D O S S I E R Faut-il conserver les ovaires lors d’une hystérectomie ? Should we keep ovaries during hysterectomy? ● D. Raudrant*, F. Golfier** F aut-il, à l’occasion d’une autre intervention au voisinage des ovaires, qu’il s’agisse d’une hystérectomie ou d’une kystectomie ovarienne pour lésion bénigne, réaliser une ovariectomie bilatérale ? Ce problème reste encore très controversé et ce geste de prévention primaire du cancer de l’ovaire doit être évalué selon chaque patiente. L’ÉTAT DES PRATIQUES Les opérateurs ont des convictions plus ou moins tranchées, parfois guidées par la faisabilité ou non de l’ovariectomie, elle-même liée à leur expérience. Un travail irlandais de Geary en 1997 notait qu’entre 40 et 44 ans, 6 % des gynécologues feraient une ovariectomie prophylactique en cas d’hystérectomie voie haute pour lésion bénigne. Les taux montaient à 43 % des gynécologues pour des patientes entre 45 et 49 ans pour culminer à 88 % chez les patientes ménopausées (1). Le travail de Fignon, en 1998, concernant l’attitude des gynécologues français de 50 centres hospitaliers universitaires et généraux, montrait que l’ovariectomie prophylactique n’était jamais réalisée avant 45 ans, que 20 % des gynécologues français la réalisaient entre 46 et 49 ans contre 63% pour les patientes de plus de 50 ans (2). L’ARGUMENT MAJEUR : LA PRÉVENTION DU CANCER DE L’OVAIRE Il s’agit d’un cancer peu fréquent avec un taux d’incidence standardisé en France en 2000 de 9 pour 100 000 personnes-années (par comparaison, pour le cancer du sein le taux est à 88,9 pour 100000 personnes-années). Il se situe au cinquième rang des cancers féminins en France en 2000 avec un nombre de nouveaux cas annuel estimé à 4 488. Le taux d’incidence augmente régulièrement pour atteindre un maximum de 43/100 000 à 74 ans puis ne décroît que très lentement jusqu’à 36/100 000 après 85 ans. Tout le monde reconnaît le pronostic redoutable de ce cancer, d’autant plus qu’il est habituellement diagnostiqué au stade III avec des taux de survie à 5 ans voisins de 15 à 20 % dans la plupart des séries. Avec 3508 décès par an, le cancer de l’ovaire se situe au quatrième rang des décès féminins en France (3). Le risque sur la vie de développer un cancer de l’ovaire est de l’ordre * Centre hospitalier Lyon-Sud, service de chirurgie gynécologique et cancérologie, chemin du Grand-Revoyet, 69495 Pierre-Bénite. ** Hôtel-Dieu, service de gynécologie obstétrique (Pr D. Raudrant), 1, place de l’Hôpital, 69002 Lyon. La Lettre du Gynécologue - n° 296 - novembre 2004 de 1,4% (4). LES FACTEURS DE RISQUE DE CANCER DE L’OVAIRE Certains facteurs augmentent le risque de cancer de l’ovaire. Le risque de cancer de l’ovaire chez les patientes porteuses de mutations génétiques dépend du type de mutation. Ainsi, en cas de mutation du gène BRCA1, Easton en 1995 rapportait un risque cumulé de cancer de l’ovaire à 60 ans de 11 % à 42 % selon l’allèle muté (5), tandis que Whitmore, en 1997, relatait des chiffres de 9,4 % à 21,5 % (6). Struewing, en 1997, rapportait un risque cumulé à 70 ans de 16 % seulement pour une mutation de BRCA1 ou BRCA2 (7). La mutation du gène HNPCC du syndrome de Lynch II est également à l’origine d’une augmentation du risque ovarien. Ce risque génétique reconnu a été à l’origine de propositions d’ovariectomie prophylactique par différentes instances médicales, en cas d’antécédents familiaux de cancers ovariens. Ainsi, les critères de l’ACOG (1999) retiennent deux cancers ovariens chez des parents au premier degré (8) tandis que les critères de l’IGR retiennent un cancer ovarien au premier degré et/ou au deuxième degré. L’âge recommandé de l’ovariectomie est habituellement de 35 ans avec extraction des ovaires dans un sac lorsque l’intervention est menée par cœlioscopie. LES FACTEURS PROTECTEURS DE CANCER DE L’OVAIRE Certains facteurs diminuent cependant le risque de cancer de l’ovaire comme la prise d’estroprogestatifs, l’allaitement maternel, l’ovariectomie unilatérale et l’hystérectomie conservatrice. Les estroprogestatifs diminuent le risque de 40 % dès 6 mois d’utilisation pour culminer à 80 % de diminution pour