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Sommaire
Dans ce mémoire, nous analysons la corruption dans les pays en transition, plus
précisément nous examinons les effets des facteurs spécifiques à cette période de
transformation d’une économie planifiée vers une économie de marché. Notre étude
comporte trois types d’analyse, soit une analyse descriptive, économétrique et
comparative.
Dans la partie descriptive de notre étude, nous examinons séparément l’effet qualitatif
de la réforme, de la gouvernance, de la simultanéité des politiques et de l’adhésion à
l’Union européenne sur la corruption dans les pays en transition. Nous démontrons que
les facteurs dichotomiques spécifiques de la transition (la simultanéité des réformes et
l’adhésion à l’Union européenne) contribuent individuellement à la diminution de la
corruption dans les pays en transition. À la suite de cette analyse, nous développons
une typologie de pays en les regroupant selon des caractéristiques semblables, dans le
but de mieux discerner les différences observées entre les pays de l’échantillon, quant
au niveau de corruption et au progrès réalisé dans le processus de transition de
l’économie planifiée à l’économie de marché.
L’analyse économétrique nous permet de quantifier l’influence sur la corruption de
chaque variable explicative pertinente, d’abord d’une manière individuelle, puis dans
un modèle économétrique combinant leurs effets. À ce point, nous validons certaines
hypothèses de recherche, selon lesquelles les facteurs spécifiques de la corruption dans
les pays en transition contribuent individuellement à la diminution de celle-ci. Par la
suite, à l’aide de régressions linéaires multiples, nous testons l’effet combiné des
variables explicatives de manière à évaluer leur importance relative dans l’explication
du phénomène de corruption dans les pays en transition. Nos résultats indiquent, en
considérant la relation endogène entre la gouvernance, la réforme et l’adhésion à
l’Union européenne, que l’effet négatif de la gouvernance et l’effet de la simultanéité
sur la corruption sont significatifs. De plus, l’effet de la gouvernance est plus grand
que celui de la simultanéité. À la lumière de ces résultats, il apparaît que les pays en