Thème 2 : Idéologies, opinions et croyances en Europe et aux Etats

Thème 2 : Idéologies, opinions et croyances en Europe et aux Etats-Unis de la fin du XIX
ème
siècle à nos jours
Chapitre 2 : Socialisme et mouvement ouvrier en Allemagne depuis 1875
1
Exercice amorce : Brainstorming autour de la notion de socialisme.
- Amener les élèves à identifier la notion de mouvement ouvrier, de révolution, d’inspiration
marxiste, de volonté de créer une égalité entre les hommes, idée de la lutte des classes et
notamment de l’opposition à l’ordre de la bourgeoisie et de la monarchie
- Amener les élèves à évoquer le personnage de Karl Marx et leur expliquer qu’il était juif
allemand (utilisation du livre sur le personnage de Karl Marx).
- Amener les élèves à construire la définition de socialisme
Socialisme : ensemble des doctrines nées vers 1830 afin de résoudre la question sociale dans le sens
d’une plus grande égalité, soit par l’action révolutionnaire, soit par des réformes législatives.
Exercice amorce 2 :
- Faire créer une définition de mouvement ouvrier en s’appuyant sur les connaissances de
première.
Mouvement ouvrier : ensemble des militants issus des partis socialistes et des syndicats qui luttent
pour obtenir une amélioration de leur quotidien et une émancipation politique, économique et
sociale.
- Faire construire une finition du terme syndicat pour amener les élèves à mettre en place la
notion de défense des droits.
Syndicat : organisation qui a pour but de défendre les droits d’une profession.
Exercice amorce 3 : Faire contextualiser l’apparition des mouvements ouvriers et du socialisme en
Europe et en Allemagne en s’appuyant sur les connaissances de première et sur les pages du livre p.
131-133.
Au XIX
e
siècle, l’Europe s’industrialise et les ouvriers constituent une classe sociale en expansion,
qui prend conscience de ses spécificités et de sa condition. Dans un contexte de lutte contre
l’exploitation ouvrière dans un monde du travail la glementation sociale est inexistante, naît le
socialisme, idéologie nouvelle qui s’articule autour de la lutte des classes et de la révolution pour
renverser l’ordre bourgeois.
L’Allemagne de la fin du XIX
e
siècle est un empire, appelé le II
e
Reich, proclamé lors de la victoire
sur les Français en 1871. Il est constitué de la Prusse et des Etats du sud de l’Allemagne comme la
Bavière, le Wurtemberg, ainsi que des départements annexés d’Alsace et de Lorraine (25 Etats
souverains en tout). La population est de 43 millions d’habitants
La croissance industrielle est impressionnante :
- la production de charbon triple entre 1870 et 1890 (70 millions de tonnes) ;
- l’Allemagne domine les marchés pour les constructions électriques (Siemens) et pour
l’industrie chimique (Bayer, Hoechst) ;
- le commerce allemand se place au second rang derrière le RU.
Les principales régions industrielles sont la Ruhr, la Sarre, la Saxe, ainsi que les grandes villes,
Berlin notamment. Les conditions de travail et de vie des ouvriers sont très dures, à l’image du reste
de l’Europe et les grèves sont récurrentes.
Dans l’empire allemand, le socialisme, organisé autour d’un puissant parti et d’un syndicalisme de
masse, devient une force politique et sociale majeure. Au cours du XX
e
siècle, il se divise entre une
branche toujours révolutionnaire, le communisme, et un socialisme formiste moins soucieux de
révolution que d’améliorations concrètes des conditions de vie des travailleurs.
Problématique : Comment s’adapte l’idéologie socialiste au contexte socio-économique d’une
Allemagne en transformation ?
I. Le mouvement ouvrier sous l’empire : vicissitudes et affirmation
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Chapitre 2 : Socialisme et mouvement ouvrier en Allemagne depuis 1875
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Comment le mouvement ouvrier, principale force d’opposition sous l’empire allemand, réussit-il à
devenir la première force politique allemande en 1912 ?
A. Le premier parti socialiste unifié d’Europe
Documents à utiliser : le contexte du Congrès de Gotha, documents 2 et 3 p. 135
Document 1 : Le contexte du Congrès de Gotha (1875)
Le mouvement socialiste allemand a deux composantes lorsque s'ouvre le congrès de Gotha, le
22 mai 1875 : d'une part, l'Association générale des travailleurs allemands, fondée par Ferdinand
Lassalle en 1863 ; d'autre part, le Parti ouvrier social-démocrate allemand, fondé en 1869 à Eisenach
par Auguste Bebel et Wilhelm Liebknecht sur un programme d'inspiration marxiste.
