• pour les tatouages, les perçages des oreilles ou d’autres parties du corps (piercings) et les
soins esthétiques qui prévoient l’utilisation d’aiguilles, vérifier les conditions d’hygiène des
locaux où se déroulent les soins et exiger l’utilisation d’aiguilles à usage unique;
• si l’on assiste des patients infectés, respecter les normes prévues pour éviter le contact avec
le sang et les liquides biologiques infectés.
Comment se manifeste-t-elle?
Après une période d’incubation de 60 à 180 jours suivant l’infection, une personne atteinte du
virus peut développer une forme «aiguë» qui peut être asymptomatique, à savoir connaître une
évolution brève et peu de symptômes, ou bien nécessiter une hospitalisation.
Durant la phase aiguë, les symptômes et les signes sont les suivants: manque d’appétit; ma-
laise général; fièvre; nausées et vomissements; douleurs abdominales; jaunissement (ictère) de
la peau et du blanc de l’œil; assombrissement des urines.
Dans la majeure partie des cas, la maladie disparaît. Chez 5 à 10 % des patients infectés, la
maladie devient chronique persistante (bénigne) ou active (agressive).
Durant cette phase de la maladie, la majeure partie des patients est asymptomatique et ne sait
pas qu’elle peut être encore contagieuse. D’autres peuvent accuser un ictère, un malaise géné-
ral, une augmentation du volume de la rate et une aggravation de la fonction hépatique. Dans
20 % des cas, l’hépatite chronique peut évoluer vers une cirrhose du foie (avec dépérissement
et perte de poids, apparition de taches sombres sur la peau, rougeur de la paume des mains et
des pieds, œdèmes aux jambes, ascite, ictère) (Fig. 4, 5) ou provoquer la survenue d’un cancer
primitif du foie (hépatocarcinome).
Que faut-il faire?
Il est important de consulter immédiatement un médecin. La guérison totale est favorisée
par: le repos au lit; une alimentation légère, riche en sucres et en protéines, pauvre en graisses;
l’abstention de boissons alcoolisées.
Il est prudent de consulter un médecin y compris lorsque l’on a eu un comportement à risque
ou que l’on provient de pays où l’infection par le VHB est fréquente.
HÉPATITE VIRALE C
C’est une maladie infectieuse causée par le virus VHC (Fig. 6) qui est présent dans le monde
entier et peut toucher toutes les tranches d’âge. L’incidence de l’hépatite C est particulièrement
élevée dans certains pays d’Afrique et d’Asie. Une personne infectée qui développe une infec-
tion aiguë peut être asymptomatique ou présenter des symptômes semblables à ceux de la
grippe, voire nécessiter une hospitalisation en raison de la gravité de son état général.
Comment se transmet-elle?
Par le contact avec le sang d’un patient infecté par le virus C.
Par des rapports sexuels non protégés par un préservatif en présence de lésions qui saignent
sur les parties génitales (N.B. Le sperme et le liquide vaginal ne contiennent pas le VHC); en se
piquant ou en se coupant avec un instrument maculé de sang infecté.
La cause de la contagion demeure inconnue dans 43 % des cas environ.
Pendant la grossesse, le risque que la mère infectée transmette la maladie au fœtus est très
basse (inférieure à 5 %). Mais la transmission de la maladie peut avoir lieu pendant l’accouche-
ment, surtout si le virus est présent en grande quantité. Le virus n’est pas présent dans le lait
maternel. Par conséquent, l’allaitement est sans risque, à moins que les mamelons de la mère
ne présentent de petites lésions (crevasses) qui saignent.
Les personnes les plus à risque aujourd’hui sont les toxicomanes.
Jusqu’en 1992, les polytransfusés et les hémodialysés figuraient également au nombre des
populations les plus à risque en raison de la fréquence des transfusions sanguines et/ou de
produits dérivés du sang (plasma, albumine, etc.). À partir de 1992, les États-Unis ont com-
mencé à mettre en place des contrôles stricts et précis. Par conséquent, ce risque a aujourd’hui
quasiment disparu, mais uniquement dans les pays où le niveau de vie est élevé, grâce aux
dépistages rigoureux des infections transmissibles imposés par la loi sur les donneurs de sang
et les produits dérivés du sang.