INFORMATION PAR PAYS CROATIE
SECRETARIAT DETAT A LECONOMIE, EUROPE
5 avril 2017 Cahina Hadj-Djilani Vock
Croatie
1 Informations générales
1
Surface :
56’594 km2 (Suisse : 41’290 km2)
Capitale :
Zagreb
Population :
4.3 mio habitants
Taux de croissance de la population :
- 0.4 % (2014) (WB)1
Chef de l’Etat (Président)
Mrs Kolinda GRABAR-KITAROVIC
(19.02 2015)
Chef du gouvernement
Andrej PLENKOVIĆ
(19.10.2016)
DPM, Economie, Entreprises et commerce
Martina DALIĆ
(19.10.2016)
DPM, Affaires étrangères et européennes
Davor Ivo STIER
(19.10.2016)
Finances
Zdravko MARIĆ
(19.10.2016)
Sciences, Education et Sports
Pavo BARISIC
(19.10.2016)
Développement régional et Fonds UE
Gabrijela ZALAC
(19.10.2016)
Gouverneur banque centrale
Boris VUJCIC
(déc. 2011)
Suisses en Croatie : 1'366 (2015)
Croates en Suisse : 29’049
(12.2016 SEM)
Prochaines élections
Parlem. 2020, Présid.2019-20
1.1 Principales données économiques
2
2016est
2018proj
CH2016
PIB (mia USD)
49.9
53.5
662
PIB/habitant (USD)
11’858
12‘834
79‘578
Croissance (% PIB)
1.9
2.2
1.3*
Inflation (%)
-1.0
1.7
- 0.4*
Chômage (%)
16.4
15.4
3.3*
Solde budgétaire (% PIB)
-2.8
-2.4
- 0.3
Solde transactions courantes (% PIB)
3.0
1.5
9.2
Dette publique (% PIB)
86.8
85.3
44.7
1
Ambassade suisse à Zagreb, site official du Gouvernement croate, WB : Banque mondiale
2
Sources : IMF World Outlook Database Avril 2016
* Source : SECO, Situation économique
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2
1.2 Commerce extérieur (2015)
3
Exportations
Importations
2014 : 10.37 mia € (+8%)
2015 : 11.53 mia € (+11 %)
2014 : 17.13 mia €
2015 : 18.48 mia €
(+3.6 %)
(+ 8%)
dont
1. Italie
13 %
dont
1. Allemagne
16 %
2. Slovénie
12 %
2. Italie
13 %
3. Allemagne
11 %
3. Slovénie
11 %
4. Bosnie-Herzégovine
10 %
4. Autriche
9 %
5. Autriche
7 %
5. Hongrie
8 %
...UE
67 %
...UE
78 %
19. Suisse
1.1 %
20. Suisse
0.9 %
(130.5 mio € ,+9%)
(166 mio €, -12%)
La balance commerciale n'est pas tout à fait représentative de l'évolution commerciale dans le
sens où en Croatie, le tourisme génère en moyenne 40 % des recettes d’exportations en
biens/services. Economie principalement importatrice, ses exportations génèrent 20% de son
PIB. Selon la Banque nationale croate, en 2014, les revenus des services se sont élevés à
10.18 mia € pour des dépenses de 2.95 mia €.
A partir de l'entrée dans l'UE le 1.07.2013, la Croatie a perdu les avantages du CEFTA et une
partie de ses importants marchés en Bosnie-Herzégovine et en Serbie. Même si la Slovénie a
pris la place du 3ème client en 2014 à la place de l’Allemagne, la part globale du commerce avec
l’UE a augmenté (resp. de 59% à 64% pour les exportations croates et de 62 à 76% pour les
importations), alors que les parts de marché suisse déjà faibles reculent (3 places à
l’exportation et 3 places à l’importation).
Des analyses d’agences touristiques croates ont noté que durant les 9 premiers mois de 2016,
le nombre de touristes suisses en Croatie a augmenté de 12.4 % et les nuitées de 15 %,
totalisant 1 million à fin septembre 2016.
1.3 Situation économique
4
Structure économique
En Croatie, les services participent à raison de 70 % du PIB en 2015
5
, pour un taux de 26 %
de l’industrie. Le secteur du tourisme génère également une demande importante pour les
deux plus importants secteurs des services, le commerce et les transports. L’agriculture
représente 4 % du PIB et emploie 9 % de la population active. Au bénéfice des fonds de pré-
adhésion de l’UE, les infrastructures croates ont été modernisées ces dernières années. La
forte dépendance de l’économie au tourisme et la faiblesse de l’industrie exportatrice (20%
du PIB) rendent l’économie très vulnérable aux chocs extérieurs.
Politique économique
Jusqu'en 2008, la croissance avait reposé sur une consommation et un rythme de flux
d'investissements étrangers très élevés, alors que la contribution nette des exportations au
PIB était négative. Mais le rythme trop lent des réformes dans les secteurs sensibles
(l’agriculture, la pêche, les industries navales) et des privatisations ont exposé l’économie
aux chocs exogènes. A partir de 2009, on assiste à l’affaissement des revenus, à la
réduction brutale des investissements étrangers et l'entrée de l'économie croate dans une
3
Source : Rapport ambassade suisse à Zagreb, tiré de l’Office national des Statistiques croates
4
Sources : FMI, EIU, DG Enlargment, Monitoring Report, Rapports économiques de l'ambassade suisse Zagreb
5
Dont 22 % : services publics.
