Des nutriments à l`aliment : l`importance du lait et des produits

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20th International Congress of Nutrition
Granada (Spain)
DOSSIER DE PRESSE
Grenade le 19 septembre 2013.
Des nutriments à l’aliment : l’importance
du lait et des produits laitiers pour la santé
Richesse nutritionnelle, effet matrice et prévention
Organisé dans le cadre du 20ème Congrès de Nutrition de l’IUNS (International Union
of Nutritional Sciences) qui se tient à Grenade, un Symposium satellite sur la richesse
nutritionnelle du lait et des produits laitiers réunit des experts internationaux autour des
dernières actualités scientifiques concernant leur rôle dans la prévention du syndrome
métabolique, des maladies cardiovasculaires, de l’obésité et de la sarcopénie.
20th International Congress of Nutrition
Granada (Spain)
Le lait, une combinaison unique de nutriments essentiels
au bon fonctionnement de l’organisme
Le lait, ce n’est pas que du calcium
“Le lait fournit des protéines de haute qualité et une multitude de micronutriments, ce qui fait
de sa consommation un marqueur de la qualité de l’alimentation” déclare le Pr. Connie Weaver
du département Nutrition de l’Université Purdue, Indiana, Etats Unis.
Son intervention porte sur la contribution du lait à de nombreuses fonctions vitales pour
l’organisme. “Naturellement présent dans le lait, le calcium est indispensable à la structure
et à la solidité du tissu osseux ainsi qu’à son entretien. Le lait et les produits laitiers sont
également reconnus pour les macronutriments qu’ils apportent : protéines, lipides, glucides,
qui contribuent à leurs valeurs nutritionnelle et biologique. Ce que l’on sait moins c’est que
le lait contient aussi une multitude d’autres nutriments essentiels qui interviennent dans de
nombreuses fonctions vitales pour l’organisme” poursuit-elle.
Les micronutriments du lait • Des minéraux autres que le calcium, comme le phosphore, le potassium, le magnésium ;
• Des oligo-éléments comme le zinc, le sélénium et l’iode ;
• Des vitamines du groupe B: B1, B2, B3, B5, B6, B9 (folates) et B12 ;
• Du béta-carotène, et pour le lait non écrémé des vitamines A et D ;
Leurs effets sur la santé
• Structure et solidité du tissu osseux ;
• Contraction musculaire et transmission de l’influx nerveux ;
• Fonctionnement des enzymes ;
• Lutte contre les agressions comme les radicaux libres, etc…
Qu’en est-il des autres produits laitiers ?
Dérivés du lait, ils contiennent globalement les mêmes éléments, en quantité variable selon
leurs modes de fabrication. Les yaourts et laits fermentés sont riches en calcium, phosphore,
potassium, zinc, magnésium, et vitamines du groupe B. Les fromages sont d’excellentes
sources de calcium et de phosphore. Ils sont aussi riches en zinc, iode et sélénium. La plupart
des fromages apportent des quantités appréciables de vitamines B9, B12 et A.
La matrice du lait : des nutriments en interaction
Un nombre croissant de données scientifiques montre que les nutriments naturellement
présents dans le lait peuvent agir indépendamment les uns des autres mais aussi interagir
entre eux et moduler leurs effets. Ce phénomène complexe, qualifié «d’effet matrice», est
une des explications des effets bénéfiques du lait et des produits laitiers sur la santé. En effet
cette famille d’aliments naturels bénéficie de la présence de presque tous les nutriments et
micronutriments essentiels.
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Granada (Spain)
Le rôle du lait dans la prévention du syndrome
métabolique, des MCV, de l’obésité et de la sarcopénie…
Quoi de neuf ?
Quatre experts scientifiques de renommée internationale, présentent les résultats des
dernières études scientifiques sur le rôle des nutriments du lait et des produits laitiers et leur
valeur ajoutée au sein d’une alimentation variée et équilibrée.
Alimentation variée et riche en produits laitiers :
une mortalité cardio-vasculaire plus faible.
Le syndrome métabolique ou syndrome d’insulino-résistance est défini par un ensemble de
symptômes qui sont autant de facteurs de risque cardio-vasculaires : obésité abdominale,
anomalie du bilan lipidique (triglycérides élevés, cholestérol HDL bas), hypertension artérielle,
glycémie élevée ou diabète.
L’alimentation influence bien sûr le risque de développer un syndrome métabolique. De
nombreuses études épidémiologiques aux Etats-Unis et en Europe ont suggéré que la
consommation de produits laitiers est associée à une diminution du risque de syndrome
métabolique d’environ 30% chez les consommateurs de 3 produits laitiers par jour par rapport
à ceux qui n’en consomment qu’1 à 1,5 en moyenne.
L’étude MONICA : des résultats très encourageants
L’enquête de population française MONICA est une étude épidémiologique réalisée dans trois
régions françaises (communauté urbaine de Lille, département du Bas-Rhin et département de
la Haute-Garonne) destinée à étudier les facteurs de risque cardio-vasculaires.
Un groupe de 897 hommes âgés de 45 à 65 ans à l’inclusion (en 1995) et suivis pendant 14
ans, a participé à un volet nutritionnel, afin d’étudier les relations entre l’alimentation et la
survenue d’événements cardio-vasculaires.
• La consommation de calcium et de produits laitiers est inversement corrélée au risque
d’hypertension artérielle.
• Les sujets qui consomment le plus de produits laitiers ont un moindre risque de syndrome
métabolique.
• Le plus faible taux de mortalité au cours des 14 ans de suivi est observé chez les sujets
ayant une alimentation diversifiée caractérisée par une consommation élevée de lait et
produits laitiers, céréales, fruits et légumes. “C’est la mortalité cardio-vasculaire qui diminue
significativement“ précise le Dr Vanina Bongard (Toulouse), co-investigatrice de l’étude
MONICA.
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Granada (Spain)
La matière grasse laitière : complexe et pleine d’intérêt
pour la prévention de l’obésité et des MCV
Contrairement aux idées reçues, plusieurs études récentes menées dans différents pays ont
montré que la consommation de produits laitiers “ entiers “ n’était pas associée au risque de
maladies métaboliques et cardiovasculaires ; la majorité suggère même un plus faible risque
d’obésité.
A l’issue d’une analyse exhaustive de la littérature, le Professeur Mario Kratz (Seattle, EtatsUnis) fournit les hypothèses expliquant ces observations.
• La matière grasse laitière est constituée de 400 acides gras différents, dont certains ont
des propriétés bioactives et ont montré un effet bénéfique sur le risque cardio-vasculaire ;
l’alimentation de la vache qui se modifie en fonction des saisons peut également faire varier le
profil en acides gras du lait.
• Un comportement alimentaire différent : globalement les consommateurs de produits
allégés compensent la baisse des apports lipidiques par une consommation plus importante
de glucides, en particulier à index glycémique élevé. Or on sait que ce type de déséquilibre
favorise la prise de poids et la survenue d’anomalies métaboliques.
D’autres études sont nécessaires pour mieux comprendre l’intérêt de la matière grasse
laitière. Mais pour le Pr Kratz, “on peut déjà parler de bénéfices potentiels et surtout ne pas la
stigmatiser”.
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Des protéines laitières : pour préserver ses muscles
L’avance en âge s’accompagne d’une diminution progressive de la masse et de la force
musculaire appelée sarcopénie, qui finit par entraîner des troubles de l’équilibre et de la
mobilité, augmenter le risque de chutes et fragiliser les sujets.
Elle est due à un déséquilibre au niveau du renouvellement des protéines musculaires ;
en particulier la synthèse de protéines après un repas est perturbée chez le sujet âgé. En
revanche, il est possible de freiner ce phénomène : en associant activité physique adaptée et
apports protéiques adéquats en quantité et en qualité.
• En effet “ toutes les protéines ne se valent pas “ comme le rappelle le Pr Luc van Loon
(Université de Maastricht, Pays-Bas): leur composition en acides aminés entre en jeu (certains,
comme la leucine, stimulent la synthèse), de même que leurs propriétés au cours de la
digestion (les protéines rapidement digérées sont plus efficaces).
• Les protéines du lait sont un mélange de caséine (qui contribue à la couverture des besoins
en protéines) et de protéines du lactosérum, riches en leucine et rapidement digérées. Cette
double spécificité confère aux produits laitiers un avantage tout particulier pour reconstituer la
masse musculaire.
