FLASH ÉCONOMIQUE ET FINANCIER Décembre 2015 REPÈRES interexpansion.fr Contrecoups monétaires L’année 2015 s’achève sur une note inquiétante. Pourtant, économiquement, l’Occident se porte bien. Les États-Unis affichent une activité robuste et la zone euro renoue avec la croissance. Les crises financières semblent être derrière nous. Mais, nous sommes entrés dans une ère sans inflation, avec un prix du pétrole qui laisse bon nombre de pays producteurs exsangues. Dans ce contexte, la Réserve Fédérale (Fed) a décidé d’augmenter ses taux directeurs après huit années de politique monétaire ultra-accommodante. Rien ne sert d’effrayer les marchés et surtout mieux vaut apaiser les tensions et agir avec prudence en attendant que l’inflation marque enfin le pas. Le resserrement monétaire se fera donc en douceur avec une progression des taux contenue et progressive de 25 points de base par trimestre tout au plus. Reste le risque de persistance d’une inflation faible avec un chômage de quasi plein-emploi et des effets négatifs sur les anticipations d’inflation défiant les enseignements de la courbe de Phillips. Rappelons que cette dernière met en évidence une relation inverse entre le taux de chômage et la croissance des salaires nominaux. Or, ce lien ne fonctionne pas. Le chômage atteint en novembre un point bas à 5 % de la population active américaine sans pour autant déclencher une accélération du rythme de progression salariale. Avec une hausse de 2,3 % sur un an, les salaires restent une variable d’ajustement avec un partage de la richesse qui se fait au profit des entreprises. Les économies développées ont dû faire face à la stagflation à partir des années 80 avec un chômage de masse et une inflation forte. Aujourd’hui, la Fed est confrontée au phénomène inverse. L’inflation n’a pourtant pas totalement disparu, elle s’est ancrée sur les marchés des actions. Ainsi, depuis 2009, le S&P 500 a vu sa valeur triplée. A contrario, la sphère réelle pâtit d’un contre-choc pétrolier, qui même s’il est transitoire, semble avoir des effets durables voire même permanents sur l’inflation générale. Une page se tourne pour la Fed. Mais reste à démontrer à partir de 2016 l’efficacité de sa nouvelle politique monétaire dans un environnement qui défie l’apport de la théorie économique moderne. édito ÉCONOMIE Zone euro : + 0,1 % : taux d’inflation en novembre (ga) + 10,7 % : taux de chômage en octobre États-Unis : + 5 % : taux de chômage (novembre) + 2,1 % : croissance du PIB en T3 2015 (2e estimation) MARCHÉS FINANCIERS Taux directeurs États-Unis : 0,5 % Zone euro : 0,05 % Taux à 10 ans des emprunts d’État Allemagne : 0,54 % le 11 décembre France : 0,86 % Espagne : 1,62 % Italie : 1,54 % Marchés actions États-Unis (S&P500) : - 3 % sur un mois Europe (Eurostoxx 50) : - 7 % Paris (CAC 40) : - 8 % Indice CAC 40 (Paris) à 4549 points le 11 décembre DEVISE ET PÉTROLE Le 11 décembre 2015 Euro : 1,09 $ pour 1 € Pétrole (Brent) : 38 $/baril Rédaction : Stéphanie Villers, Chef économiste [email protected] - Tél. 01 46 84 39 10 Rédigé le 14 décembre 2015 ACTUALITÉ DES MARCHÉS MARCHÉS OBLIGATAIRES : SOULAGÉS MAIS PAS RASSURÉS La Banque Centrale Européenne (BCE) a décidé de prolonger de six mois son programme d’assouplissement monétaire. Ce sont donc 1 500 milliards d’euros qui vont être injectés sur les marchés obligataires entre mars 2015 et mars 2017. En revanche, la politique monétaire américaine se désolidarise de celles des autres grandes banques centrales. La Federal Reserve (Fed) a, en effet, décidé d’augmenter ses taux directeurs de 25pb à un niveau plafond à 0,5 %. Pour autant, elle choisit la prudence et attend des signes tangibles de reprise de l’inflation avant de programmer de nouvelles hausses de taux. Par ailleurs, elle maintient la taille de son bilan, soit plus de 4 500 milliards de dollars pour permettre une normalisation graduelle des taux d’intérêt. la Chine, toujours en phase de transition, va continuer d’enregistrer de moindres performances que par le passé en continuant