
RCMI dans le cancer du col utérin - Texte court
HAS / Service évaluation des actes professionnels / janvier 2015
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1. Introduction
Dans le cadre du plan cancer 2009-2013
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, la Haute Autorité de Santé (HAS) a été saisie par la
Société française de radiothérapie oncologique (SFRO)
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, afin d’actualiser les indications de « La
radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI) » en vue de leur inscription à
la CCAM.
La RCMI a déjà fait l’objet d’une première évaluation technologique en 2006 par la HAS {Haute
Autorité de Santé, 2006 117 /id}, qui avait émis un avis :
• favorable pour l’inscription de l’acte dans les indications suivantes : tumeurs de la tête et du
cou, tumeurs de la prostate, tumeurs du rachis, irradiation crânio-spinale, tumeurs cérébrales-
base du crâne, et irradiation corporelle totale ;
• défavorable pour l’inscription de l’acte dans les indications suivantes
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: irradiation médullaire
totale, tumeurs des poumons, tumeurs rétro-péritonéales et des membres, métastases os-
seuses multiples, tumeurs en pédiatrie, tumeurs du sein, tumeurs pelviennes (endomètre, col
utérin, rectum), tumeurs du pancréas et des voies biliaires, et tumeurs hépatiques.
L’objectif initial de cette demande de la SFRO était une réactualisation, au regard d’éventuelles
nouvelles données disponibles depuis le rapport de 2006, de l’évaluation de l’ensemble des indica-
tions de la RCMI,
Compte tenu du champ étendu de cette demande, un premier travail de centrage concerté entre la
HAS, l’INCA et la DGOS a identifié les deux indications les plus pertinentes qui pouvaient faire
l’objet d’une évaluation : les cancers du col de l’utérus et du canal anal.
La radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI) est une procédure de haute
technicité. Elle consiste à faire varier la forme du faisceau d’irradiation au cours d’une même
séance pour s’adapter aux contraintes de forme et de volume de l’organe à traiter. Cette technique
représente un avantage pour les régions difficiles à traiter du fait de la complexité des structures
anatomiques voisines et/ou de la proximité de tissus très sensibles où les tumeurs sont très
proches d’organes vitaux, et parfois les entourent.
Dans le cas des cancers pelviens, la RCMI présenterait les principaux intérêts suivants :
• optimiser la répartition de la dose pour un volume complexe ;
• épargne des tissus sains (intestins, rectum, vessie, peau et os pelvien) ;
• diminuer le taux d’effets secondaires pendant l’irradiation.
L’objectif de ce rapport est l’évaluation de la sécurité et de l’efficacité cliniques de la RCMI dans le
traitement du cancer du col de l’utérus. Le comparateur étant la radiothérapie conformationnelle en
trois dimensions (RTC-3D)
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.
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Plan Cancer 2009-2013 (Mesure 22.3) : actualiser les recommandations de bonnes pratiques concernant les tech-
niques de traitement en radiothérapie et leurs indications.
http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/Synthese_plan_cancer_2009_2013.pdf.
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Avec le soutien de l’INCa, la DGOS et de la Cnamts.
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Certaines indications listées ici étaient considérées comme validées mais ont fait l’objet d’un service attendu insuffisant
en raison d’une absence et/ou d’un manque de littérature. D’autres indications étaient considérées comme non validées
mais pouvant faire l’objet de recherche et d’une réévaluation ultérieure, dont les cancers pelviens.
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La note de cadrage pour ce rapport d’évaluation est disponible en ligne (http://www.has-
sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2013-03/note_de_cadrage_rcmi.pdf).