plus de 10 ans de traitement. L’hypothèse mécanique de M.F. Fathalla retient que le risque serait lié à la fréquence des ovulations qui est diminuée en cas de prise d’estroprogestatifs (9). La conservation d’un seul ovaire semble avoir un rôle protecteur sur l’ovaire restant avec un risque relatif de 0,7. L’influence de l’âge de la ménopause dans cette situation peut être évoquée. Le rôle protecteur de l’hystérectomie conservatrice sur la survenue du cancer de l’ovaire est relaté par plusieurs études. Parazzini, en 1993, montre ainsi que le risque relatif de cancer de l’ovaire est diminué de façon significative de 50 % (IC 95 % : 0,3-0,8 %) lorsqu’une hystérectomie conservatrice a été réalisée il y a au moins 15 ans (10). Pour des délais moindres, 19 D O S S I E R Tableau I. Diminution du risque de cancer de l’ovaire après hystérectomie conservatrice (HC). Risque relatif IC 95 % de cancer Toutes patientes Délai HC < 4 ans Délai HC 5-9 ans Délai HC 10-14 ans Délai HC > 15 ans 0,7 0,9 0,7 0,7 0,5 0,5-0,9 0,4-1,7 0,3-1,6 0,3-1,4 0,3-0,8 D’après Parazzini (10) la diminution du risque n’est pas significative (tableau I). QUELLE RÉDUCTION DU RISQUE DE CANCER DE L’OVAIRE APRES OVARIECTOMIE PROPHYLACTIQUE ? Averette en 1993 montrait que sur 12 316 cancers de l’ovaire, 18,2% avaient été précédés d’une hystérectomie conservatrice des ovaires et que 57,4 % de celles-ci avaient été réalisées après 40 ans. Ainsi, 1286 cancers auraient été évités si l’ovariectomie avait été réalisée à partir de 40 ans (11). Le travail de Rozario en 1997 montrait que 10,9 % des cancers ovariens auraient pu être évités si les femmes opérées entre 40 et 45 ans d’une chirurgie pelvienne ou abdominale avaient eu dans le même temps une ovariectomie prophylactique. En revanche, en s’intéressant aux femmes qui avaient alors entre 45 et 50 ans et aà celles qui avaient plus de 50 ans, le pourcentage de cancers évités n’aurait été respectivement que de 6,7 % et 4 % (4). Si une ovariectomie prophylactique systématique était réalisée lors de toute hystérectomie après 40 ans, on attendrait une réduction du nombre de cancers de l’ovaire de 2,2 % au Japon et de 7,9 % aux États-Unis (2 000/26 000). Il apparaît clairement que cette réduction dépend de la fréquence de l’hystérectomie dans chaque pays. Une autre façon de présenter les choses est de calculer le nombre d’ovariectomies prophylactiques nécessaires pour éviter un cancer de l’ovaire. Ces estimations sont très variables, de 2 500 pour Rochet en 1984 (12) à 60 ou 120 ovariectomies pour Li en 1994 (13). La vérité est probablement intermédiaire, Studd rapporte ainsi en 1989 que 300 à 500 ovariectomies sont nécessaires pour éviter un cancer ovarien (14). LA SÉCRÉTION HORMONALE DE L’OVAIRE MÉNOPAUSIQUE La sécrétion de testostérone est de l’ordre de 60 µg par jour, ce taux restant identique avant et immédiatement après la ménopause puis diminuant très progressivement. En revanche, pour la β4androstènedione, il y a une diminution plus marquée à la ménopause de 1,5 à 0,3-0,6 ng par jour (15, 16). La castration après la ménopause diminue de 50 % le taux de testostérone et de 20 % le taux de β4-androstènedione tandis que le taux d’E2 ne subit pas de modifications (conservation de la faible conversion périphérique). Personne ne peut dire actuellement les inconvénients, s’ils existent, à cette variation hormonale induite par la castration. L’étude de Shifren est intéressante à ce sujet même si elle est de petit effectif et non concluante de façon définitive. Soixante-cinq femmes ayant subi une hystérectomie sans conservation ova20 rienne entre 31 et 56 ans, avec un taux de testostérone de moins de 30 ng/ml et sous traitement estrogénique substitutif seul ont reçu ou non des patchs de testostérone. Le nombre de patientes avec plus d’un rapport sexuel tous les 7 jours a été étudié. Dans le bras placébo, ce taux était de 23 % ; dans le bras patch de testostérone à 150 µg, le taux était de 35 % alors qu’il était de 41 % dans le bras patch de testostérone à 300 µg (17). LES OVAIRES FONCTIONNENT-ILS APRES HYSTÉRECTOMIE CONSERVATRICE ? Il semble bien que la ménopause