VOL 16 N°7 15 SEPTEMBRE - 15 OCTOBRE 2011
GUN_16_7_F_2011
Mensuel - Ne paraît pas en janvier, juillet et août -
Bureau de dépôt: Charleroi X - P301162
Editeur responsable: V. Leclercq • Varenslaan 6, 1950 Kraainem
ISSN 1371-4430
Société Royale Belge de Gynécologie et d’Obstétrique
Césarienne peri-mortem
Patrick Emonts, Philippe Boxho
Syndrome pseudo-Meigs
et goitre ovarien
Frédérique Pire, Marc Wayembergh, Michel Wauters, Nathalie Renard
Prévention non hormonale
du cancer du sein
Martine Berlière, et al
10x par an
(éditions spéciales incluses)
Gunaïkeia est l’organe officiel du
et est réservé aux Gynécologues
& Obstétriciens
En collaboration avec la
Conseiller scientifique
de rédaction
Frédéric Debiève
Conseil d’administration
Jean-Pierre Schaaps, Président
Frédéric Debiève,
Secrétaire académique
Jean-Pierre Nyssen, Trésorier
Marc Wayembergh, Trésorier adjoint
Michel Bossens
Frédéric Buxant
Aurélie Jacquet
Georges Gilles
Pascale Grandjean
Geoffroy Senterre
Cellule de Défense professionnelle
Directeur:
Michel Masson
Groupes de travail
Endocrinologie Gynécologique Générale:
Directrice: Pascale Grandjean
Chirurgie Gynécologique Générale:
Directrice: Michelle Nisolle
ONCO-GF:
Directeur: Philippe Simon
PERINAT-GF:
Directeur: Patrick Emonts
Médecine de la reproduction:
-
Représentante GGOLFB
auprès de l’EBCOG:
Sophie Alexander
L’éditeur ne pourra être tenu pour
responsable du contenu des articles
signés, qui engagent la responsabilité de
leurs auteurs. En raison de l’évolution
rapide de la science médicale, l’éditeur
recommande une vérication extérieure
des attitudes diagnostiques ou
thérapeutiques recommandées.
Groupement des
Gynécologues
Obstétriciens de
Langue Française
de Belgique
Société Royale Belge
de Gynécologie
et d’Obstétrique
203
GUNAIKEIA VOL 16 N°7 2011
Ignace
Vergote
Frédéric
Goffin
GG154F_2011
Un registre et un centre de référence
de maladies trophoblastiques en Belgique:
pour qui? Pourquoi?
Les maladies trophoblastiques gestationnelles sont des entités rares comprenant un large spectre de pathologies:
les lésions précancéreuses (môle hydatiforme partielle et complète) et les lésions malignes (môles invasives, chorio-
carcinomes et tumeurs du site d’implantation). Dans les populations occidentales, les incidences des môles complètes
et partielles sont respectivement de 1 et 3 pour 1.000 grossesses. En Belgique, nous pouvons donc estimer rencontrer
annuellement environ 100 môles complètes et plus d’une dizaine de choriocarcinomes. On considère qu’une môle
serait prise en charge par un gynécologue tous les 10 ans, par un pathologiste tous les 4 ans et qu’une maladie persis-
tante serait conée à un oncologue tous les 12 ans. La rareté de ces affections les rend inévitablement mal connues.
L’expérience française a montré que les soins apportés à ces patientes étaient inappropriés, tant par excès que par
défaut, dans une proportion proche de 30%…
Le Professeur François Goler (Université de Lyon), dont le leadership dans ce domaine est reconnu, a accueilli en mai
2010 l’European Organisation for Treatment of Trophoblastic Diseases (EOTTD). Des représentants de nombreux pays
européens étaient présents pour partager leurs expériences de prise en charge, démontrant ainsi le bénéce, pour la
patiente et son médecin, de l’organisation d’un système centralisé et de référence notamment en France, en Grande-
Bretagne et aux Pays-Bas. Le temps était venu pour notre pays de se doter d’un registre national et de centres mettant
à disposition des praticiens des conseils adaptés de prise en charge.
En effet, à l’instar de la France, du Royaume-Uni, des Pays-Bas et de la Suisse, et avec l’appui des sociétés scientiques
de Gynécologie-Obstétrique, le GGOLFB, le VVOG et le BGOG (Belgian Gynaecological Oncology Group), les services
de Gynécologie des Universités de Liège et de Leuven ont mis sur pied un registre conjoint et unique des maladies
trophoblastiques gestationnelles et deux centres de référence.
Le but n’est évidemment pas de réinventer la roue, mais de partager les expertises et de travailler en partenariat avec
le réseau européen des centres de maladies trophoblastiques. Nous espérons ainsi:
- améliorer la prise en charge des patientes présentant une grossesse môlaire et de leurs complications;
- rédiger et appliquer des guidelines belges de prise en charge des différentes pathologies trophoblastiques
gestationnelles;
- développer une recherche translationnelle visant, notamment, à identier des marqueurs précoces et prédictifs
d’une évolution favorable après évacuation utérine ou de développement d’une forme invasive agressive.
Concrètement, leur fonctionnement, inspiré des centres de référence existants, s’articule autour de la collaboration
étroite entre le gynécologue, l’oncologue, le pathologue et le centre:
- un médecin découvre une grossesse môlaire. Il contacte le centre, avec l’accord de sa patiente, pour un avis, un
conseil, ou simplement pour signaler le cas;
- le centre adresse au médecin le consentement de participation à faire signer par la patiente, un formulaire
d’enregistrement (papier ou directement sur www.bgog.eu) et une lettre d’information pour la patiente ainsi que
pour le laboratoire local de biologie clinique. La patiente n’est donc pas adressée au centre référent, elle reste
dans son environnement, reçoit les conseils de son gynécologue. Son gynécologue demeure son interlocuteur
tout au long de la procédure et elle se rend au même laboratoire local pour le suivi hormonal;
- un courrier est adressé au laboratoire de pathologie qui a initialement porté le diagnostic de grossesse môlaire.
Les lames histologiques sont transmises à l’anatomopathologiste référent du centre qui pratiquera une relecture
an de conrmer ou inrmer le diagnostic. Ce pathologiste référent soumettra le cas pour relecture centralisée
par un groupe d’experts (ULg, KULeuven, ULB et UCL);
- dès réception du compte rendu de la relecture pathologique, un courrier est envoyé au médecin de la patiente
an de préciser la durée et la méthode de surveillance;
- la conduite à tenir, selon le stade de la maladie et son évolution (surveillance de l’évolution du taux d’hCG, bilan
d’extension à réaliser en cas d’évolution anormale, classication OMS et protocole de chimiothérapie pour les
tumeurs trophoblastiques…), est régulièrement discutée avec le gynécologue de la patiente;
- le suivi par dosages consécutifs d’hCG est organisé avec le laboratoire local de la patiente. L’inrmière scienti-
que du centre établit la courbe d’évolution du taux d’hCG et la transmet au médecin responsable qui l’analyse
et informe le gynécologue de la patiente;
- en cas d’évolution anormale, un rapport d’alerte est adressé lorsqu’une chiomiothérapie et/ou un avis du centre
est/sont justié(s). Le médecin du centre contacte alors le gynécologue de façon à ce qu’une attitude concertée
soit rapidement dégagée. Enn, le gynécologue contacte lui-même sa patiente pour l’informer;
- la patiente reçoit un courrier au moment de la négativation de son taux d’hCG et tous les 3 mois jusqu’à la n
de sa surveillance;
- l’encodage des données cliniques est réalisé dans une base de données informatisée commune aux 2 Centres et
aux accès sécurisés et limités aux membres des Centres.
Nous remercions d’ores et déjà le GGOLFB, le groupe ONCO-GF, le VVOG et le BGOG pour leur soutien.
Nous vous donnons rendez-vous à Budapest, pour le «XVI World Congres on Gestational Trophoblastic Disease»,
du 16 au 19 octobre 2011!
Professeur Ignace Vergote Professeur Frédéric Goffin
Service de Gynécologie-Obstétrique, Service de Gynécologie-Obstétrique,
UZ Leuven, KUL CHR de la Citadelle, ULg
Gunaïkeia
gunaikeia
Gunaïkeia
gunaikeia
Tirage: 2.000 exemplaires
Rédacteur en chef
Pierre-Emmanuel Dumortier
Rédaction
Erik Briers
Philippe Mauclet
Alex Van Nieuwenhove
Production
Nathalie Denys
Coordination
Stéphanie Hérion
Publicité
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Sales Manager
Catherine Motte
Medical Director
Dominique-Jean Bouilliez
Editeur responsable
Docteur V Leclercq
Abonnement annuel
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y compris la traduction,
même partiellement.
Paraît également
en néerlandais.
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GUNAIKEIA VOL 16 N°7 2011
EDITO
Un registre et un centre
de référence de maladies
trophoblastiques en
Belgique: pour qui?
Pourquoi?
Ignace Vergote (UZ Leuven, KUL) et Frédéric
Goffin (CHR de la Citadelle, ULg)
Prévention non hormonale
du cancer du sein
Martine Berlière, Pascaline Hayois,
Filomena Mazzeo, François Duhoux,
Jean-Pascal Machiels, Jean-François Baurain
(Clin Univ St-Luc, UCL, Bruxelles)
Deuxième session académique du Cluster
de Formation Gynécologie à Gand
Limites et défis éthiques des
traitements de fertilité
Césarienne peri-mortem
Patrick Emonts, Philippe Boxho
(CHU de Liège, ULg)
Diagnostic prénatal et suivi
du lymphangiome kystique:
cas commenté et aperçu de
la littérature
Nele Vankeirsbilck, Hilde Logghe,
Anne Loccuer, Els Laurent, Wim Decaluwé,
Luc Cornette, Kenneth Coenegrachts,
Luc De Baene (AZ Sint Jan Brugge)
CAS CLINIQUE
Kyste ovarien versus
diverticule vésical
Sophie Beck, Ra Pasdermadjian,
Pierre-François Guilmot (CH Jolimont-Lobbes)
Rab27B, un marqueur
biologique pour les tumeurs
mammaires à récepteurs
d’oestrogènes positifs avec
un mauvais pronostic?
An Hendrix, Marc Bracke, Olivier De Wever
(UZ Gent, UG)
CAS CLINIQUE
Syndrome pseudo-Meigs et
goitre ovarien
Frédérique Pire, Marc Wayembergh,
Michel Wauters, Nathalie Renard
(CHWAPI, Tournai)
L’hirsutisme à travers l’histoire (1e partie)
Les femmes à barbe
Johan J. Mattelaer (Urologue à Kortrijk)
LA PLUS BELLE IMAGE
Une grossesse extra-utérine
peut en cacher une autre
Jean-Luc Squifflet, Frédérique Pire,
Christine Wyns
(Clin Univ St-Luc, UCL, Bruxelles)
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