Communiqué de presse Jeudi 13 juin 2013 Gaspillage alimentaire

Communiqué de presse
Jeudi 13 juin 2013
Gaspillage alimentaire : un pacte pour avancer
Vendredi 14 juin, Guillaume Garot, Ministre délégué en charge de
l’Agroalimentaire, dévoilera le Pacte national de lutte contre le gaspillage
alimentaire à l’issue de sept mois de travail. France Nature Environnement, qui
a présidé l’un des groupes de travail, a contribué à ce Pacte aux côtés
d’organisations professionnelles des producteurs et des activités de
transformation et de distribution, de représentants de la restauration collective
et commerciale, de collectivités territoriales et d’associations de
consommateurs et d’aide alimentaire.
Réduire de moitié le gaspillage alimentaire d’ici 2025
Pour élaborer un plan d’actions visant à atteindre cet objectif que s’est fixé le
gouvernement, le Ministre délégué en charge de l’Agroalimentaire a invité des
acteurs de la chaîne alimentaire à participer à des groupes de travail. En parallèle
de ces réflexions, des opérations pilotes
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ont été menées afin de tester des solutions
pour réduire le gaspillage alimentaire. Guillaume Garot souhaite que le phénomène
soit clairement évalué car, contrairement à nos voisins européens, nous ne
connaissons pas l’ampleur de ce gaspillage, mis à part en « bout de chaîne ».
Le gaspillage alimentaire, un coût social, économique et environnemental
France Nature Environnement et ses associations membres œuvrent depuis
plusieurs années à la réduction du gaspillage alimentaire. Tout d’abord parce qu’il
s’agit d’un scandale éthique et social dans la mesure où la souveraineté et la
sécurité alimentaire ne sont pas assurées. Le scandale est aussi économique car ce
gaspillage a un coût. Il présente également des impacts très importants sur
l’environnement : outre la production de déchets générée, ces aliments gaspillés ont
nécessité pour leur fabrication de l’eau, des pesticides, des engrais, de l’énergie (lors
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Exemples d’opérations pilotes : test, auprès des habitants de la ville de Tours, d’un système de ramassage des
denrées destinataires destinées à l’aide alimentaire ; évaluation chiffrée du gaspillage alimentaire et
ajustement de la préparation des repas aux besoins réels dans les collèges de Dordogne.
de la culture, la transformation et le transport) et ont consommé de l’espace, tout cela
pour finir dans nos poubelles sans passer par l’assiette.
Les attentes de France Nature Environnement vis-à-vis du Pacte
Le Pacte doit permettre d’identifier, afin de les promouvoir, des modèles de
production, de distribution et de consommation moins gaspilleurs : présence d’un
cuisinier en proximité de « ses convives » et attentif à leurs attentes ; rapprochement
entre producteurs et consommateurs, que ce soit pour les particuliers ou pour les
établissements comportant de la restauration collective comme plusieurs Conseils
Généraux en ont pris l’initiative. Pour que les engagements nationaux du Pacte se
déclinent localement, il faut d’une part que l’engagement des « têtes de seaux »
lors de la signature du Pacte s’entendent également comme celui de leurs
correspondants au niveau local
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, et d’autre part que la prise en compte du gaspillage
alimentaire soit intégrée dans diverses politiques locales (de prévention des déchets
mais aussi, d’éducation pour la santé, les plans alimentation…). Enfin, pour favoriser
des changements de comportements, communication nationale comme plaquettes
d’information nécessitent d’être relayées au plus près des différents publics
concernés. Pour cela, le tissu associatif, dans toute sa diversité, doit, pour son
implication, être soutenu.
Un Pacte écrit au futur
Le Pacte qui sera présenté par le ministre témoigne d’une mobilisation de multiples
acteurs. Cependant il s’agit d’une première étape et beaucoup reste à faire. En effet,
la mise en mouvement de chaque acteur ne repose que sur du volontariat et les
mesures concrètes permettant d’agir sur des causes de gaspillage alimentaire
restent en devenir. Quid de la suppression des normes de calibrage imposées aux
producteurs ou encore de la suppression de la DLUO ? Chartes, guide de bonnes
pratiques et conventions volontaires n’apparaissent pas comme des outils
suffisamment ambitieux au vu de l’ampleur du phénomène.
Pour France Nature Environnement signer ce Pacte, c’est être vigilant pour que les
engagements pris soient non seulement tenus mais leurs ambitions accrues. FNE
sera attentif à ce que sa traduction opérationnelle comporte, a minima, plusieurs
actions emblématiques. Le Pacte doit avoir une déclinaison spécifique pour les
produits les plus gaspillés que sont le pain, les fruits et légumes et la viande.
L’éducation à la lutte contre le gaspillage alimentaire doit se faire de la maternelle à
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Dès le 17 juin, des associations membres de FNE se retrouveront pour compléter le dispositif d’interventions
en cours d’élaboration.
la maison de retraite en passant par la formation des multiples intervenants
professionnels de la chaine alimentaire.
Pour Patrick Hervier, co-pilote du Réseau prévention et gestion des déchets, « le
suivi de l’impact des mesures prises pour réduire le gaspillage alimentaire doit
s’effectuer non seulement par secteur d’activités mais également par filière de
produits. Si nous voulons traiter le problème, nous avons besoin que l’ensemble des
acteurs d’une même filière modifie ses pratiques. »
Bruno Genty, président de France Nature Environnement : « la lutte contre le
gaspillage alimentaire est une formidable opportunité de repenser notre modèle de
production et de consommation alimentaire. Nous pourrons manger mieux, rétribuer
mieux nos agriculteurs tout en gâchant moins et en préservant la nature. »
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