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DOULEUR EN MEDECINE
VASCULAIRE
Dr JeanGabriel BECHIER
CETD HP Les Franciscaines
NIMES
Conflit d’intérêt
L ’auteur déclare n’avoir aucun conflit
d’intérêt en rapport avec cette
présentation
Pourquoi, avec qui, comment ?
Une expérience hospitalière de 30 ans débutant au
milieu des années 80
La rencontre chirurgien vasculaire et
médecin algologue
Des patients, un établissement, un personnel , un
service…
Au début…
- Des pathologies très lourdes
- Des patients particuliers
Contexte psycho-social social et familial - addiction
dépression et déni des symptomes.
- Des soignants aussi …particuliers
Au début
- Des douleurs intenses difficiles à évaluer
- Pas ou peu de dossier médical, d’informations,
de références thérapeutiques
- Des moyens réduits pour soulager
(morphine LP 1987)….
Quelles douleurs et quelles pathologies ?
- Artérite évoluée stade III et IV
- Troubles trophiques artériels et veineux
- Douleurs post chirurgicales : cicatricielles,
amputations, compression par
hématome
- Douleurs liées aux soins
- Douleurs sans rapport direct avec la
pathologie vasculaire
ARTERITE STADES III et IV
• