Traitement hormonal chez les femmes ménopausées - Asthme

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PÉRISCOPE
Forum Med Suisse No 29/30 23 juillet 2003
683
Périscope
Madame le Dr Grodstein a examiné le problème
des résultats divergents sur le traitement hormonal chez les femmes ménopausées. Elle a
conclu, d’après les résultats actuels, qu’une
thérapie hormonale comme prévention de
maladies cardiovasculaires ne devrait ni être
commencée, ni poursuivie. Elle ne recommande
pas non plus de prescrire un traitement hormonal combiné durant plus de 5 ans en prévention
de maladies chroniques. – Correct et honnête?
Ou aurait-elle reçu des honoraires pour son
vote? – Grodstein F, et al. Understanding divergent data on postmenopausal hormone therapy.
NEJM 2003;348:645–50.
Un médicament utilisé contre la maladie de
Gaucher entraîne le développement de spermes malformés infertiles chez la souris.
Les spermes se remettent à nouveau quatre
semaines après l’interruption du glucosphingolipide. Et d’autres effets secondaires? Une diarrhée faible à des doses dix fois plus élevées par
rapport aux doses à effet contraceptif. Qui
vivra, verra! – Schuber C, et al. Sterile but
virile. Nature Medicine 2003;9:26.
Détresse respiratoire aiguë (ARD): 109 survivants de l’ARD étaient suivis 3, 6, et 12 mois
après avoir subi cette maladie. Après un an, ils
étaient toujours atteints d’un handicap fonctionnel persistant, consistant dans la majorité
des cas en des problèmes extrapulmonaires, en
une myatrophie ainsi qu’une faiblesse générale. Les facteurs suivants étaient associés à des
résultats plus favorables: le renoncement à une
corticothérapie systémique, l’absence d’autres
maladies durant leur séjour aux Soins Intensifs
et la restitution rapide des lésions pulmonaires,
ainsi que de la dysfonction multi-organique. Le
message important est le fait que suite à un
ARD, des séquelles, dont la raison reste incertaine, persistent bien après la sortie de l’hôpital. Une polyneuropathie ou une myopathie
suite à une maladie grave seraient une possibilité ... – Herridge MS, et al. One-year outcome
in survivors of the acute respiratory distress
syndrome. N Engl J Med 2003;348:683–93.
Tout ce qui brille n’est pas de l’or? Les interférons recombinants ont été enregistrés par
les autorités de différents pays pour le traitement de la sclérose en plaques. Qu’en est-il de
l’efficacité, des avantages et des effets indésirables? – Dans sept études, 1215 patients
étaient suivis durant 2 ans. Après un an, le
risque relatif de subir une exacerbation avait
effectivement diminué (RR 0,73); au bout de
deux ans cependant, les résultats n’étaient pas
concluants. Les effets indésirables étaient fréquents et des effets aigus toxiques diminuaient
la qualité de vie. Un peu de patience! – Filippini
G, et al. Interferons in relapsing remitting multiple sclerosis: a systematic review. Lancet
2003;361:545–52.
Mieux – ou pire – que supposé? Une étude
contrôlée sur 403 patients souffrant d’asthme
montre que le type d’asthme en bas âge est
un indice pour son développement futur: 1) la
majorité des enfants souffrant d’asthme soutenu avait les mêmes symptômes à l’âge de
42 ans, associés à une diminution de la fonction pulmonaire; 2) les enfants atteints de
symptômes intermittents lors des infections
respiratoires obtenaient d’habitude une rémission complète à l’age adulte, et les quelques
patients souffrant toujours d’asthme à l’âge de
42 ans avaient une fonction pulmonaire normale; 3) ce résultat favorable était obtenu
même en absence de traitement anti-inflammatoire. – Horak E, et al. Longitudinal study of
childhood wheezy bronchitis and asthma: outcome at age 42. BMJ 2003;326:422–3.
Existe-t-il une association? Un commerçant
âgé de 69 ans développe une dysfonction cognitive progressive. Il y a un an, il subissait
des bourdonnements pulsatiles positifs dans
l’oreille droite. Au fil des prochains mois, il développait divers épisodes de troubles visuels allant jusqu’à 3 heures, parlait de manière incompréhensible, et subissait une hémiparésie,
qui l’empêchait d’allumer l’ordinateur et d’utiliser le téléphone. La scanographie (sans
contraste) se révélait sans pathologie et le patient ne montrait aucun signe de bruits carotidiens, oculaires ou mastoïdes; il souffrait d’un
retard psychomoteur extrêmement grave et ne
consentait pas à se soumettre à un test de mémoire. Pourtant, la fonction cognitive se normalisait et, dans un délai de quelques jours, il était
à nouveau capable de reprendre son travail de
façon indépendante. Quelle intervention a été
faite? [Pour la solution voir page 708.]
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