soit plus précoce de 2 à 4 ans et qu’elle le soit encore plus s’il y a conservation d’un seul ovaire. Ce dysfonctionnement prématuré de l’ovaire dépend certainement du type de vascularisation ovarienne. Si l’apport sanguin se fait préférentiellement par l’artère ovarienne (vascularisation de type IV), l’hystérectomie ne retentira pas sur le fonctionnement ovarien. À l’inverse, si l’apport sanguin se fait préférentiellement par l’artère utérine (vascularisation de type III), l’hystérectomie va engendrer une hypoxie sévère de l’ovaire et son dysfonctionnement en sera accéléré. L’étude de Bukovsky sur 40 femmes de 38 à 45 ans montre que 6 mois après l’ablation d’un ovaire, 35 % des femmes ont un dysfonctionnement ovarien avéré biologiquement tandis qu’aucune ne l’a si les deux ovaires ont été conservés (18). LE FACTEUR INFLUENÇANT L’OVARIECTOMIE PROPHYLACTIQUE RESTE ESSENTIELLEMENT LA VOIE D’ABORD ! Dans notre série de l’Hôtel-Dieu, de 1992 à 1996, le taux d’ovariectomies était toujours plus fort en cas d’hystérectomie voie haute que voie basse (hors endométriose), quel que soit l’âge de réalisation de l’hystérectomie (tableau II). Dans la série d’Anquetil et Fernandez (19) les taux sont à nouveau plus élevés pour la voie haute (32,8 %) que pour la voie basse (10 %). Dans la série de Gross, en 1999, concernant 6 227 hystérectomies totales après 50 ans, de 1994 à 1996, le principal facteur à l’origine d’une ovariectomie est encore la voie d’abord. Ainsi, 89 % des patientes opérées par la voie haute contre 27 % des patientes opérées par la voie basse ont eu une ovariectomie dans le même temps que leur hystérectomie (20). L’expérience du chirurgien en voie vaginale est le principal facteur de réalisation par la voie basse ; interviennent également des facteurs individuels non médicaux liés aux médecins et aux patientes. La faisabilité de l’ovariectomie par voie vaginale est pourtant élevée quand elle est réalisée par une équipe entraînée. Ainsi, Davies (21) rapporte une faisabilité de 97,5 % avec une durée opératoire allongée de 23 mn par rapport à l’hystérectomie vaginale conservatrice (88 mn versus 65 mn ; p < 0,001). Il ne rapporte pas de complication particulière, pas de recours supplémentaire à la lapa- Tableau II. Fréquence de l’ovariectomie prophylactique selon la technique d’hystérectomie (Hôtel-Dieu, Lyon 1992-1996). n* < 45 ans 45 à 50 ans Voie haute Voie basse 207 228 5,6 % 0,8 % 25,7 % 10,6 % * Endométriose exclue. La Lettre du Gynécologue - n° 296 - novembre 2004 D rotomie et pas d’augmentation du risque hémorragique. Il existe certainement une courbe d’apprentissage de la technique d’ovariectomie qui, largement codifiée et diffusée, ne devrait plus être un frein si l’indication de l’ovariectomie a été posée en pré-opératoire. LES AVANTAGES DE L’OVARIECTOMIE PROPHYLACTIQUE EN CAS D’HYSTÉRECTOMIE Cinq avantages peuvent être avancés à la réalisation d’une ovariectomie prophylactique en cas d’hystérectomie : l’ovariectomie prévient les tumeurs malignes de l’ovaire, supprime les douleurs pelviennes chroniques en cas d’adhérences péri-tubo-ovariennes, supprime le syndrome prémenstruel de la préménopause, les pathologies ovariennes bénigne, fonctionnelle ou organique (1,8% des patientes seront réopérées pour cela) et, enfin, diminue le risque de cancer du sein. LES INCONVÉNIENTS DE L’OVARIECTOMIE PROPHYLACTIQUE EN CAS D’HYSTÉRECTOMIE Six inconvénients peuvent être opposés à cette intervention préventive. Techniquement, l’ovariectomie peut être difficile par la voie vaginale exposant à une augmentation potentielle de la morbidité de l’hystérectomie. Psychologiquement, la patiente peut être déstabilisée par l’ovariectomie en sus d’une hystérectomie qu’elle avait déjà dû admettre, parfois moins facilement qu’il n’y paraît. En l’absence de traitement hormonal substitutif (THS), elle induit une ménopause chirurgicale brutale, avec son cortège d’intolérances probablement majorées. L’observance du THS est médiocre en France, d’autant plus que les publications alarmantes sur le sujet ont eu tendance à gommer les résultats plus rassurants du bras estrogènes seuls de