particulier cutanés, stomatologiques, otorhinolaryngolo-
giques (ORL), gynécologiques, urinaires et digestifs ;
Clocale : c’est le nettoyage et la désinfection de la peau. Un
bain, la veille de l’intervention, suit le rasage du membre
inférieur, de la fesse et du pubis. Cette préparation est
complétée, juste avant l’intervention, par une désinfection
cutanée de la région opératoire et de tout le membre
inférieur par une solution de Bétadine
®
dermique.
Restent également toujours indispensables :
• le lavage et la désinfection des mains et des avant-bras de
l’opérateur et de ses aides ;
• l’utilisation d’une double bavette, d’une casaque opératoire
stérile et imperméable, et d’une double paire de gants, dont
la superficielle est changée fréquemment ;
• les précautions classiques d’asepsie lors de l’installation des
champs opératoires et du déroulement de l’intervention.
■Technique opératoire standard
L’intervention peut être réalisée sous anesthésie générale ou
locorégionale.
Installation de l’opéré (Fig. 4)
L’opéré est couché en décubitus latéral strict sur la table
d’opération. Un étau pelvien en deux pièces, l’une sacrée, l’autre
pubienne, solidaires de la table d’opération, maintient solide-
ment le bassin dans cette position, tandis que le membre
inférieur repose à l’horizontale sur deux appuis. L’un soutient la
cuisse juste au-dessus du genou légèrement fléchi, l’autre, la
jambe dans la région sus-malléolaire. Un bras repose sur une
tablette étroite, l’autre sur un appui spécial, la tête sur un
coussin (Fig. 4A).
Cette position en décubitus latéral doit être stricte et doit le
demeurer tout au long de l’intervention malgré les manœuvres
opératoires, car l’orientation du cotyle se fait, en cours d’inter-
vention, suivant les plans de référence de l’espace. Il faut donc
apporter le plus grand soin à l’installation de l’opéré. Il faut
d’abord vérifier que la table d’opération est bien à l’horizontale,
serrer l’étau pelvien suffisamment mais en évitant toute
compression vasculaire par la pièce pubienne qui doit être
exactement centrée sur l’os, rajouter éventuellement un appui
thoracique ou dorsal.
Le membre inférieur, la moitié inférieure du tronc et le
périnée sont largement badigeonnés d’une solution désinfec-
tante colorée. Un grand jersey stérile recouvre le membre
inférieur en entier. Un grand champ stérile à usage unique est
introduit sous le membre inférieur et le sépare de la table et de
ses appuis. La découpe supérieure du champ et ses bords
autocollants permettent d’isoler parfaitement la zone opératoire
des régions voisines. Il doit être suffisamment large pour que ses
bords latéraux descendent jusqu’au sol. Un deuxième grand
champ dont le bord inférieur est lui aussi autocollant s’applique
sur le premier. Son bord supérieur, relevé et fixé à deux poten-
ces, isole la zone opératoire de la zone anesthésique. Une botte
caoutchoutée ou en plastique imperméable enveloppe le pied, la
jambe et le tiers inférieur de la cuisse (Fig. 4B). Le jersey est
fendu aux ciseaux en regard de la région opératoire et cette
brèche est comblée par un film autocollant transparent.
Deux tables à instruments sont indispensables. L’une en
forme de guéridon, habillée d’une housse stérile, est placée à
droite de l’opérateur et à portée directe de sa main. L’opérateur
se place derrière le malade. Un aide en face de lui, une instru-
mentiste à sa droite sont indispensables au déroulement
harmonieux de l’intervention. Un deuxième aide à sa gauche
est souvent utile.
Incision cutanée (Fig. 5)
Elle est longitudinale, externe, longue de 15 cm environ,
centrée sur le sommet du grand trochanter, légèrement incurvée
en haut vers l’arrière pour suivre la direction des fibres du grand
fessier. S’il existe une ancienne cicatrice externe, elle transparaît
sous le film plastique, et peut ainsi être excisée proprement en
emportant 1 cm de peau de part et d’autre de son tracé.
Après incision du tissu cellulaire sous-cutané, on fait
l’hémostase soigneuse des artérioles et des veinules, on incise
longitudinalement au bistouri le fascia lata et l’aponévrose
superficielle du grand fessier, en respectant soigneusement la
direction de ses fibres musculaires. Celles-ci se dissocient
facilement par simple élargissement de l’incision entre une paire
de ciseaux et la pince à disséquer. À la partie haute et profonde
apparaît alors un pédicule vasculaire transversal appliqué sur
l’aponévrose du moyen fessier. Il peut généralement être
respecté, etc .
Aux deux lèvres musculoaponévrotiques sont cousus deux
champs qui vont isoler, jusqu’à la fin de l’intervention, la peau
et le tissu cellulaire sous-cutané des plans plus profonds.
Un écarteur récline en arrière le bord postérieur de l’incision
tandis que le bistouri dissèque la face postérieure du grand
trochanter jusqu’à l’insertion du carré crural. Une collatérale
trochantérienne de la circonflexe postérieure appliquée sur l’os
émerge à ce niveau. Elle peut être coagulée préventivement. À
l’angle postérosupérieur du trochanter, après avoir incisé une
mince toile celluleuse et refoulé la graisse en profondeur, on
découvre le rideau musculaire des pelvitrochantériens. Sur lui
cheminent obliquement une artériole, collatérale de l’ischiati-
que, et deux veines parfois turgescentes. Plus en profondeur,
dans une coulée cellulograisseuse qu’il faut localiser, mais non
disséquer, se trouve le nerf sciatique (Fig. 6).
On repère au bord supérieur du carré crural, entre lui et le
jumeau inférieur, un interstice musculaire, barré obliquement en
profondeur par le tendon de l’obturateur externe et une
branche de la circonflexe postérieure.
Figure 4. Installation de l’opéré.
A. En décubitus latéral, le bassin fixé dans un étau, le membre inférieur
reposant sur deux appuis.
B. Après la mise en place des champs.
Figure 5. Incision cutanée.
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Arthroplastie totale de hanche par voie transtrochantérienne
4Techniques chirurgicales - Orthopédie-Traumatologie