La combinaison activité physique et produits laitiers est encore plus efficace si les protéines
sont consommées dans l’heure qui suit la fin de l’exercice. Les études montrent que
l’organisme est plus “ réceptif “ dans ce laps de temps.
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“L’effet matrice”, c’est la combinaison des nutriments qui
potentialise leur impact
On ne mange pas des nutriments mais des aliments
L’approche par nutriments est importante car elle permet d’identifier et d’éviter les déficits. Elle
a conduit à déterminer les besoins nutritionnels et à fixer des apports nutritionnels conseillés
pour les différents groupes de population dont l’objectif est d’éviter les déficits dans une
perspective de santé publique.
Dans la vraie vie, nous ne mangeons pas des nutriments mais des aliments. Comme le
rappelle l’Anses, l’alimentation n’est pas une collection de nutriments mais une combinaison
d’aliments pour assurer une diversité et un équilibre nutritionnels adéquats. Ce n’est pas non
plus une simple somme de nutriments, car les nutriments interagissent entre eux au sein des
aliments d’où l’importance de la matrice alimentaire.
Les exemples ne manquent pas, montrant un effet différent d’un nutriment pris isolément ou
inclus dans un aliment ; l’effet d’un nutriment peut aussi varier en fonction de l’aliment dont il
est source :
Au niveau osseux, les interactions entre calcium, phosphate et protéines (nutriments
importants tous présents dans le lait) ainsi que la vitamine D interagissent positivement pour
diminuer la perte osseuse et favoriser la synthèse osseuse 1.
Le phosphore issu des produits laitiers, contrairement à celui d’autres sources, est
significativement associé à une plus faible pression artérielle et un moindre risque
d’hypertension. Une fois encore l’effet des autres constituants du lait est évoqué : calcium,
magnésium, potassium, lactopeptides et leur combinaison 2.
D’après une étude récente, les acides gras saturés d’origine laitière sont corrélés
négativement au risque cardio-vasculaire. Certains composants des produits laitiers pourraient
contrebalancer l’éventuel effet négatif des saturés : certains acides gras spécifiques
(courts, CLA, transpalmitoléique) améliorent le bilan lipidique, diminuent les marqueurs
de l’inflammation et agissent favorablement sur l’insuline. Le calcium, le potassium et le
phosphore contenus dans les produits laitiers diminuent la tension artérielle. De plus le calcium
non absorbé piège une partie des graisses alimentaires qui sont alors éliminées dans les
selles 3.
Bonjour JP et al., Dairy in adulthood : from foods to nutrient interactions on bone and skeletal muscle health. Parution en cours
dans J Am Coll Nutr.
1
Alonso A, Nettleton JA Ix JH et al. Dietary Phosphorus, Blood Pressure, and Incidence of Hypertension in the Atherosclerosis
Risk in Communities Study and the Multi-Ethnic Study of Atherosclerosis. Hypertension. 2010;55:776-784.
2
De Oliveira Otto MC, Mozaffarian D, Kromhout D et al. Dietary intake of saturated fat by food source and incident cardiovascular
disease: the Multi-Ethnic Study of Atherosclerosis. Am J Clin Nutr 2012; 96 (2): 397-404.
3
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Granada (Spain)
Le calcium laitier est globalement mieux absorbé par l’intestin que le calcium des végétaux.
D’autres constituants du lait comme certains peptides ou le lactose favorisent en effet cette
absorption. A l’inverse de nombreux végétaux (céréales, son, soja, haricot ; épinard, oseille,
betterave…) contiennent des substances qui limitent l’absorption du calcium.
De la science à l’action pédagogique
Le lait et les produits laitiers sont source d’une multitude de micronutriments qui agissent en
synergie et participent ainsi au maintien d’un bon état de santé. Ils ont des effets bénéfiques
sur la gestion du poids, le syndrome métabolique, la santé osseuse et sont utiles à la santé, à
tous les âges de la vie.
Le lait et les produits laitiers ne contribuent pas seulement aux recommandations des autorités
de santé publique pour une alimentation équilibrée. Leur richesse en nutriments en fait un
groupe d’aliments particulièrement intéressant à étudier au niveau scientifique, notamment si
l’on prend en compte ” l’effet matrice ” alimentaire.
Contact presse :
Cécile Guthmann
+33 6 13 61 59 87
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