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Le message publicitaire s'adresse à
l'individu et à quelque chose qui lui est très
personnel : son cerveau. Pour inciter au
comportement d'achat, le message est
généralement unique, bref, net, précis. Les
personnages mis en scène par la pub
correspondent exactement au message
qu'elle veut faire passer (la qualité
professionnelle d'un lave-linge grâce à la
super salopette du plombier, le laborantin en
tablier blanc pour le dentifrice…). La
publicité pousse à l'achat immédiat, impulsif.
Et surtout, elle utilise la corde sensible du
plaisir pour vendre le produit.
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Alain Geerts oppose à ce modèle celui qui est utilisé par les pouvoirs publics et l'associatif, non
plus pour vendre des produits à des individus, mais pour faire passer un message, une idée à la
collectivité. Ce modèle met l'accent sur la coopération, la solidarité interpersonnelle.
Contrairement au marketing publicitaire, les messages sont multiples et relativement complexes.
Ils présentent plusieurs points de vue et poussent à réfléchir, à se projeter dans le futur. Ils
mettent en scène la réalité des gens comme vous et moi, dans leur milieu de vie.
Il y a donc, selon Alain Geerts, de nettes différences en termes de communication. Il défend l'idée
qu'il faut éviter d'abuser des techniques publicitaires sous prétexte de vouloir faire passer ses
idées à tout prix.
Il est généralement admis par tous que le modèle publicitaire a fait ses preuves en termes de
techniques de persuasion. La question qui se pose dès lors est : les campagnes d'intérêt général
sont-elles efficaces en termes de communication d'un message ? Peut-on faire fi des techniques
publicitaires qui s'appuient, selon Arnaud Pêtre
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sur l'activation consciente ou inconsciente de
certaines zones du cerveau ?
Dans une interview accordée à Hélène Mori
2
, celui-ci développe son point de vue à ce sujet.
"Pour l'associatif, l'erreur serait de vouloir entrer maintenant dans la communication de masse.
Cette forme de communication comporte en effet plusieurs risques puisqu'elle nécessite de gros
moyens et peut induire du saupoudrage. A titre d'exemple, l'Etat belge est le troisième annonceur
du pays, mais il saupoudre tellement qu'il est moins visible et efficace que des firmes comme
Coca-Cola ou Volkswagen qui dépensent 10 fois moins que lui. C'est pourquoi l'associatif doit
tendre vers des techniques plus individualisées ("one-to-one") (…). L'associatif a une fâcheuse
tendance à vouloir s'adresser à tout le monde. Si les associations déterminaient des cibles
prioritaires, elles maximiseraient l'efficacité de leur communication sans pour autant dépenser trop
d'énergie et dilapider trop de moyens".
Lors d'une journée de formation consacrée à la publicité le 24 février dernier, Alain Geerts et
Arnaud Pêtre ont eu l'occasion de développer et de confronter leur point de vue avec celui des
participants. Pour être efficaces, les campagnes d'intérêt général doivent aussi s’adresser à
l'individu, à son plaisir. "Il faut stimuler le putamen", dit Arnaud Pêtre. C'est la zone cervicale
(1) Arnaud Pêtre est licencié en psychologie et spécialiste du "neuro marketing". Lire à ce sujet l'article
"Publicité, cerveau et libre arbitre", publié dans le Contrastes de mars-avril 2007.
(2) Interview réalisée par Hélène Mori pour le Webzine Un Monde qui bouge, 14 février 2006.
www.mondequibouge.be
Alain Geerts est chargé de communication
à Inter-Environnement Wallonie. Sa
formation (psychologie et communication)
ainsi que son expérience professionnelle
au Réseau Eco-consommation l'ont amené
à analyser les techniques publicitaires (ou
promotionnelles) utilisées par le secteur
non-marchand. Pour lui, le modèle de
consommation non-marchand se distingue
assez nettement de celui de la publicité
commerciale. Et même si certaines
techniques sont bonnes à prendre, il ne
faut pas mélanger les genres, au risque de
dénaturer le message. Il démontre cette
différence de modèle au travers d'un
tableau comparatif (ci-dessous)