
Correspondances en Onco-urologie - Vol. I - n° 1 - avril-mai-juin 2010
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dossier thématique
Dépistage  
dans le cancer de la prostate 
des pN+. Ces 2points représentent une des limites 
des critères d’inclusion et de surveillance utilisés par 
cette équipe. D’autres études récentes existent, comme 
celles de l’ERSCP(25), de l’UCSF(26), ou celles pilo-
tées par le MSKCC(27). Elles vont toutes dans le même 
sens, et conrment l’importance des biopsies itératives. 
Cependant, elles sont toutes très limitées par leur recul 
moyen inférieur à 4ans.
Ainsi, les résultats préliminaires de ces programmes 
de surveillance active ont montré leur faisabilité et 
leur acceptation, malgré une anxiété des patients qui 
représente la seconde cause de traitement. Les résul-
tats sont acceptables, mais perfectibles en termes de 
survie. Surtout, il existe une insusance des critères 
de sélection et une faiblesse méthodologique, avec un 
manque de rigueur et de standardisation des critères.
Critères de progression des tumeurs latentes
Il n’y a actuellement pas de marqueur unique de progres-
sion tumorale. Dans ces conditions, l’attitude cohérente 
consiste à surveiller tous les paramètres conduisant à 
caractériser une tumeur latente : le toucher rectal, le 
PSA, les données des biopsies itératives comprenant au 
moins 10carottes (Gleason, nombre de carottes enva-
hies et longueur tumorale). Un critère supplémentaire 
a été proposé : la cinétique du PSA total sérique. Le 
temps de doublement du PSA –qui correspond à une 
des méthodes d’analyse de sa cinétique– a été utilisé 
par le groupe de L. Klotz(28) dans la surveillance de 
leurs patients ayant opté pour la surveillance active : 
un temps de doublement du PSA de moins de 3ans 
conduisait à un traitement actif. L’importance de ce 
facteur est actuellement remise en cause.
Conclusion
La surveillance active des cancers latents est une 
réponse à la critique du surtraitement induit par le 
dépistage. Elle est actuellement limitée par les di-
cultés de caractérisation de ces formes latentes, et des 
situations qui nécessitent le passage à un traitement 
actif. Des essais spéciques de surveillance active sont 
en cours en Europe. Une étude française, SURACAP, fait 
l’objet d’un PHRC (encadré2). L’essai anglais ProtecT 
est très diérent des deux autres, dans la mesure où 
les critères d’inclusion sont beaucoup plus larges (PSA 
jusqu’à 20 ng/ ml, Gleason jusqu’à7), et où il s’agit plutôt 
de surveillance simple (watchful waiting), ce qui est très 
diérent dans son principe. 
■
Encadré 2. Étude SURACAP.
Critère d’enregistrement
Patient répondant aux critères du traitement à but curatif  
pour un cancer de la prostate
Âge < 75 ans
Espérance de vie > 10 ans
Stade T < T2b 
PSA < 10 ng/ml 
Biopsie prostatique comprenant ≥ 10carottes
Score de Gleason < 7 
Biopsies positives < 3 (soit 1 ou 2) 
Pas de carotte envahie sur > 3 mm 
Signature du consentement éclairé
Critères d’inclusion
Acceptation de la surveillance active
Acceptation des biopsies itératives
Nouvelle biopsie en saturation (+4/biopsie+)  
dans les 3mois 
– score de Gleason < 7 
– biopsies positives < 3
– longueur tumeur < 3 mm/carotte
Relecture histologique centralisée 
Surveillance active
TR/6 mois (10 ans)
PSA/3 mois (2 ans), puis /6 mois (8 ans)
Biopsies systématiques annuelles (2ans), puis tous les 2ans 
pendant 8ans
Auto-questionnaires/6 mois (10 ans)
Passage de la surveillance au traitement si
– Demande du patient
– PSA > 10 
– T > 2a
– TD PSA < 3 ans
– Apparition lors des biopsies de contrôle de
• plus de 2 biopsies positives
• Gleason ≥ 7
• plus de 3 mm de cancer/1 carotte
Objectif principal : survie spécifique à 10 ans
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