Sommaire
Introduction 7
1. Une situation nouvelle (1870-1914) 9
La guerre franco-allemande de 1870-1871 . . . . . . . . . . . . 9
Naissance d’une nouvelle entité administrative . . . . . . . . . 10
Les bouleversements du traité de Francfort . . . . . . . . . . . . 10
Le Reichsland . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
Un nouveau type de fortification française . . . . . . . . . . . . 17
Belfort, une ville militaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Les Allemands consolident la frontière. . . . . . . . . . . . . . . . 21
La revanche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2. Le début de l’affrontement 23
Le jeu des alliances. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
Des « Allemands suspects » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
La mobilisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
Les premiers morts de la guerre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
Le premier jour de la guerre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
3. Les offensives d’août 1914 en Alsace 33
Loccupation de Mulhouse (2-11 août 1914). . . . . . . . . . . . 33
Les combats du moulin de la Caille . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
Lenfant au fusil de bois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
La seconde occupation de Mulhouse . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
La situation à Colmar . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
Loccupation des cols des Vosges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
Un nouveau rôle militaire pour Belfort. . . . . . . . . . . . . . . . 49
4. La guerre de position 51
Le kilomètre zéro . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
La Tête des Faux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
L’Hartmannswillerkopf . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
Le Lingekopf. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
La guerre de position après 1915 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
Aspach et Carspach pendant la guerre de position . . . . . . . 70
Des canons toujours plus puissants . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
Ravitaillement et transport. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
Renseignements et espionnage. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
Une ligne électrifiée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
5. Paroles de soldats 87
Alan Seeger dans l’attente des combats. . . . . . . . . . . . . . . 87
André Maillet combat à l’Hartmannswillerkopf . . . . . . . . . 90
Les premiers jours de Jakob Hollzmann au kilomètre zéro. . 93
6. Sur le front 95
La vie dans les tranchées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
Les blessés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
L’humour dans les tranchées. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
Les prisonniers de guerre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
Les Américains arrivent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111
7. La guerre dans les airs 113
Avions et aérodromes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
Menaces sur les populations. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
Raid sur Friedrichshafen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123
La mort d’Adolphe Pégoud . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
La mort de deux aviateurs français en Suisse . . . . . . . . . . . 126
Des ballons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126
8. Les populations et la guerre 129
Des villes dans la guerre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
Des villages martyrs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136
Un paysan sundgauvien dans la guerre . . . . . . . . . . . . . . . 137
Otages des Allemands . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140
Des engagements précoces. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142
Épreuves et ferveur religieuse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144
9. Des industries dans la guerre 147
Le casque Adrian . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147
Les usines belfortaines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150
L’industrie alsacienne dans le Reichsland . . . . . . . . . . . . . . 151
L’industrie alsacienne pendant la guerre . . . . . . . . . . . . . . 152
10. Le retour de l’Alsace-Lorraine à la France 155
Réfléchir à l’avenir de l’Alsace et de la Lorraine . . . . . . . . . 155
Des décisions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156
Un nouveau département. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157
Se souvenir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159
Bibliographie 165
Remerciements 167
7
Introduction
Le centenaire de la première guerre mondiale est l’occasion de se souvenir des
grandes batailles dévoreuses d’hommes que furent celle de Verdun, de la Somme ou
encore du Chemin des Dames. Mais il est d’autres combats, aux noms moins connus
et donc moins prestigieux dans la mémoire collective française. D’âpres luttes ont eu
pour théâtre tragique l’ouest du massif vosgien. Du kilomètre zéro à Pfetterhouse
dans le Sundgau, à la frontière de la France, de l’Allemagne et de la Suisse, au col du
Bonhomme, la guerre commence par deux offensives françaises pour reconquérir
l’Alsace, annexée en 1871 à la suite de la signature du traité de Francfort.
 Aux combats brefs mais vains succède une guerre de position ponctuée des
grandes batailles qui ont pour enjeu le contrôle des crêtes vosgiennes : l’Hartmanns-
willerkopf et le Linge. Dans ces lieux, tranchées, casemates et fortins rappellent, aux
visiteurs curieux, la sinistre réalité de ces années de guerre. La guerre se déroule
également dans les airs. Les fragiles aéronefs de bois et de toile permettent d’obser-
ver l’ennemi puis sont engagés dans des combats où l’esprit chevaleresque subsiste
parfois. Les aviateurs, ces nouveaux héros, écrivent de véritables épopées avant de
connaître, souvent, une fin tragique.
 En Alsace et dans les Vosges, la guerre n’est pas seulement affaire de militaires.
Victimes des bombardements, parfois obligées de quitter leur domicile pour une
période plus ou moins longue, les populations civiles participent à l’effort de guerre
français ou allemand pour les territoires qui n’ont pas été libérés dans les premiers
mois. Face à ce conflit qui se prolonge, face aux victimes toujours plus nombreuses,
la religion redevient un appui moral.
 Le 11 novembre 1918, les cloches des villes et des villages sonnent à pleine volée.
La guerre est enfin finie. Vient alors le temps de la mémoire. Des nécropoles, lieux
vastes et émouvants, qui rassemblent les corps des soldats, parfois ennemis, parfois
venus des colonies. Nécropoles qui symbolisent à jamais l’ampleur et l’horreur de la
première guerre mondiale.
 La défaite allemande pose le problème du devenir du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et
de la Moselle, ces trois départements annexés par l’empereur Guillaume en 1871.
Comment les réintégrer dans l’espace français en tenant compte de plus de qua-
rante années de domination allemande ? Et que faire de Belfort et de la centaine
de communes détachées du Haut-Rhin et laissées à la France ? Retour à la situation
d’avant 1871 ou nouveau statut ? Le premier conflit mondial pose autant de ques-
tions qu’il en résout.
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