la WHI en ce qui concerne le cancer du sein. En l’absence de THS, l’augmentation du risque ostéoporotique induit par une ménopause avancée doit être prise en compte et évaluée. Enfin, le risque de cancer de l’ovaire est déjà réduit par l’hystérectomie, surtout si les estroprogestatifs ont été pris pendant de nombreuses années. AU TOTAL Après la ménopause, l’ovariectomie prophylactique doit toujours être proposée. Le bénéfice de la conservation est difficile à prouver, la supplémentation en androgène est techniquement possible si l’on y croit. Il est également raisonnable de ne pas s’acharner par la voie vaginale si la patiente est âgée (l’âge moyen de survenue du cancer de l’ovaire est de 59 ans). Avant la ménopause, l’analyse des facteurs de risque est l’élément premier de la décision. Il faut savoir rechercher un antécédent familial de cancer de l’ovaire ou du sein, un antécédent familial ou personnel de cancer du sein ou de l’appareil digestif, un antécédent d’infertilité (l’infertilité semble bien plus en cause que les inductions d’ovulation qu’elle implique) ou une absence de prise de pilule estroprogestative. En présence de facteurs de risque, proposer l’ovariectomie prophylactique dès 40 ans paraît logique, en prenant soin de l’expliquer, voire de l’argumenter selon l’importance de ce facteur de risque. S’il n’existe pas de facteur de risque, la proposer dès 45 ans semble également raisonnable ; il est nécessaire alors de prendre le temps d’abord d’informer sur les raisons de cette proposition puis de prendre encore du temps pour La Lettre du Gynécologue - n° 296 - novembre 2004 O S S I E R expliquer les avantages attendus et les risques du THS, sur son observance médiocre au long cours et les risques d’ostéoporose corrélés. Ne pas imposer l’ovariectomie semble relever du bon sens relationnel indispensable en l’absence d’impératif médicalement justifié. ■ R É F É R E N C E S B I B L I O G R A P H I Q U E S 1. Geary M, Geoghegan A, Foley M. Prevention of ovarian cancer: a survey of the practice of prophylactic oophorectomy by consultant gynaecologists in Ireland. Ir Med J 1997;90:186-7. 2. Fignon A, Marret H, Lansac J. Bilateral ovarian removal during hysterectomy: what is done and what should be done. Eur J Obstet Gynecol Reprod Biol 1998;76:201-5. 3. Remontet LBV, A. Jougla, M. Estève,J. Evolution de l'incidence et de la mortalité par cancer en France de 1978 à 2000. Paris: Actis, 2002. 4. Rozario D, Brown I, Fung MF, Temple L. Is incidental prophylactic oophorectomy an acceptable means to reduce the incidence of ovarian cancer? Am J Surg 1997;173:495-8. 5. Easton DF, Ford D, Bishop DT. Breast and ovarian cancer incidence in BRCA1mutation carriers. Breast Cancer Linkage Consortium. Am J Hum Genet 1995;56:265-71. 6. Whitmore SE. BRCA1 mutations and survival in women with ovarian cancer. N Engl J Med 1997;336:1254-5; author reply 1256-7. 7. Struewing JP, Hartge P, Wacholder S, et al. The risk of cancer associated with specific mutations of BRCA1 and BRCA2 among Ashkenazi Jews. N Engl J Med 1997;336:1401-8. 8. ACOG practice bulletin. Prophylactic oophorectomy. Number 7, September 1999 (replaces Technical Bulletin Number 111, December 1987). Clinical management guidelines for obstetrician-gynecologists. American College of Obstetricians and Gynecologists. Int J Gynaecol Obstet 1999;67:193-9. 9. Fathalla MF. Incessant ovulation-a factor in ovarian neoplasia? Lancet 1971;2:163. 10. Parazzini F, Negri E, La Vecchia C et al. Hysterectomy, oophorectomy, and subsequent ovarian cancer risk. Obstet Gynecol 1993;81:363-6. 11. Averette HE, Hoskins W, Nguyen HN et al. National survey of ovarian carcinoma. I. A patient care evaluation study of the American College of Surgeons. Cancer 1993;71:1629-38. 12. Rochet Y. [Limitations of adnexal preservation in hysterectomy for benign lesions]. Rev Fr Gynecol Obstet 1984;79:291-2. 13. Li TC, Saravelos H. Oophorectomy at the same time as hysterectomy. Br J Obstet Gynaecol 1994;101:934-6. 14. Studd J. Prophylactic oophorectomy. Br J Obstet Gynaecol 1989;96:506-9. 15. Lobo RA. 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