. pile P (j~. i) est lancé i. dans le circuit de l’électro-aimant AB, ou bien est inversé au moyen d’un manipulateur I1I. La différence de potentiel e produite entre les points C et D, séparés par une résistance 7"(e ir), peut être compensée par une différence égale obtenue au moyen d’une pile de Daniell Q et d’une boîte de résistances étalonnées. Un électromètre capillaire E, que l’on peut intercaler à un moment donné dans la branche CG (toujours ouverte) au moyen d’un second manipulateur IBT, permet de constater que la compensation est obtenue exactement. On arrive à ce résultat après quelques tâtonnements, en modifiant peu à peu la résistance GH. Il est alors facile de suivre de demi-seconde en demi-seconde, par exemple, l’établissement du courant. Il suffit, en effet, de compter successivement à l’aide d’un métronome une, deux, trois, etc. demi-secondes, à partir du momen t où l’on a lancé ou renversé le courant, et d’obtenir au bout de ce temps l’équilibre momentané de i’électromètre. J’ai fait ainsi un grand nombre d’expériences sur notre électro= 43 aimant de Faraday et modi fié successivement la distance des surfaces polaires, l’intensité du courant et la résistance totale R. Considérons, par exemple, le cas où les surfaces polaires sont distantes de ocm, 5, et où le courant 1 produit par 2 éléments de Bunsen vaut environ ¡amp,65 (R ---- 2ohms,4 environ). Des expériences directes m’ont montré que la valeur du champ en son milieu est bien représentée en pareil cas par la formule 26300 (système C.G.S.). J’ai été conduit d’ailleurs à admettre pour la surface S la valeur avec m == 96 ooocmq. D’aprés ces données, l’établissernent du courant serait repré- senté par la formule qui correspond à la courbe A de la fig.. 2. F1~. 2. Notre électro-aimant n’est pas dépourvu de force coercitive. Il importe donc de lancer le courant toujours dans la même direction ou bien alternativement en sens contraires. Dans le premier cas, le magnétisme rémanent favorise rétablissement du courant; il s’y oppose dans le second. Les résultats obtenus sont représentés par les courbes B et C. La courbe unique que l’on obtiendrait si le fer de l’électro-aimant était parfaitement doux serait évidemment intermédiaire entre B et C. 44 On voit sur la f g. 2 cette que courbe moyenne, que nous appellerons D, s’élève d’abord beaucoup plus vite que la courbe calculée A, coupe celle-ci en un point qui correspond à peu près à n V=.- 4 Soit = 0,75) et reste ensuite au-dessous d’elle. Ce résultat s’explique très bien par l’existence d’un retard dans l’aimantation, dont on peut voir la cause dans les courants induits qui se développent dans le fer et qui tendent en effet à gêner l’aimantation. La pile n’effectue pas dès le début tout le travail de l’aimantation que nous l’avons supposée opérer, de sorte que le courant prend une certaine avance, qu’il perd bientôt parce qu’il doit produire à chaque instant un travail en quelque sorte arriéré, supérieur à tionnel . à dt dt qui décroît notre estimation B sans (ce travail est propor- cesse / Les mêmes observations s’appliquent au renversement du courant. Les courbes de la Iîg. 3 représentent, l’une (G) la formule l’autre (H) les résultats de l’expérience. Fi g. 3. On voit courbes A qu’il y et entre elles le même rapport qu’entre les fig. 9-. généraux. - Toutes les fois que les pièces polaires séparées par une couche d’air, les courbes expérimentales Résultais sont a D de la 45 de le voir, la même forme que les ainsi lorsque les pièces polaires sont au contact pour les courbes obtenues en lançant le courant toujours dans le même sens; mais les courbes qui représentent soit l’établissement du courant avec changement de sens, soit le renversement de ce courant au moyen d’un commutateur convenable, ont un tout autre aspect. Elles se composent de deux parties qui sont bien représentées par deux équations de la forme anectenty comme nous venons courbes calculées. Il en est encore Fig. ~. raccordées par une courbe à double inflexion. Cette forme très remarquable doit être, selon toute apparence, en rapport intime avec la valeur très considérable du magnétisme rémanent que l’on constate en pareil cas. On suivra aisément sur le Tableau suivant la marche d’une expérience relative au renversement d’un courant égal à 1 a,,i 1, @ 7(fourni par 9- éléments de Bunsen). 46 Cette mêmes expérience est traduite par lafig. t~. Citons encore une expérience relative au renversement du courant fourni par 4 éléments de Bunsen (1 3amp, 04) et dans laquelle les surfaces polaires étaient distantes de OCID, 5. La courbe o expérimentale peut encore se décomposer en 2 parties qui bien représentées par deux équations de la forme raccordées cette fois sans sont inflexion : en terminant, sous forme de Tableau, la distance D des surfaces polaires et le , comment varié, nombre N des éléments de Bunsen qui servaient à produire le courant, le temps t nécessaire au rétablissement du courant à 1 pour 10o près, après renversement (la résistance extérieure à la Nous allons a pile indiquer, avec est constante et égale à 2°hills, 2 environ). On remarquera que cette durée t est, en général, plus grande lorsque les pièces polaires sont rapprochées que lorsqu’elles sont 47 éloignées, mais qu’elle présente un maximum très net pour une distance d’autant plus petite que le courant est lui-même plus faible, et qu’elle diminue d’ailleurs, pour une même distance D, à mesure que l’on augmente l’intensité 1 du courant. très _~~- R. HELMHOLTZ. - Die Aenderung des Gefrierpunktes berechnet aus der des Eises (Variation du point de congélation, calculée au moyen de la tension de vapeur de la glace); Wied. Ann., t. XXX, p. 40I; I887. v. Dampfspannung Soient, terminée pour une substance donnée et à une température dé- T, P la pression sous laquelle la fusion est réversible ; F et F’ les tensions maxima de la vapeur émise par le corps à l’état liquide et à l’état solide; v le volume spécifique de la vapeur sous la pression F; zc et u’ les volumes spécifiques respectifs à l’état liquide sous la pression F et à l’état solide sous la pression F’; u" et urt! les volumes spécifiques à l’état liquide et à l’état solide sous la pression P. ’ Pour obtenir une relation entre P, F et F’, M. R. von Helmholtz emploie la même méthode que M. Moutier, c’est-à-dire considère un cycle isotherme réversible composé des transformations suivantes. Le corps, pris à l’état solide sous la pression P, est d’abord fondu sous cette pression ; le liquide passe ensuite de la pression P à la pression F, puis se vaporise sous la pression F; la vapeur est amenée de F à F’ et condensée à l’état solide; enfin le solide revient de F’ à P. En exprimant que le travail extérieur est nul et, appliquant à la vapeur la loi de Marotte entre les pressions F et F’, on arrive à l’équation suivante, Dans le dans voisinage du laquelle R désigne la point de fusion constante normal, cette ç: équation