En 1875, le parti lassallien en crise propose aux « eisenachiens » l'unification. Bebel est en prison, et
Liebknecht accepte : une commission élabore un texte programmatique commun, qui est le fruit
politique du congrès d'unification de Gotha.
Paul Claudel, article Gotha, encyclopédie universalis 2013.
Questions :
1. Montrez que la création du SAP (futur SPD) au Congrès de Gotha provient de la fusion de
mouvements qui, à l’origine, ont une vision différente du socialisme (Vous présenterez la vision
de chacun).
En 1875, au congrès de Gotha (Thuringe), est fondé le Parti socialiste des ouvriers allemands (SAP
pour Sozialistische Arbeitpartei Deutschlands) ; il résulte de la fusion du parti de Ferdinand Lassalle
à tendance réformiste et du parti d’August Bebel et Wilhelm Liebknecht marqué par le refus de toute
coopération avec le pouvoir impérial et une volonté de conquête du pouvoir par la force. Malgré
leurs divergences, les deux tendances s’unissent pour ne pas affaiblir le mouvement ouvrier dans une
Allemagne où le pouvoir est très autoritaire.
2. Expliquez les idées développées par le SAP lors du Congrès de Gotha.
Officiellement marxiste
1
, il prône la révolution armée. Le parti demande aussi l’abolition du salariat,
et donc de la condition ouvrière, qu’il trouve avilissante et qui correspond à l’exploitation de
l’homme par l’homme.
Le SAP, comme tout mouvement socialiste, part du principe que les transformations en Allemagne
ne doivent être qu’une étape avant de continuer la révolution internationale. La présence des
drapeaux allemands, français et suisse sur le drapeau du cycliste confirme cette hypothèse.
Mais, dans la pratique, il participe à la vie parlementaire comme un parti d’opposition qui demande
des réformes puisqu’il demande une participation de l’Etat dans la mise en place de coopératives
socialistes de production, sous le contrôle démocratique du peuple travailleur. Autrement, le respect
du fonctionnement des institutions et les transformations par la réforme sont les principaux points
mis en avant par les auteurs du texte. C’est cette vision que Marx critique d’ailleurs, refusant de
s’associer à ce texte.
3. A l’aide du document 3, montrez comment le SAP, au-delà de la simple appartenance au partie,
tente de rallier les ouvriers.
1
Marxisme : doctrine philosophique, économique et sociale élaborée par Karl Marx et Friedrich
Engels, visant à créer une société égalitaire par la révolution armée afin d’arracher les pouvoirs que
détient la classe bourgeoise. Ces deux théoriciens sont à l’origine de la I
re
Internationale ouvrière
regroupant tous les partis socialistes sur les bases idéologiques du marxisme (1864).
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L’action militante des socialistes auprès des ouvriers se double d’activités sportives, culturelles
(théâtre), de fêtes populaires. La diffusion de la presse joue un grand le dans la politisation des
esprits.
B. De l’interdiction au triomphe électoral
Documents à utiliser : document 1 p. 134, documents 1 et 3 p. 136, Bismarck, le chancelier allemand
contre la social-democratie.
Document 1 : Bismarck, le chancelier allemand contre la social-democratie
Exploitant habilement deux attentats anarchistes commis en mai et juin 1878 contre l'empereur
Guillaume I
er
, Bismarck obtient du nouveau Reichstag, élu en juillet 1878, le vote de la loi du
21 octobre 1878. Cette loi sera reconduite jusqu'en 1890. Elle interdit les groupements, qui servent
aux sociaux-démocrates et aux communistes à attaquer l'État ou à ébranler l'ordre social. Elle interdit
également les rassemblements, les démonstrations publiques, la presse socialiste ; les membres des
groupements socialistes peuvent se voir signifier une interdiction de séjour dans certaines villes et
régions. Mais la loi n'empêche pas les députés socialistes de siéger au Reichstag ; elle ne supprime
pas le droit de coalition.
La loi du 21 octobre 1878 entraîne une désorganisation rapide du parti social-démocrate et des
syndicats à direction socialiste. Dans les douze années de son application, 150 périodiques et 1 067
livres sont frappés, et de nombreuses personnes doivent quitter leur domicile. Malgré cette répression
très dure, Bismarck n'atteint pas le but recherché, car les socialistes mettent sur pied une organisation
illégale qui permet la propagation de leurs idées. De Suisse, de Belgique, de nombreuses publications
passent en Allemagne. L'organe des socialistes, le Social-Démocrate, tiré à 12 000 exemplaires, à
Zurich, puis à Londres, entre dans le Reich sous divers camouflages. La propagande clandestine
porte ses fruits. Très vite, la social-démocratie retrouve et élargit sa clientèle électorale : tombée à
311 961 voix en 1878, elle obtient 549 990 voix en 1884, 763 128 voix en 1887. Devant cet échec,
Bismarck réagit de deux manières. Pour désarmer les socialistes, il pratique la « politique du bout de
sucre », dans l'intention d'amadouer la classe ouvrière et de la réconcilier avec l'État. C'est ainsi que,
reprenant les idées des « socialistes de la chaire », il fait voter par le Reichstag une loi d'assurance
contre la maladie (1883), une loi d'assurance contre les accidents (1884) et même une loi d'assurance
vieillesse (1889). Ces lois passent malgré l'opposition des tenants du libéralisme économique et des
socialistes. Ces derniers estiment les cotisations ouvrières trop lourdes par rapport à la part patronale,
mais ils dénoncent surtout la manœuvre politique qui est à l'origine de la législation sociale
bismarckienne. Cette législation, si elle a le mérite d'être la première en Europe, n'empêche pas de
nouveaux progrès socialistes ; Bismarck s'efforce de les combattre par un renforcement de la
répression. Il revient, à partir de 1886, à la « politique du fouet ». L'interdiction des rassemblements
publics, la multiplication des poursuites judiciaires ne donnent pas les résultats escomptés. Les
sociaux-démocrates obtiennent un véritable triomphe aux élections de février 1890, avec 1 427 300
voix et 35 sièges. L'empereur Guillaume II désapprouve, en 1890, les méthodes bismarckiennes, et
l'opposition sur les questions sociales apparaît comme l'une des causes de la démission du chancelier.
Source : Encylopédie Larousse, article en ligne, 2013
Questions :
1. Expliquez quelles sont les différentes actions de Bismarck, le chancelier allemand, pour contrer
les mouvements socialistes.
En 1878, le chancelier du Reich, Otto von Bismarck fait voter une série de lois antisocialistes, en
profitant de l’émotion provoquée par deux attentats commis contre l’empereur Guillaume I
er
,
attentats sans rapport réel avec le socialisme. Elles interdisent tout groupe (partis et syndicats) et tout
rassemblement ayant pour but de renverser la société et l’Etat. La propagande socialiste est interdite
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(meetings, presse), de nombreux militants sont emprisonnés ou s’exilent. Mais les socialistes sont
autorisés à participer aux élections, en se présentant de façon individuelle. Le parti continue d’exister
mais dans la clandestinité.
Parallèlement, Bismarck fait voter d’importantes lois sociales de 1883 à 1889 pour désamorcer le
mécontentement des ouvriers et les détourner du vote socialiste : lois créant l’assurance-maladie,
caisses de retraite, lois forçant les patrons à indemniser les accidents du travail… Les socialistes
appellent cela la politique du « bout de sucre ».
2. Montrez que, malgré les tentatives de Bismarck, le parti socialiste allemand progresse aux
élections. Vous expliquerez également les conséquences que cela peut avoir.
La tentative échoue : le parti socialiste progresse aux élections. La législation antisocialiste est
supprimée en 1890 avec le renvoi de Bismarck par le nouvel empereur Guillaume II.
La puissance du mouvement ouvrier allemand s’illustre par son rôle tenu lors de la fondation de la
II
e
internationale en 1889 (grand rôle d’August Bebel).
Entre 1871 et 1912, les victoires électorales des sociaux-démocrates se succèdent avec plusieurs
conséquences :
- La progression des élus socialistes qui obtient 12 sièges au Reichstag en 1877 est brisée par
les lois antisocialistes de 1878.
- Mais, dès 1881, la progression reprend, et est fulgurante de 1887 à 1890 malgré la législation
sociale de Bismarck. Cela montre la diffusion considérable du socialisme dans le monde
ouvrier.
3. Expliquez le programme du SPD au congrès d’Erfurt, congrès qui marque la renaissance au
grand jour du mouvement ouvrier allemand.
La renaissance au grand jour du mouvement ouvrier se fait lors du congrès d’Erfurt en 1891
(Thuringe) : est alors créé le Parti social-démocrate d’Allemagne (SPD ou Sozialdemokratische
Partei Deutschlands).
Ce parti a émis un programme révolutionnaire qui répond à plusieurs idées clés :
- Le capitalisme amène à la dépossession des travailleurs qui perdent leur outil de travail au
profit des grands propriétaires ou capitalistes.
- Le travailleur devient un simple prolétaire sans aucune propriété.
- Donc, le capitalisme accroît les inégalités sur lesquelles il prospère.
- Aussi, les deux classes s’opposeront de plus en plus violemment, bourgeois et prolétaires.
Que deviennent les autres ? Le programme reste muet sur ce point.
- La révolution est la solution pour libérer les prolétaires de cette exploitation. Et cette lutte
devra être menée par le Parti social-démocrate d’Allemagne (SPD).