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3
récession qui va durer six ans. A partir de 2013, avec les exigences liées à l’adhésion à l’UE,
les réformes structurelles subissent une certaine accélération. En 2015 la Croate a renoué
avec la croissance. Des mesures fiscales importantes ont été arrêtées dont l’objectif reste la
priorité à ce jour, avec la réduction de l’important déficit budgétaire et de l’endettement
public. Restent cependant encore d’importantes réformes structurelles à réaliser pour rendre
l’économie concurrentielle, et réduire un appareil d’état surdimensionné. On note certains
succès dans la lutte contre la corruption, l'un des principaux défis à relever pour le
gouvernement croate : elle décourage les investissements étrangers incontournables pour
améliorer la compétitivité de l'économie déjà très tributaire du marché européen - et les
besoins en financements
6
du pays continuent d’exposer l’économie croate. Avec l’adhésion à
l’UE, le manque de compétitivité des produits croates sur le marché communautaire
constitue un défi important. Le gouvernement table sur les 11.7 mia euros à recevoir de l'UE
entre 2014-2020 - dont 850 mio reçus en 2016.
Conjoncture
Le taux de croissance de 5.7 % en 2007, s’était contracté à -6.0 % en 2009 entraînant la
Croatie dans une longue récession jusqu’en 2015. Grâce à la consommation et aux
investissements, les analystes prévoient un taux de croissance en moyenne de 2.9 % en
2017. L’émigration, les pénuries de main d’œuvre dans certains secteurs comme la
construction, une croissance molle en UE et le Brexit pèsent sur un pronostic moyen 2018-
2021 à 2.4 %. L’accroissement des taxes et la réduction des investissements publics a
permis une nette amélioration de la situation budgétaire. Selon EIU le ficit 2016 est
estimé à 1.7% - 2017 à 2.1% - autorisant potentiellement la Croatie à sortir en 2017 de la
situation de procédure de déficit excessif (EDP). Le taux de chômage était de 17.1 % en
2014, dont 40% chez les jeunes. Il a reculé à 16.3 % en 2016, et la projection 2017-2018 se
situe en-dessous de 16 %.
Indicateurs
WEF - Gobal competitiveness report 2016-2017 : 74e rang sur 138 pays en 2016
contre 77e rang sur 148 pays. (CH toujours en 1ère position).
Transparency International - Corruption perception index 2016 : 50ème place sur
167 pays en 2015 : 61ème place sur 174 pays (CH en 7ème position)
The World Bank - Doing Business : rapport 2017 : 43ème position sur 190 pays.
(La Suisse occupe la place 31)
1.4 Appartenance aux organisations économiques multilatérales
Organisations
internationales
importantes:
IMF (1992), Weltbank (1993), WTO (2000)7
Organisations régionales
importantes:
ECE/UNO, Stabilitätspakt, EBRD (1993), CEFTA (2003), OSZE
(1992), Europarat (1996), EAPC (2000), PfP (2000)
Union Européenne
Adhésion : 28e pays membre de l'UE le 1er juillet 2013 (Le Traité
d'adhésion avait été signé le 9 décembre 2011, la demande
déposée en 2005).
La Croatie participe à plusieurs sous-organisations, stratégies
régionales de l'EU :
EU Strategy for the Adriatic Ionian Region (EUSAIR) , EU-Danube
Organisation, MARRI8, Central European Initiative (CEI)
6
Une loi de 2015 sur le crédit à la consommation a forcé les banques à convertir leurs emprunts en Franc Suisse
en Euros ce qui a péjoré leur situation. Cependant, il semble que cette loi entre en conflit avec le droit UE.
7
Dans L'examen des politiques commerciales (TPR) de la Croatie de mars 2010 de l'OMC : "Il est précisé
cependant que la poursuite des réformes structurelles, par exemple une nouvelle amélioration du climat des
affaires, sera cruciale pour permettre à la Croatie de mieux résister aux chocs, de connaître une croissance
soutenue, d'attirer l'investissement et d'accroître sa productivité
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4
2 Relations économiques bilatérales avec la Croatie
2.1 Accords de nature économique et commerciale (non exhaustif)
Konsolidierungs- und Umschuldungsabkommen, in Kraft seit 20.7.1996
Abkommen zum Schutz und zur Förderung von Investitionen, in Kraft seit 17.7.1997
Doppelbesteuerungsabkommen, in Kraft seit 20.12.1999
Accords bilatéraux Suisse-UE (depuis le 1er janvier 2007) :
- l’accord de librechange (ALE) de 1972
- l’accord sur les assurances de 1989
- les Accords bilatéraux I de 1999
- les Accords bilatéraux II de 2004,
Le 7 décembre 2012, le Conseil fédéral a adopté le mandat de négociation avec l'Union
européenne (UE) portant sur une extension de l'accord sur la libre circulation des
personnes (ALCP) à la Croatie : Accord signé le 4 mars 2017
Depuis le 1er juillet 2013, la Croatie est membre de l'Union européenne. L'accord sur les
marchés publics Suisse-UE s'applique donc aussi à la Croatie.