de favoriser sa consommation interne au détriment de ses exportations. L’éventualité d’un atterrissage brutal demeure peu probable. Au niveau mondial, reste une incertitude sur l’évolution du cours du pétrole et des inquiétudes au niveau géopolitique. Ainsi, si en toute logique, les taux d’intérêt long terme en zone euro devraient légèrement se redresser dans le sillage de leurs homologues américains, la volatilité continuera de malmener cette tendance de long terme. n Dans ce contexte, les marchés obligataires vont faire face à des vents contraires, avec d’un côté un programme de la BCE qui aura tendance à tirer les taux long terme vers le bas et de l’autre, un resserrement monétaire du côté de la Fed qui va, a contrario, entraîner des pressions à la hausse. Reste à savoir quelle action va mener la danse. Les marchés obligataires vont faire face à des vents contraires en 2016. » Les perspectives de croissance des deux côtés de l’Atlantique sont plutôt encourageantes et laissent penser que 2016 sera meilleure que 2015 pour les principales puissances économiques. De son côté, MARCHÉS ACTIONS : À LA CONQUÊTE DE L'OR NOIR Déception en bourse à la suite de la réunion de la BCE début décembre. Les marchés envisageaient un Quantitative Easing (QE2, assouplissement monétaire) à l’américaine avec des liquidités supplémentaires déversées chaque mois par l’institut de Frankfurt. Mais, la réthorique du président de la BCE, Mario Draghi, faiblit et ses annonces ne sont pas aussi généreuses qu’attendues. Certes, il prolonge de six mois son programme d’assouplissement monétaire, élargit son périmètre de titres élligibles aux collectivités locales Indices boursiers - zone euro et abaisse une nouvelle fois son taux de dépôt à -0,3 % mais n’en rajoute pas davantage. Résultat, les bourses européennes, déçues, décrochent in extenso. Et comme une mauvaise nouvelle ne survient jamais seule, est venue se greffer la chute du cours du pétrole qui atteint un point bas depuis 11 ans à 37 dollars le baril. La volatilité refait surface et avec elle, les risques sur les pays émergents exportateurs de matières premières déjà mis à mal tout au long de 2015. De même, la chute des prix du pétrole risque de pénaliser durablement tout un pan de l’économie américaine, celui du secteur énergétique. C’est pourquoi, la Fed garde un œil circonspect sur ces variations de cours impromptues, déclenchées par une guerre des prix entre les pays du Golfe et les États-Unis. L’Arabie Saoudite qui veut maintenir ses parts de marché, inonde le marché mondial et maintient ainsi le cours du baril à des niveaux historiquement bas. 2016 s’ouvre donc sur la poursuite d’une bataille des prix aux conséquences néfastes à la fois sur l’inflation générale, les pays émergents exportateurs et les producteurs de pétrole américain. Par ailleurs, la fin de l’interdiction, mise en place depuis 40 ans, d’exporter du pétrole américain risque d’attiser cet affrontement commercial en offrant de nouveaux débouchés au premier producteur de pétrole que sont les États-Unis. n FOCUS FRANCE LA MENACE TERRORISTE AURA UNE INCIDENCE ÉCONOMIQUE À long terme et au-delà des mesures sécuritaires annoncées pour 2016, le risque d’enlisement du conflit avec « l’ennemi invisible » pourrait entraîner une hausse exponentielle des dépenses de défense et avec elle des dérives budgétaires. Il faut éviter aux marchés financiers qui financent la dette de la France de s’emparer du sujet. Depuis quelques mois, la France semblait aller mieux. Ses indicateurs se redressaient peu à peu. Même le plus récalcitrant de nos paramètres économiques, l’investissement, commençait enfin à sortir la tête de l’eau avec un léger rebond de 0,1 % au troisième trimestre. L’activité économique semblait être en bonne voie. Le gouvernement, rassuré, se targuait auprès de Bruxelles de respecter la trajectoire prévue pour son déficit public et annonçait déjà la baisse des impôts pour les revenus les plus modestes. Mais, depuis le drame du 13 novembre, les cartes