Ajout du professeur :
Le programme d’Erfurt, rédigé par Karl Kautsky, est bel et bien un programme marxiste,
révolutionnaire. Et de fait, le SPD s’engage aux côtés des syndicats appelés « syndicats libres » dans
des grèves de plus en plus dures :
- grève des mineurs de la Ruhr en 1905,
- obtention de conventions collectives en 1902, accord négocié entre syndicats et patronat qui
améliorent les conditions de travail au sein d’une branche d’activité
2
.
Les rapports entre SPD et syndicats constituent une spécificité allemande : le SPD oriente et finance
le mouvement syndical. Les syndicats, nés dans le sillage du socialisme, en sont donc très proches.
Les députés socialistes sont en même les principaux responsables syndicaux. En 1911, 2,5 millions
de travailleurs allemands sont syndiqués (contre 2,9 millions au RU, et 350 000 en France).
Au Royaume-Uni, le Parti travailliste est la courroie de transmission des syndicats pour faire
aboutir leurs revendications.
2
Par comparaison, en France, il faut attendre 1936 et le Front Populaire.
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Chapitre 2 : Socialisme et mouvement ouvrier en Allemagne depuis 1875
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En France, le syndicalisme est de tradition anarchiste et se tient, à l’époque, à l’écart de l’action
parlementaire et des partis, notamment de la SFIO (section française de l’internationale ouvrière,
créée en 1905).
Le mouvement ouvrier est particulièrement bien encadré. Autour de ce noyau parti-syndicat, on
compte des institutions variées qui encadrent les ouvriers, notamment les coopératives de
consommation qui leur permettent de se ravitailler à moindre coût. En 1911, 1 200 coopératives
regroupent 1,3 millions de membres
Elles s’ajoutent aux institutions culturelles déjà vues (chorales, théâtres, bibliothèques, journaux et
clubs de sport avec le siècle naissant). On peut parler de contre-société ouvrière, véritable modèle
alternatif.
C. Essor et division du mouvement ouvrier le plus puissant d’Europe
Documents à utiliser : document1 p. 134, document 2 p. 136, document 4 p. 137.
Questions :
1. Montrez que, malgré un discours révolutionnaire, le SPD entre dans la vie politique.
Malgré son discours révolutionnaire, le SPD prend part à la vie politique et participe aux élections
législatives. La progression électorale amorcée en 1890 se poursuit en culmine en 1912, avec 35 %
des suffrages et 110 putés : il est la première force politique allemande et compte 1 million
d’adhérent. Des intellectuels rejoignent le parti qui n’est plus exclusivement ouvrier.
2. Expliquez quelles sont les conséquences de la participation aux élections et à la vie politique sur
la doctrine socialiste allemande.
Cet essor a des conséquences sur la doctrine socialiste puisque les victoires électorales successives
éloignent la nécessité d’une révolution armée. L’Etat, réformé et dirigé par des politiques soucieux
du sort des prolétaires, servira l’intérêt général.
3. Montrez cependant que la social démocratie n’est pourtant pas unie au moment de ces succès
électoraux.
Eduard Bernstein soutient cette orientation réformiste de la ligne du parti qu’on appelle aussi le
révisionnisme (= transformation progressive de la société par des réformes votées).
Le paradoxe est que la social-démocratie est divisée à l’heure des succès électoraux car le
réformisme de Bernstein suscite une réaction de la part de l’aile révolutionnaire du parti, menée par
Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht. Cette division parcourt tous les partis socialistes européens.
Ajout du professeur :
A la veille de 1914, le SPD n’est plus le parti révolutionnaire de ses débuts. Les socialistes votent les
crédits de guerre et acceptent de faire partie de l’Union sacrée proposée par l’empereur. C’est la
faillite totale de la II
e
internationale : au congrès pour la paix de Bâle (1912), les socialistes
européens avaient déci la grève générale en cas de claration de guerre… Les passions
nationalistes l’ont emporté sur les solidarités ouvrières.
II. De la division à l’interdiction du mouvement ouvrier (1918-1945)
A. La guerre divise les socialistes
Documents à utiliser : documents 1 et 2 p. 138, document 4 p. 139, le coup de poignard dans le dos.
Document 1 : Le coup de poignard dans le dos
Pendant toute l’existence de la République de Weimar, le reproche fait à la guache d’être la vraie
coupable d’une défaite imméritée hanta les esprits. Rien de plus évidents pour les propagandistes
extrêmostes que « la révolution de 1918 » partie de la révolte des marins de la flotte de Kiel et
l’établissement d’une république, gouvernée par des « défaitistes » avait faire perdre la guerre à
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