
 
DECOUVERTE D’UN VILLAGE CELTIQUE ET D’UN PETIT ETABLISSEMENT GALLO-
ROMAIN SUR LE TRACE DE LA LINO DANS « LA PEUTE COMBE » 
 
Les travaux d’aménagement de la liaison routière nord (LINO) de l’agglomération dijonnaise, sur 
notre commune et celle de  Talant, ont été l’occasion de mettre au jour, dans la Peut Combe, des 
vestiges archéologiques qui ont conduit à  écrire de nouvelles pages de l’histoire de notre cité. 
La fouille, réalisée sur une surface de 8000 m² par une équipe d’une vingtaine d’archéologues de 
l’INRAP  en  2009,  a  été  prescrite  par  les  services  de  l’Etat  (Drac  Bourgogne)  à  la  suite  d’un 
diagnostic réalisé en 2008, ayant révélé une importante concentration de vestiges protohistoriques 
et gallo-romains.  
Monsieur Régis LABEAUNE  et Stéphane ALIX nous retracent ici les résultats avancés des analyses 
réalisées depuis ces découvertes. 
 
 
1. Cadre général  
Situées à  l'ouest  de  Dijon, les  découvertes d’un  petit établissement  gallo-romain et d’un habitat du 
V
ème
 siècle av. J.-C, s'étendent sur les communes de Plombières-lès-Dijon et de Talant au creux de la 
« Peute Combe » et s’inscrivent dans le cadre des travaux d’aménagements de la liaison routière Nord 
de l’agglomération dijonnaise. Cette opération, réalisée en 2009, sur une surface de 8000 m² par une 
équipe  d’une  vingtaine  d’archéologues  de  l’INRAP,  a  été  prescrite  par  les  services  de  l’Etat  (Drac 
Bourgogne) à la suite d’un diagnostic réalisé en 2008, qui avait révélé une importante concentration 
de vestiges. La « Peute Combe » est un vallon étroit orienté nord/sud, dont les versants sont abrupts, 
incisant les plateaux calcaires et débouchant sur la vallée de l’Ouche. La végétation sur les pentes est 
caractérisée  par  de  nombreux  arbustes  comme  des  buis  et  son  exposition  ensoleillée  lui  donne  un 
aspect  de  paysage  méditerranéen.  L’érosion  des  pentes  et  le  ruissellement  constituent  les  facteurs 
principaux  de  l’accumulation  de  sédiments  qui  a  permis  une  préservation  exceptionnelle  des  deux 
sites  les  protégeant ainsi  des  labours  ou  de  toutes  autres  destructions  postérieures.  En  effet,  cette 
sédimentation atteint une moyenne de 60cm depuis l’époque gallo-romaine (fig. 1), à plus de 1,50m 
depuis le V° siècle avant notre ère. Avec une telle épaisseur de colluvions entre les deux occupations, 
le site protohistorique n’est perturbé que par de rares structures fossoyées gallo-romaines profondes. 
 
2. Le village celtique (-500 à -450 av. J. –C.) 
Son  organisation  est  fortement  conditionnée  par  le  cadre  géographique.  En  effet,  la  combe  ne 
mesurant  qu’une  quarantaine  de  mètres  de  large,  les  constructions  se  sont  installées  dans  sa 
longueur  formant  ainsi  un  « village  rue »  qui  était  composé  de  quatorze  bâtiments  (fig.  2).  Sept 
d’entre elles possédaient un sol  en  terre battue. Cet aménagement intérieur soigné laisse supposer 
que nous sommes dans des maisons d’habitation. Les sept autres bâtiments, qui ne possédaient pas 
d’aménagement au sol ou simplement un plancher en bois, devaient correspondre soit à des granges 
soit  à  des  hangars.  Au  centre  du  village,  se  trouvait  un  atelier  métallurgique  dans  lequel  étaient 
fabriquées des fibules, des trousses de toilette ou encore des agrafes de ceinture. La spécialisation de 
la forge associée à la faible capacité de stockage alimentaire du site, laisse supposer que ce village