2.2 Echanges commerciaux
2.2.1 Evolution des échanges (Total 2)
9
Export
(Mio. CHF)
Variation
(%)
Import
(Mio. CHF)
Variation
(%)
Solde
(en Mio.)
Volume
(en Mio.)
2005
224
-1
84
27
140
308
2006
271
21
67
-20
204
338
2007
318
17
93
38
225
411
2008
327
3
98
5.7
229
425
2009
255
-22
97
-1
158
352
2010
226
-11
91
-6
135
317
2011
204
-10
95
+ 5
108
299
2012*
200
*)
106
*)
94
306
2013
233
16
129
22
104
362
2014
189
-19
137
6
52
326
(Total 1)**
(188)
(-19)
(137)
(6)
(51)
(325)
2015 ***
207
10
169
23
38
377
2015 (Total 1)
207
10
169
23
38
377
2016 (VII)
158
30
108
1
51
266
2017 (I-II)***
45
2
42
-0.1
3
87
*) Avec effet au 01.01.2012, L’AFD a procédé à des changements méthodologiques de calcul des importations
et exportations. Dès lors, les comparaisons entre 2012 et les années précédentes ne sont plus possibles.
10
8
Regional approach towards migration management in South Eastern Europe
9
Source : Administration dérale des douanes AFD, Total général (total 2): avec l'or en barres et autres
métaux précieux, les monnaies, les pierres précieuses et gemmes ainsi que les objets d'art et les antiquités.
Le total 2 avant 2012 ne contient pas l’or, l’argent et les monnaies.
10
Importations : Utilisation du concept de pays d’origine et non plus celui de „pays de production“. Le pays
d’origine est celui où la marchandise a été entièrement ou principalement produite. Le pays de production
désigne le territoire sur lequel un produit circulait librement avant son importation en Suisse.
Exportations/Importations : Les chiffres du commerce extérieur de l'or, de l'argent et des monnaies sont
ventilés selon les pays et font partie intégrante de la statistique du commerce extérieur suisse (total général)
dans la banque de données en ligne Swiss-Impex.
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5
**) Total "conjoncture" (total 1): sans l'or en barres et autres métaux précieux, les monnaies, les pierres précieuses et
gemmes, ni les objets d'art et antiquités
***) Variation (%) par rapport à la période de l’année précédente
En 2016, le Total 1 égale le Total 2.
En 2016, on assiste à une augmentation annuelle des échanges de 13 % et à un retour au
niveau de 2008, même si les importations sont calculées sur une autre base statistique. Ces
dernières 4 années, les exportations ont progressé de 24 % et les importations de 68 %. Le
volume du commerce bilatéral entre novembre 2016 et novembre 2015 accuse un
accroissement de 20%.
2.2.2 Répartition par produits (Total 2)
11
Exportations
2016
(% du total)
2015
(% du total)
1. Produits pharma
43
41
2. Machines
27
23
3. Produits chimiques
6
10
4. Instruments précision et optique
4
4
5. Produits des métaux
4
3
Importations
2016
(% du total)
2015
(% du total)
1. Machines
24
20
2. Produits des métaux
19
20
3. Produits pharma
12
4
4. Produits du bois
9
9
5. Textiles
8
9
***Chiffres provisoires
2.2.3 Assurance suisse contre les risques à l’exportation (SERV)
12
Risikokategorie: 5
13
. Die Klassifikation der Risikogarantie geht von 1 (tiefes Risiko) bis 7
(maximales Risiko)
SERV: offen im kurz-, mittel- und langfristigen Bereich.
2.3 Investissements directs (IDE)
14
Après plusieurs années de recul, avec l’application de la loi de promotion des
investissements de 2012 et d’importantes privatisations dans les secteurs bancaire, des
télécommunications et de INA l’industrie du pétrole, les flux d’investissements étrangers sont
de retour depuis 2014, avec un total de USD 29.7 mia. En 2015, L’Autriche reste le 1er
investisseur devant les Pays Bas et l’Allemagne. La Suisse se place en 6ème place (USD
1.087 mia), et essentiellement dans le secteur bancaire.
Ces investissements se concentrent dans les secteurs de la finance (privatisations de
banques), le commerce, les télécommunications, et de rachats dans l'industrie pétrolière
11
Total général (total 2): avec l'or en barres et autres métaux précieux, les monnaies, les pierres précieuses et
gemmes ainsi que les objets d'art et les antiquités (Administration fédérale des douanes).
12
Schweiz. Exportrisikoversicherung
13
La SERV a dégradé de 1 rang de très nombreux pays en lien avec la crise internationale
14
Rapport ambassade suisse à Zagreb, CNB et BNS, FMI
1 / 8 100%
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