École des Mines de Douai — FI1A Mathématiques Année 2008-2009
Ceci montre que la fonction gest bien solution de (Ek+1). En outre elle vérifie bien g(0) = 0
donc elle est solution du problème de Cauchy, ce qui montre bien ce qu’on voulait.
Finalement, pour tout entier naturel ket tout réel t > 0,
fk(t) = e−λt (λt)k
k!.
2.4 La formule précédente s’écrit
∀k∈N, P (Nt=k) = e−λt (λt)k
k!.
On y reconnait la définition de la loi de Poisson de paramètre λt :Nt∼ P(λt).
En particulier, E[Nt] = λt et Var(Nt) = λ2t2.
3. Loi du temps d’attente. Soit à nouveau (Nt)t>0un processus de Poisson d’intensité
λ. Pour tout n∈N∗, on note Tnla variable aléatoire égale au plus petit indice tpour
lequel Nt=n. Autrement dit, si le processus de Poisson correspond au comptage d’oc-
currences d’un événement particulier, Tnreprésente l’instant auquel la nème occurrence de
cet événement survient.
3.1 On a tout simplement
{T1> t}={Nt= 0}
car réaliser {T1> t}signifie que la première occurrence intervient à une date supérieure
àt, c’est équivalent à dire que le nombre d’occurrences entre les dates 0et test nul.
On en déduit donc que la fonction de répartition de la variable aléatoire T1est donnée
(pour t > 0) par
FT1(t) = P(T16t) = 1 −P(T1> t)=1−P(Nt= 0) = 1 −e−λt
avec également FT1(t) = 0 de façon triviale pour t60. On reconnaît la fonction de
répartition de la loi exponentielle : T1∼ E(λ).
Plus généralement et de la même façon, pour n∈Net t > 0,
{Tn+1 −Tn> t}={NTn+t−NTn= 0}
donc
FTn+1−Tn(t) = P(Tn+1 −Tn6t)=1−P(Tn+1 −Tn> t) = 1 −P(NTn+t−NTn= 0).
D’après l’hypothèse (2) de la définition d’un processus de Poisson, cette probabilité est
invariante par «translation dans le temps» : P(NTn+t−NTn= 0) = P(Nt−N0= 0). Il
reste donc
FTn+1−Tn(t)=1−P(Nt−N0= 0) = 1 −P(Nt= 0) = 1 −e−λt
avec à nouveau FTn+1−Tn(t) = 0 si t60.
La variable aléatoire Tn+1 −Tn, qui désigne le temps d’attente entre deux occurrences
consécutives, suit donc toujours la loi exponentielle E(λ).
3.2 Pour t>0, on a de la même façon que précédemment :
{Tn> t}={Nt6n−1}=
n−1
[
k=0{Nt=k}.
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