Etude APPLES Anticipation de la chirurgie - Réseau PréD-IdF

Etude APPLES
Anticipation de la chirurgie Prophylactique et état Psychologique dans le syndrome de
Lynch: Evaluation au cours du Suivi gynéco
Le syndrome de Lynch est une prédisposition héréditaire à certains cancers, parmi lesquels les
cancers de la sphère gynécologique. Les patientes présentant ce syndrome sont à haut risque
de développer un cancer de l’utérus (endomètre) et de l’ovaire, et ce, à un âge plus précoce
que la population générale. Un dépistage gynécologique est proposé dès l’âge de 30 ans, mais
aucune étude n’a jusqu’à lors prouvé son bénéfice. L’ablation de l'utérus, des ovaires et des
trompes (hystérectomie totale non conservatrice (HTNC)) est le seul moyen de prévention et
elle est habituellement proposée à ces femmes, une fois qu'elles ont eu le nombre d'enfants
désiré. Aucune évaluation de l’impact psychologique de la prédisposition en elle-même et de
la proposition de chirurgie préventive n’a jusqu’à présent été entreprise.
L’objectif principal de ce travail est d’évaluer l'état psychologique des femmes suivies pour le
dépistage d’un cancer de l’utérus ou de l’ovaire dans le cadre d’un syndrome de Lynch et
potentiellement candidates à une HTNC préventive à terme. L’objectif secondaire est
d’étudier les éléments qui les amènent à accepter cette chirurgie.
Notre étude porte sur l’ensemble des patientes présentant un syndrome de Lynch, âgée de 30
ans et plus, bénéficiant d’une surveillance gynécologique et suivies dans un centre du réseau
PREDIF (HEGP, Saint Antoine/Tenon-Pitié-Salpêtrière), Institut Curie, Centre René
Huguenin). Les patientes ayant un antécédent de cancer de l’endomètre ou de l’ovaire, un
antécédent d’hystérectomie ou encore des troubles des fonctions supérieures seront exclues de
l’étude. Un questionnaire sera proposé aux patientes incluses. Celui-ci comportera une
première partie avec des questions sur l’état civil, les antécédents médico-chirurgicaux
personnels et familiaux, les représentations concernant la chirurgie préventive ainsi que son
acceptabilité, puis une deuxième, avec des questionnaires destinés à mesurer plusieurs aspects
psychologiques.
Cette recherche vise à évaluer l’état psychologique des patientes présentant un syndrome de
Lynch, ce qui pourrait favoriser le dépistage et la prise en charge des syndromes anxieux et
dépressifs chez ces patientes, de même que l’acceptabilité, et donc l’efficacité de la chirurgie
préventive.
Dr Cédric Lemogne (psychiatre, HEGP), Aurore Imbert (psychologue clinicienne, HEGP), Dr
Anne-Sophie Bats (chirurgien gynécologue, HEGP)