C Où l’on retrouve Kepler.
Vers 1610, Kepler avait découvert sans pouvoir l’expliquer une relation entre T et r. Il avait énoncé (en
termes simplifié ) : « Pour l’ensemble des planètes, les carrés des temps de révolution autour du Soleil
sont proportionnels aux cubes des rayons des orbites ».
Avec nos notations, cela signifie que le quotient :
est le même pour toutes les planètes.
Or d’après l’égalité (1) ci-dessus, on a :
Le deuxième membre ne contient que la masse du Soleil. La constante est bien la même pour toutes les
planètes. La loi empirique de Kepler devient ainsi une conséquence de la loi de Gravitation.
Mais il y a encore plus fort. Voyez quelques autres applications :
D « Peser » le Soleil. (*)
Une autre façon d’écrire l’égalité (1) est :
(2)
Or, on ne trouve à droite que des quantités mesurables.
r : rayon de l’orbite de la Terre
11
1.5 10r 150 millions de km m
T : Période de révolution = une année
365.25 24 3600 31 557 600 Ts
(SI)
On en déduit la masse du Soleil :
3
2 11 30
11 2
4 1.5 10 2 10
6.67 10 31557600
M kg
E « Peser » la Terre. (*)
La même formule (2) s’applique bien sûr en remplaçant le Soleil par la Terre et en observant à quelle
vitesse doit aller la Lune pour rester en orbite circulaire autour d’elle.
r : rayon de l’orbite de la Lune
8
3.84 10r 384 000 km m
T : Période de révolution = un mois lunaire
(SI)
On en déduit la masse de la Terre :
3
28 24
11 2
4 3.84 10 6 10
6.67 10 2360500
M kg
F Lancer un satellite géostationnaire.
Maintenant que nous connaissons la masse de la Terre, nous pouvons calculer à quelle altitude lancer un
satellite pour qu’en tournant autour de la Terre, il reste toujours à la verticale du même point de
l’équateur. Pour cela, il suffit de reprendre la formule (1) pour en extraire le rayon r, avec :
(SI)
M : Masse de la terre
T : Période de révolution = un jour sidéral
2 11 24 2
3 22
22
6.67 10 6 10 86160 7.525 10
44
GMT
r
Le satellite doit donc tourner à 42 200 km de centre de la Terre, soit à une altitude de 35 800 km