l’œsophage qui, sous le diaphragme, les conduit à l’estomac. La langue
ferme la cavité buccale, l’épiglotte ferme le larynx, l’œsophage d’ouvre,
la descente du bol alimentaire ne demande que quelques secondes.
LA TOPOGRAPHIE DES ORGANES DIGESTIFS
En dessous du diaphragme, dans l’abdomen, le tube digestif
abandonne la linéarité qu’il a dans la cage thoracique, il est très
sinueux. Il a adopté cette disposition au cours du développement
embryonnaire, période pendant laquelle il a été contraint d’accroître sa
longueur en ne disposant guère de place.
Sous le diaphragme, l’estomac se place à gauche, le foie à droite,
le pancréas est derrière l’estomac. Sous l’estomac court l’intestin grêle,
puis le colon et, tout en bas le rectum.
LA CAVITE PERITONEALE ET SES PAROIS
Dans les régions abdominale et pelvienne, le tube digestif siège
dans la cavité péritonéale. Celle-ci est un vestige de la cavité
coelomique qui est apparue pendant notre développement
embryonnaire en pieuse mémoire des Annélides, lesquels, par des voies
dont nous ignorons tout, auraient remis entre nos mains ce vieux, mais
alors là très vieux cadeau.
La cavité péritonéale entoure les organes digestifs de membranes
de revêtement et de suspension, dont la topograhie ne se visualise pas
aisément, surtout en trois dimensions.
Pour essayer de nous en faire une image, partons de la lumière de
l’intestin grêle, où circulent les aliments. Je ferai un choix sévère dans
le grouillement de la terminologie, qui a subi les enrichissements de
bien des disciplines biologiques.
Cette lumière est limitée par un épithélium cylindrique simple.
Celui-ci est porté par une nappe épaisse de tissu conjonctif où courent
de nombreux vaisseaux sanguins et lymphatiques. Le manchon
conjonctif est circonscrit par une forte tunique de muscles lisses. Cette
musculature enfin est voilée par une mince membrane, la séreuse.
A la face dorsale, la séreuse n’est pas refermée sur elle-même, ses
lèvres latérales se ploient vers la face dorsale, deviennent adjacentes et
s’apposent, formant un mésentère, qui abrite les vaisseaux sanguins,
les vaisseaux lymphatiques, les nerfs et les ganglions nerveux. Le
mésentère accède à la face inférieure de la colonne vertébrale. Là, ses
deux feuillets se disjoignent, glissent l’un à gauche et l’autre à droite,