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Les troubles du comportement et de l’humeur sont aussi
fréquents que les troubles intellectuels et peuvent apparaitre
dès le début de la maladie. Ils sont source de stress et de
souffrance pour le malade et sa famille.
C’est pourquoi il est important de les connaitre,
pour mieux y faire face et les prévenir.
Le rôle d’aidant demande de l’énergie et des efforts d’adaptation
quotidiens. Il peut être source d’épuisement physique et moral. Il est donc
primordial de prendre soin de soi et de ne pas rester seul.
N’hésitez pas à demander de l’aide aux différents professionnels (médecin,
infirmière, psychologue, assistante sociale, ergothérapeute, aide à
domicile...).
Vous pouvez participer à un groupe de parole pour les aidants familiaux.
C’est un lieu d’écoute, de soutien et d’échanges où vous pouvez vous
exprimer librement sur votre vécu, vos difficultés et vous enrichir de
l’expérience des autres.
Renseignements:
Maison de Santé
530, route de Lablachère
07260 JOYEUSE
Téléphone: 09 70 75 97 17
Site internet: www.agam07.fr
Financements publics : ARS Rhône Alpes
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Les troubles du comportement et de l’humeur peuvent prendre des formes
différentes et varier au cours de la journée.
Il sont en général classés en 4 catégories:
Les troubles affectifs : dépression, anxiété, apathie...
Les troubles dits « psychotiques »: idées délirantes, hallucinations..
Les troubles du comportement : agitation, déambulation...
Les troubles des conduites élémentaires : sommeil, appétit...
Il est important de noter qu’une personne souffrant de la maladie
d’Alzheimer ne présentera pas tout ces troubles, cela dépendra de chaque
individu et de l’évolution de la maladie. Ces troubles sont une conséquence
directe des lésions entrainées par la maladie. Ils ne sont pas volontaires.
Dès qu’un trouble apparait, il ne faut pas hésiter à en parler avec le
médecin traitant.
Quand un trouble apparait, il faut essayer d’analyser la situation, pour
mieux le comprendre et le prévenir. Il faut repérer :
Manifestations :
Les hallucinations peuvent être de nature visuelle, auditive, olfactive ou
corporelles.
Les idées délirantes sont le plus souvent des idées de vol ou de jalousie.
Conseils :
Il faut d’abord s’assurer que les lunettes ou les prothèses auditives sont
bien adaptées.
Il est important de ne pas adhérer au délire de votre proche, mais de
plutôt le faire élaborer sur ce qu’il vit (par ex : si votre proche voit un
chat dans sa chambre, dites-lui que vous ne le voyez pas, et demandez-
lui comment il se sent)
Si les hallucinations sont angoissantes, il faut alors rassurez votre proche.
Si, au contraire, elles sont bien tolérées, il faut les respecter.
Ne prenez pas les accusations portées à votre égard comme une offense
personnelle pour vous blesser.
Faites diversion en détournant son attention vers une activité plaisante.
Manifestations :
La tristesse peut se manifester par des idées noires, le sentiment d’être
inutile ou plus capable, des pleurs...
Conseils :
Il faut essayer de valoriser la personne par des paroles, des activités
plaisantes et en évitant les situations d’échec.
Il ne faut pas non plus essayer de stimuler à tout prix.
Montrez votre empathie, soyez à l’écoute.
Peut-être faut-il envisager un soutien psychologique?
N’hésitez pas à en parler au médecin s’il y a un risque de dépression.
Manifestations :
L’apathie se manifeste par une perte de la motivation, une baisse des
activités mais aussi une baisse de la réaction émotionnelle.
Attention, cette baisse de la réaction émotionnelle n’est pas une baisse
d’amour!
Conseils :
Il est important d’encourager la personne, de lui proposer des activités
plaisantes et valorisantes.
Là aussi il faut essayer d’éviter la sur-stimulation.
Manifestations :
Les troubles du sommeil peuvent être dus à une désorientation dans le
temps.
