IP/08/1381
Bruxelles, le 22 septembre 2008
L'expansion de l’emploi semble se tasser encore à la
suite du ralentissement économique, mais elle reste
positive
La Commission européenne a publié aujourd’hui une analyse de données
récentes qui fait apparaître, à l’échelle de l’Union européenne, une
modération des performances du marché du travail en général, dans le
prolongement du ralentissement que vient de connaître l’activité
économique. Le chiffre trimestriel de la croissance de l’emploi est tombé
à 0,2 % au cours du deuxième trimestre de 2008, tandis que le taux de
chômage se stabilisait à 6,8 %. Malgré ce tassement, le nombre total
d'emplois enregistré au second semestre avait augmenté de 2,9 millions en
comparaison de l'année précédente à la même période. Cependant, les
résultats que les marchés du travail affichent ces derniers temps varient
largement d’un État membre à l’autre.
Après un premier trimestre qui a surpris par ses bons résultats, le deuxième
trimestre de 2008 se caractérise par une productivité économique en faible recul
(- 0,1 %). Conséquence des bouleversements qui continuent à secouer les marchés
financiers, du fort renchérissement des produits de base et de l’amplification des
effets de la récession sur le marché du logement dans divers États membres,
l’activité économique affiche un tassement marqué depuis 2007.
En conséquence, la croissance de l’emploi semble s'être encore ralentie. Dans
l’Union, la croissance en glissement annuel est tombée à 1,3 %, reflétant ainsi une
expansion de l’emploi légèrement inférieure pour le deuxième trimestre (0,2 %,
chiffre corrigé des variations saisonnières). Il n’empêche qu'un état des lieux au
deuxième trimestre fait apparaître un nombre total d’emplois de près de 227 millions,
soit 2,9 millions de plus qu'il y a un an.
Une croissance de l’emploi soutenue au niveau de l’Union s’explique par les chiffres
contrastés qu’ont enregistrés les grands États membres : confirmation des bonnes
performances récemment obtenues sur le front de l’emploi en Pologne,
ralentissement prononcé en Espagne (dû essentiellement à la contraction du secteur
de la construction), détente dans les autres. La croissance de l’emploi en glissement
annuel ne se dément pas dans le reste des États membres, à l’exception de la
Hongrie et de la Lituanie.
La baisse du taux de chômage observée ces dernières années semble devoir
s’arrêter : pour l’Union européenne, la moyenne se stabilise à 6,8 % et la tendance
risque de s’inverser en 2008. En Espagne, la hausse du taux de chômage paraît
s’accélérer et ce taux est désormais le plus élevé de tous les États membres.