sont rebattues. Comment appréhender l’année 2016 avec cette nouvelle contrainte, celle que représente la menace terroriste ? Le conjoncturiste dévoile habituellement ses prévisions économiques selon le scénario le plus probable. C’est-à-dire que ses anticipations sont livrées sous certaines hypothèses en écartant les événements imprévisibles. Ainsi, est d’emblée retiré des hypothèses de départ dans les modèles de prévisions, l’avènement d’un tremblement de terre ou encore d’un tsunami par exemple. Pour autant, on sait que ces catastrophes naturelles ne peuvent être sans incidence sur l’activité économique et exigent de remettre à plat ensuite les conditions préalablement établies pour chiffrer les conséquences de ces événements sur la croissance. Il en est de même pour l’apparition de conflits et de tensions géopolitiques. Les conséquences d'une intervention militaire Regardons, en effet, un exemple relativement proche avec le conflit ukrainien déclenché à partir de fin 2013. L’intervention militaire russe a localement déstabilisé la croissance naissante. Dans son rapport sur les perspectives de l’économie mondiale d’octobre 2013, le FMI prévoyait une hausse du PIB de la Russie en 2014 de 3 % contre 1,5 % l’année précédente. Mais, les opérations militaires ont changé la donne et l’environnement économique s’est assombri. La fuite des capitaux en Russie a entraîné l’affaiblissement du Rouble avec un durcissement des conditions de financement. Les taux d’intérêt ont grimpé. Au final, la croissance russe n’aura été que de 0,6 % en 2014. Pour 2015, la situation s’enlise avec la chute du cours des matières premières qui a précipité le pays dans la récession. En revanche, si on regarde les attaques terroristes aux ÉtatsUnis en septembre 2001, en Espagne en mars 2014 et en Grande-Bretagne en juillet 2005, on constate qu’il n’y a pas eu d’impact majeur de déséquilibres sur la croissance interne. C’est pourquoi, aujourd’hui, de nombreux économistes tirent le trait. Ils expliquent que les effets des attentats de janvier à Paris n’ont pas déstabilisé la consommation et qu’il devrait en être de même pour le drame du 13 novembre. Pour autant, le gouvernement nous a déjà annoncé qu’il y aura d’autres événements dramatiques. Manuel Valls prédit en effet « d’autres répliques ». Et de préciser, « ce que je veux dire aux Français, c’est que nous sommes en guerre ». La menace terroriste n'est plus un risque imposable Face à ces informations, doit-on négliger le risque économique à venir ? Et doit-on faire comme à l’accoutumée, mettre les risques dits imprévisibles de côté en considérant la menace terroriste de la même manière que les catastrophes naturelles, que les conflits imprévus ou que les épidémies incontrôlables ? Il est vrai qu’il n’existe pas une année sans qu’un de ces événements dans le monde ne se produise pour venir contredire les prévisions. Toutefois, on sait par avance que l’intervention en Syrie et les premières mesures visant à améliorer la sécurité du territoire vont avoir un coût. D’après le ministère de la Défense, le déploiement des forces militaires au Mali avait engendré un surcoût de 650 millions d’euros en 2013. On peut déjà envisager qu’il en sera au moins de même pour le coût des opérations menées en Syrie en 2016. En outre, le gouvernement a déjà annoncé, pour assurer la sécurité intérieure, la création de 8 500 postes supplémentaires dans les missions régaliennes (police, gendarmerie, justice, douane). Le montant annuel de la création de ces emplois a été estimé à 600 millions d’euros. Si le cumul de ces deux dépenses ne représente que très peu sur l’ensemble de la dépense publique qui atteint 1 100 milliards d’euros, reste le risque d’enlisement du conflit contre un ennemi « invisible ». On ne peut oublier les conflits qui ont découlé directement ou indirectement des événements du 11 septembre, et qui ont entraîné une augmentation exponentielle des dépenses de la défense aux États-Unis. L'explosion des dépenses de la défense à prévoir Pour