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Lemme 1.2.
Soit Nun entier. On suppose qu’on a N+1 = pα1
1···pαr
ravec les pipremiers
distincts et les αipositifs. Soit pun nombre premier impair. On a vpi(Np+1) = αi
si p=piet vp(Np+1)=αi+1si p=pi.
D´emonstration. On ´ecrit N=−1+pα1
1···pαr
ret on calcule Nppar la formule du
binˆome. On a Np=−1+pp
α1
1···pαr
r+kp
2αi
i, d’o`uler´esultat.
Le th´eor`eme suivant r´esume l’essentiel des propri´et´es des nombres convenables :
Th´eor`eme 1.3.
Soit nun entier convenable. On ´ecrit n=pα1
1···pαr
ravec les pipremiers tels que
p1<···<p
ret les αipositifs et on pose, pour i≥1,mi=pα1
1···pαi
i.
1) On a p1=3.
2) On a, pour tout i<r,2mi≡−1 (mod pi+1)(ou encore pi+1 divise 2mi+1).
3) Pour tout i≥1le nombre miest convenable.
4) Soit m=pβ1
1···pβr
ravec βi≥αipour tout i. Alors, mest convenable.
5) Soient q1,···,q
sdes diviseurs premiers de 2n+1. Alors nq1···qsest convenable
(donc aussi nqγ1
1···qγr
ravec les γi≥0).
6) Les nombres pα1
1···pαr−1
r−1pβr
r,avecβr>0sont convenables.
D´emonstration.
1) On a 2n≡−1 (mod p1). Comme p1est premier on a ϕ(p1)=p1−1 et comme
p1est le plus petit diviseur premier de n,p1−1etnsont premiers entre eux. On
a donc 21≥p1−1 par le lemme 1.1, donc p1=3.
2) Soit d=pgcd (n, pi+1 −1). Il est clair que ddivise mi. Comme on a 2n≡−1
(mod pi+1), le lemme 1.1 montre qu’on a aussi 2d≡−1 (mod pi+1) donc
2mi≡±1 (mod pi+1). Mais on ne peut avoir 2mi≡1 (sinon on aurait 2n≡1
(mod pi+1)), d’o`uler´esultat.
3) On a 2n≡−1 (mod mi) donc, par le lemme 1.1, 2d≡−1 (mod mi) avec
d=pgcd (n, ϕ(mi)). Comme les facteurs premiers pk>p
ine divisent pas ϕ(mi),
on voit que ddivise mi.Pr´ecis´ement on a mi=db avec bimpair (car mil’est)
d’o`u encore 2mi≡−1 (mod mi) ce qui montre que miest convenable.
4) Par r´ecurrence on se ram`ene `a montrer qu’on a, pour chaque i,(2
n)pi≡−1
(mod pαi+1
i). Mais on sait qu’on a 2n≡−1 (mod pαi
i), donc 2n=−1+kpαi
i.
On conclut par le lemme 1.2.
5) Par r´ecurrence sur sil suffit de montrer que si nest convenable et si ppremier
divise 2n+1, np est encore convenable. Si pdivise ncela r´esulte du point 4).
Sinon, il s’agit de montrer qu’on a 2np ≡−1 (mod np) et il suffit de montrer
cette congruence modulo net modulo p. Pour nc’est ´evident (car pest impair) et
pour pon a 2p≡2 (mod p) par le petit th´eor`eme de Fermat d’o`u la conclusion
puisque pdivise 2n+1.
6) Cela r´esulte de 3), 2) et 5).
2. Construction de nombres convenables.
a) Augmenter le nombre de facteurs premiers.