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Marc Levy, une autre idée du roman
A la Une / Gradignan / Publié le 02/10/2016 . Mis à jour à 09h48 par IS. DE MONTVERT-CHAUSSY
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« Mon bonheur, c’est de rencontrer les lecteurs, de parler avec eux, de les écouter », explique Marc Levy. ©
photo dr
La 12e édition de Lire en poche a lieu la semaine prochaine. Marc Levy y participe pour la première
fois.
Il va faire un long voyage, depuis New York, pour venir participer à son… premier salon consacré au livre de poche. Un « grand bonheur » pour Marc Levy,
toujours torturé par le trac, mais jamais avare de son temps pour ses lecteurs : « Je leur dois bien ça. » Le Français le plus lu au monde l'est aussi en France, où
chacun de ses titres dépasse les 300 000 exemplaires vendus. Depuis « Et si c'était vrai… » - la bombe littéraire de l'an 2000 -, 5 millions de volumes, tous pays
confondus. Et il continue à parler de « chance » plutôt que de talent.
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La philosophie du poche séduit ce grand voyageur. On leur trouve d'ailleurs, au poche et à l'auteur, quelques traits communs : la facilité, l'accessibilité, le partage,
la simplicité. « C'est très joyeux de rencontrer des gens qui vous disent avoir attendu la sortie poche pour vous lire. » Et ce qui titille celui qui a commencé dans la
vie à la Croix-Rouge, c'est bien l'aspect économique de ce format, qui permet de toucher d'autres lecteurs. Par son prix, « parce qu'il reste plus longtemps dans les
rayons », parce qu'il devient accessible aux jeunes, à ceux qui ont peu de moyens, parce qu'il se popularise dans les librairies de gare et d'aéroport et donc voyage
volontiers.
Toujours absent à la rentrée
Drôle de bonhomme, Marc Levy. Un peu Daldry, comme son personnage. Qui dit ne rien comprendre aux stratégies éditoriales, se fiche de la date de parution de
ses romans (« L'Horizon à l'envers », le 17e, est paru en février), excepté celle de la rentrée littéraire de septembre qu'il évite soigneusement, répond
systématiquement à tous les e-mails de ses lecteurs - 350 000 personnes le suivent sur son blog - et fait le distinguo, abrupt, entre promotion et rencontres. « Les
plateaux télé, la radio, ce n'est pas mon truc. Mon bonheur, c'est de découvrir les lecteurs, de parler avec eux, de les écouter. » Vous direz, facile quand on vend
des centaines de milliers de livres. Mais, diable, Marc Levy est presque gêné quand, en Chine, un couple lui raconte avoir fait sept heures de train pour le
rencontrer. Désolé, quand une dame le houspille parce qu'elle le pense ronchon alors qu'il est tétanisé par le trac (un grand timide, sachez-le). La sacralisation de
l'écrivain, ça l'agace : « Je n'ai pas d'empathie pour les gens qui se prennent au sérieux. »
Écrire, dit-il, c'est accepter de prendre un risque. Et des risques, il en a affronté. Dans sa vie (secouriste, informaticien, architecte). Dans ses livres, surtout. Parce
qu'il défend le côté populaire de ses histoires, des histoires qui donnent envie. D'aimer, d'oser, de foncer, de dire… « Je raconte de beaux sentiments, les relations
entre les gens, la différence… J'aime cette liberté. Et je sais qu'un roman peut toucher l'un et pas l'autre. »
Turc en Turquie
Marc Levy, une autre idée du roman - SudOuest.fr http://www.sudouest.fr/2016/10/02/marc-levy-une-autre-idee-du-roma...
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Il avoue, discrètement, s'être parfois vengé des méchantes gens en les incarnant dans ses romans - « Mais ceux qui s'y reconnaissent n'avoueront jamais l'avoir lu !
» -, s'amuse que « Le Voleur d'ombres » ait été comparé à la fois à « L'Attrape- cœurs » et aux « Feux de l'amour ». Et à ses détracteurs il rappelle que « Les
Enfants de la liberté » est sans doute le seul roman sur les immigrés morts en défendant l'identité nationale qui ait touché au moins 500 000 lecteurs (en grand
format).
Marc Levy est traduit dans plus de quarante pays. En Turquie, il a glissé du rayon littérature étrangère à celui de littérature turque. Parce que son arrière-
grand-père, Nesim Levi Bayrakli, a construit le grand ascenseur d'Izmir.
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