SIPC 2015 – Conférences – CR étudiants LP PMVPB de l'UCP 5
MATERIAUX ET MODERNITE
Conférence proposée par Icomos France
Jeudi 5 novembre 2015 – Salle de Conférence Delorme 1
INTERVENANTS :
Jean-François Lagneau
Christine Schmuckle-Mollard
Michel Goutal
Serge Pitiot
Pierre Roquette
Jean-François Lagneau introduit la conférence en rappelant le rôle de l’ICOMOS. Leur but étant
d’aider l’Unesco à inscrire les édifices prestigieux sur la liste du Patrimoine mondial, en essayant de
valoriser le patrimoine du 20ème siècle. Il finit son introduction en disant que leur action vise à
prouver que la notion de patrimoine et celle de modernité ne sont absolument pas opposées.
Lagneau présente ensuite les sujets de la conférence. Il s’agit d’une présentation de deux
restaurations, sur des bâtiments des années 30, qui montre bien les spécificités de l’action d’ICOMOS.
Il présente ensuite les deux édifices qui seront exposés et les différents intervenants. En premier
temps, le groupe scolaire d’André Dulsa à Villejuif, qui vient d’être restauré par Christine Schmuckle-
Mollard, architecte en chef des monuments historiques. Le deuxième bâtiment présenté est la villa
Cavrois de Robert Mallet-Stevens et restauré par Michel Goutal, lui aussi architecte en chef des
monuments historiques. Ensuite nous avons Pierre Roquette, président de la société SAVERBAT, qui
montrera comment on peut être amené à créer des matériaux pour pouvoir faire ces restaurations. Et
enfin, Serge Pitiot, conservateur des monuments historique, nous expliquera comment
l’administration crée ses dossiers. Jean-François Lagneau, finit en introduisant la présentation du
collège.
Christine Schmuckle-Mollard prend la parole et commence par une présentation du collège. Ce qu’on
appelle le collège Carl Marx à Villejuif est un groupe scolaire construit en 1903 par André Lurçat. Il est
constitué d’une maternelle, d’un primaire, d’un collège et d’un ensemble sportif. Il figure parmi les
bâtiments iconiques du mouvement moderne que caractérisent les toitures terrasse et les pilotis. Cet
ensemble, dont la réhabilitation s'achevait en 2013, a retrouvé son aspect originel tout en s’adaptant
à la norme d’un bâtiment scolaire du 21ème siècle. Ensuite, Schmitt présente une diapositive qui met
en avant la partie ouest de la cour avec vue sur la façade intérieure du bâtiment. Cette diapositive
nous permet de voir le résultat après dix années d’étude et trois années de travaux, comment le
collège a retrouvé ses caractéristiques fondamentales. En particulier sa couleur par ces enduits et les
fenêtres à fleur de la surface des longues ailes des classes. La diapositive suivante est une photo de la
cour ouest avec une vue sur le corps principal du bâtiment et des deux extensions, qui sont au centre
de celle d’André Lurçat qui, en 1947 a créé cinq classes et l’aile des classes techniques que Christine
Schmuckle-Mollard, a apporté en 2013 pour répondre à la nécessité d’avoir des classes de 70 m².
L’espace de récréation est donc aujourd’hui refermé en cour de cloître, et on ne voit plus les pavillons
mitoyens qui étaient jusque-là conservés. Schmuckle-Mollard traite ensuite la question de l’état des
élévations telles qu’ils ont pu les trouver. Elles étaient extrêmement encrassées, très micro-fissurées
mais sans gravité structurelle et les fenêtres n’étaient plus étanches. Pour montrer cela, elle fait une
comparaison de deux photos, d’époque et actuelle, qui montre la restauration du préau. Cet espace