Ils se manifestent par une inversion du cycle jour/nuit, une augmentation
de la somnolence durant la journée, des réveils nocturnes ou de anxiété
avant de s’endormir.
Conseils :
Il faut essayer de limiter les siestes durant la journée.
Maintenez des horaires réguliers et des rituels de coucher afin de
favoriser l’orientation dans le temps.
Evitez la prise de stimulants le soir (thé, café).
Vous pouvez aussi favoriser les activités physiques durant la journée.
Manifestations :
Cela se manifeste par une perte de l’appétit et un amaigrissement.
Ou plus rarement par une boulimie avec prise de poids.
Conseils :
Pensez à peser régulièrement votre proche (tous les mois environ).
Faites-le participer aux courses et à la préparation des repas.
Laissez-lui le temps de manger à son rythme.
N’utilisez pas la force pour le faire manger.
Parlez-en au médecin.
Manifestations:
L’anxiété peut être exprimée verbalement ou se manifester par de
l’agitation, des plaintes concernant le corps (par ex: maux de ventre), par
un refus de la nouveauté, une sensibilité plus importante, des cris...
Conseils:
Il est alors important de rassurer votre proche avec des paroles, mais
aussi par le toucher, le regard.
Favorisez un environnement calme en évitant les changements brutaux
et en maintenant les repères familiers (par ex: évitez de changer les
objets qui lui sont familiers).
L’anxiété augmente souvent à la tombée de la nuit, rassurez-le à ce
moment là par votre présence.
La diversion est en général un bon moyen pour apaiser la personne, en
détournant son attention vers une activité plaisante.
Lorsque vous lui parlez, ne lui donnez qu’une information à la fois afin
qu’il comprenne bien ce que vous voulez lui dire.
Expliquez ce que vous faites, vos gestes (par ex: quand vous
l’accompagnez pour changer de pièce, dites-lui que vous allez ensemble
dans la cuisine, la chambre...).
Manifestations:
Votre proche pose toujours les mêmes questions, alors que vous y avez
déjà répondu ou il répète sans cesse les mêmes phrases.
Cela est tout d’abord aux problèmes de moire, au 1er plan dans la
maladie.
Cela peut aussi être l’expression d’une demande d’attention ou d’un
sentiment d’insécurité.
Conseils:
Essayez de trouver la cause à ce mal-être et de rassurer votre proche.
Utiliser le raisonnement est souvent inefficace.
Répondez à ses questions en étant concret (par ex: s’il vous demande
l’heure, répondez « c’est l’heure du souper » plutôt que « c’est 19h »).
Vous pouvez aussi faire élaborer la personne sur ce qu’elle dit (par ex: si
elle parle tout le temps de sa mère décédée, demandez-lui comment elle
était...).
Là encore vous pouvez faire diversion.
Manifestations:
L’agitation se manifeste par des comportements ou des paroles qui
semblent inadaptés, sans but.
C’est aussi « avoir la bougeotte », refaire sans cesse le même geste.
C’est souvent l’expression d’une anxiété, mais il faut aussi s’assurer qu’il
n’y a pas de douleur.
Conseils:
Rassurez votre proche et restez près de lui jusqu’à ce qu’il soit apaisé
Pour prévenir l’agitation, essayez de maintenir un environnement calme.
Evitez la prise d’excitants (thé, café).
La pratique d’exercices physiques via des activités plaisantes peut
diminuer cette agitation.
Manifestations:
Cela peut se manifester soit par une réaction excessive face à un évène-
ment (par ex: un film), soit par une réaction émotionnelle importante fa-
ce à un évènement qui semble insignifiant.
Cela est au fait que la personne a plus de difficultés à contrôler ses
émotions mais aussi à comprendre l’environnement qui l’entoure.
Conseils:
Il faut alors surveiller les signes de stress.
Essayez d’apaiser votre proche.
Faire diversion est un bon moyen pour calmer la personne.
Gardez votre calme car votre attitude influence celle de votre proche.
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