l'économiste américain, Joseph Stiglitz, les guerres lancées au lendemain du 11 septembre en Afghanistan (octobrenovembre 2001) et en Irak (mars 2003) ont conduit à une hausse spectaculaire des dépenses militaires américaines estimée à 100 milliards de dollars par an. À ceci s'ajoute le supplément de dépenses allouées à la sécurité intérieure. Ce surcoût a été estimé à 450 milliards de dollars. Ainsi, en France, force est d’admettre que le poids de la défense dans la dépense publique risque de peser plus lourdement que les premières estimations officielles. Si l’Etat régalien doit assurer la sécurité, rappelons que la France n’est pas en situation de force au niveau budgétaire. Elle va devoir financer ses nouvelles dépenses publiques sur les marchés financiers. Pour l’heure, Bruxelles accepte les dérives exceptionnelles du déficit public liées à ce drame du 13 novembre. Mais, quid des budgets à venir si la menace terroriste s’éternise ? La France pourrait-elle faire face, seule, au coût que va engendrer la sécurité dans les prochaines années ? Par ailleurs, les gouvernements à venir risquent d’être tentés d’augmenter les transferts sociaux pour compenser les conséquences économiques des éventuelles nouvelles tragédies. Mais, les capacités de financement s’amenuisent et laissent craindre une désaffection des créanciers internationaux pour un pays piégé dans des conflits récurrents. Pour éviter un éventuel durcissement de la notation de la France qui pourrait entraîner une fuite des capitaux, deux alternatives restent envisageables. Soit les dépenses sociales qui représentent les deux tiers des dépenses totales sont diminuées pour compenser la hausse des dépenses de la défense, soit la sécurité devient une priorité commune en Europe et sa charge est répartie équitablement entre chaque pays membre de l’Union européenne dans un budget de défense commun. n L'INVITÉ DU MOIS MARCHÉS OBLIGATAIRES : OÙ EST PASSÉ LA LIQUIDITÉ ? Par Martin Boulanger, direction Gestion Taux C’est le géant de la gestion d’actifs BlackRock qui tire la sonnette d’alarme en septembre 2014. Dans son « Point de vue » mensuel, le numéro un mondial décrit un marché des obligations privées « bloqué » par une liquidité défaillante. En mars 2015, la Banque des Règlements Internationaux lui emboite le pas. La plus ancienne organisation financière internationale s’inquiète dans son rapport trimestriel de la « fragilité grandissante » des marchés obligataires. Pour les deux institutions le diagnostic est clair, le marché secondaire souffre d’une évaporation de sa liquidité. Les entreprises privées n’ont aucun mal à émettre des obligations, en revanche, une fois émises, celles-ci ne s’échangent plus. Entre 2007 et 2013 aux États-Unis, le volume total des obligations d’entreprises échangées passe de 17,5 % des obligations émises à seulement 5 % six ans plus tard. À titre de comparaison pour les obligations souveraines en 2013 ce ratio dépasse les 100 %. Les titres de créance privée ne s’échangent plus et cette nouvelle situation alarme l’ensemble de la place financière. Une menace structurelle pour les marchés L’illiquidité est devenue en quelques années une contrainte structurelle qui pèse sur la gestion obligataire. Cette nouvelle constante de marché est loin d’être négligeable. Elle fait courir aux investisseurs un risque qui jusqu’à présent restait confiné aux rares périodes de crise systémique. Ce risque est celui de se trouver « collé » à ses papiers sans aucun moyen de s’en défaire. La capacité des gérants obligataires à élaborer une stratégie crédit dynamique et structurée se trouve ainsi réduite. Ces stratégies passent par des arbitrages acheté/vendu entre titres ou encore par des choix d’allocation sectorielle. L’illiquidité rend ces mouvements à la fois plus complexes et plus coûteux. La difficulté à trouver ou à se défaire d’une obligation limite donc le champ des possibles pour les investisseurs. La gestion obligataire pourrait ainsi se trouver paralysée, avec le Buy-and-Hold pour seul