Armin Kressmann / Autonomie - Handicap - Ethique www.ethikos.ch
Annexe 7
Systématique des différentes grammaires ou familles morales selon
Mark Hunyadi
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Mark Hunyadi ne fait pas de distinction entre les termes « morale » et
« éthique ». Par contre, il insiste sur la différence à faire entre « ce qui
est » (le « factuel ») et « ce qui devrait être » (le « contrefactuel ») et
par là sur la nécessité d’un idéal régulateur, non pas comme frein au
mal, mais comme ligne rouge, analogue au droit, qui trace la
séparation entre ce qui est bien (devrait être ?) et ce qui est mal (ne
devrait pas être ?). Pourtant la réalité est plus complexe : il n’y pas
une seule éthique, - une phrase comme « c’est contraire à l’éthique »
n’as pas de sens -, mais des éthiques. M. Hunyadi parle de
« grammaires éthiques », de manières différentes de voir, d’analyser
et de lire un problème. Comme en linguistique, chaque grammaire
éthique a sa syntaxe, sa manière de faire et de procéder et offre un
critère de moralité différent. En conséquence, chaque problème
d’ordre éthique peut être abordé de manières multiples ; il n’y a pas
une seule « réponse éthique » possible et juste.
Il existe des systématiques diverses pour décrire le champ de l’éthique
(des éthiques !), mais on distingue généralement deux grandes
familles : les éthiques téléologiques et les éthiques déontologiques.
Les premières cherchent un but (« telos ») ou une visée à atteindre ou à
réaliser, les secondes se basent sur des obligations, des droits et des
devoirs qui s’imposent et qui sont à respecter d’une manière absolue.
Parmi les éthiques téléologiques on trouve :
1. Le conséquencialisme (les conséquencialismes ? pour être
conséquent ( !), ne devrait-on pas utiliser le pluriel, ce que, pour
simplifier, je ne ferai pas, tout en restant conscient de la diversité
des éthiques même à l’intérieur d’un seule type d’éthiques) avec
a. L’utilitarisme
b. L’éthique de la responsabilité
Leur but est d’évaluer les conséquences d’une action ; l’utilitarisme
pour maximiser le bien-être du plus grand nombre, l’éthique de
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Je me base sur son cours « L’éthique générale » donné à l’Université de Lausanne dans le cadres du DEA en
bioéthique. Pour plus de détail cf. mon travail sur l’assistance au suicide.