de la culture, la transformation et le transport) et ont consommé de l’espace, tout cela
pour finir dans nos poubelles sans passer par l’assiette.
Les attentes de France Nature Environnement vis-à-vis du Pacte
Le Pacte doit permettre d’identifier, afin de les promouvoir, des modèles de
production, de distribution et de consommation moins gaspilleurs : présence d’un
cuisinier en proximité de « ses convives » et attentif à leurs attentes ; rapprochement
entre producteurs et consommateurs, que ce soit pour les particuliers ou pour les
établissements comportant de la restauration collective comme plusieurs Conseils
Généraux en ont pris l’initiative. Pour que les engagements nationaux du Pacte se
déclinent localement, il faut d’une part que l’engagement des « têtes de réseaux »
lors de la signature du Pacte s’entendent également comme celui de leurs
correspondants au niveau local
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, et d’autre part que la prise en compte du gaspillage
alimentaire soit intégrée dans diverses politiques locales (de prévention des déchets
mais aussi, d’éducation pour la santé, les plans alimentation…). Enfin, pour favoriser
des changements de comportements, communication nationale comme plaquettes
d’information nécessitent d’être relayées au plus près des différents publics
concernés. Pour cela, le tissu associatif, dans toute sa diversité, doit, pour son
implication, être soutenu.
Un Pacte écrit au futur
Le Pacte qui sera présenté par le ministre témoigne d’une mobilisation de multiples
acteurs. Cependant il s’agit d’une première étape et beaucoup reste à faire. En effet,
la mise en mouvement de chaque acteur ne repose que sur du volontariat et les
mesures concrètes permettant d’agir sur des causes de gaspillage alimentaire
restent en devenir. Quid de la suppression des normes de calibrage imposées aux
producteurs ou encore de la suppression de la DLUO ? Chartes, guide de bonnes
pratiques et conventions volontaires n’apparaissent pas comme des outils
suffisamment ambitieux au vu de l’ampleur du phénomène.
Pour France Nature Environnement signer ce Pacte, c’est être vigilant pour que les
engagements pris soient non seulement tenus mais leurs ambitions accrues. FNE
sera attentif à ce que sa traduction opérationnelle comporte, a minima, plusieurs
actions emblématiques. Le Pacte doit avoir une déclinaison spécifique pour les
produits les plus gaspillés que sont le pain, les fruits et légumes et la viande.
L’éducation à la lutte contre le gaspillage alimentaire doit se faire de la maternelle à
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Dès le 17 juin, des associations membres de FNE se retrouveront pour compléter le dispositif d’interventions
en cours d’élaboration.