horizon d’investissement. Mais l’illiquidité ne se contente pas de réduire le champ des possibles sur les marchés. Elle limite aussi les capacités de réaction des gérants aux événements de crédit. Lorsqu’un incident survient sur une entreprise, l’investisseur n’est plus assuré de pouvoir céder son titre rapidement et à un prix proche de celui du marché. Il court ainsi le risque de ne pouvoir se séparer d’un papier qui pourtant ne cesse de perdre de la valeur. Aux sources de l’illiquidité La raréfaction actuelle du crédit provient de deux causes majeures, l’une structurelle, l’autre conjoncturelle. D’abord, la période actuelle de taux bas incite les entreprises et les États à s’endetter. Le montant global de dette augmente donc de façon « naturelle ». Mécaniquement dans cette situation, les volumes échangés ne représentent plus qu’une part décroissante de l’ensemble des obligations émises. Mais c’est avant tout la réglementation post-crise qui limite la capacité des banques à assurer leur mission de teneur de marché. Contrairement aux actions, les obligations sont échangées sur un marché de gré à gré. Sur ce marché, ce sont les traders qui assurent la liquidité en achetant et en vendant les titres aux détenteurs finaux. Lorsqu’un trader achète une obligation, il n’est pas assuré de trouver rapidement une contrepartie à qui la vendre. Dans ce cas, l’obligation est incorporée au bilan de la banque. Les institutions financières sont de plus en plus frileuses à l’idée de « gonfler » ainsi leur bilan. D’une part, parce qu’un regain d’aversion au risque a succédé à l’euphorie des premières années 2000. Et d’autre part, parce qu’avec les réformes successives de l’après-crise, ces manœuvres sont devenues extrêmement coûteuses en fonds propres pour les banques. Les établissements financiers n’assurent plus avec autant d’acuité leur rôle de teneur de marchés et cela conduit naturellement à une raréfaction des mouvements sur le crédit. Retrouver des marges de manœuvre La situation du crédit devient contraignante pour les gérants obligataires, mais des solutions existent. Elle invite à repenser la gestion pour la centrer autour de l’enjeu de la liquidité. Le processus d’investissement doit ainsi renouer avec des règles simples qui permettent de se prémunir efficacement de ces risques éventuels. Le gérant dispose déjà pour cela de quelques outils. Il est conseillé par exemple d’investir l’essentiel des fonds dans des actifs aux souches importantes. Il est plus facile d’acheter ou de vendre un papier largement diffusé sur le marché qu’un autre à l’émission plus confidentielle. L’investisseur peut également intensifier la diversification de ses portefeuilles. Il lui faut alors acheter un grand nombre d’obligations mais pour de faibles montants. Ces quantités plus anecdotiques trouvent plus facilement acquéreur sur les marchés que des lignes conséquentes. La numérisation financière comme solution ? Au-delà des stratégies communes, l’innovation change également la donne. La numérisation de l’économie avance à grand pas et elle n’épargne pas le secteur financier. Les moyens de communication actuels ouvrent la voie à une mise en relation directe entre investisseurs. Alors que les banques ont des difficultés à assurer leur rôle de teneur de marché, se passer ponctuellement de leurs services permet de retrouver des marges de manœuvre. Le développement de plateformes électroniques ouvertes à l’ensemble du marché semble ainsi constituer une perspective pérenne. L’innovation technologique rend envisageable une sortie par le haut du piège de l’illiquidité. Depuis les années 1980, les banques ont été les grands acteurs de la désintermédiation financière. Ce sont elles qui offrent aux entreprises et aux investisseurs un accès direct aux marchés financiers. Ce que laisse entrevoir aujourd’hui l’économie numérique, c’est une désintermédiation sans les banques. n Avertissement Document d'information à caractère non contractuel. 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