la Société française d’urologie et l’Association européenne d’urologie. Il est
fondé sur le dosage du PSA total et le toucher rectal à partir de l’âge de 50 ans,
45 ans en cas d’antécédents familiaux de cancer de la prostate et, bien sûr, s’il
existe une symptomatologie urinaire. Après 75 ans, le diagnostic précoce et
donc la démarche de dépistage individuel ne sont pas recommandés chez un
patient asymptomatique, compte tenu de l’évolution lente de ce cancer,et de
la mise en balance des bénéfices et des inconvénients attendus du traitement.
Le patient doit avoir une espérance de vie de plus de 10 ans pour pouvoir
bénéficier d’un traitement curatif. Cette espérance de vie correspond à un âge
seuil de 75 ans qui est bien sûr à adapter en fonction de chaque individu, de
ses antécédents et de sa comorbidité.
Certains patients signalent un cas dans leur famille ou consultent
même pour avoir l’avis du médecin. Il convient de savoir à ce sujet qu’un fac-
teur génétique familial existe dans environ 20 % des cas de cancer. Il convient
donc d’être très vigilant vis-à-vis d’un patient qui a deux membres de sa
famille directe atteints de cancer de prostate.
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Symptômes urinaires
La symptomatologie urinaire du cancer de prostate est très semblable à celle
de l’adénome prostatique, il peut s’agir d’une dysurie, d’une pollakiurie
diurne ou nocturne, d’impériosité mictionnelle, voire d’une rétention aiguë
d’urines si le patient n’a pas consulté à temps. Un mode de révélation devenu
assez rare sont les manifestations douloureuses de métastases osseuses et
l’insuffisance rénale aiguë due à la compression du trigone vésical par la
tumeur.
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Conduite à tenir
Dans le cadre d’un dépistage individuel, la première consultation consiste en
un interrogatoire, un examen de la prostate et un dosage de PSA total après
avoir informé le patient des risques et des bénéfices de ce dépistage.
Si tous ces paramètres sont normaux, les recommandations sont de
surveiller le PSA annuellement et d’adresser le patient au spécialiste lorsqu’il
augmente régulièrement ou en cas d’apparition de troubles mictionnels.
ABORD CLINIQUE EN UROLOGIE
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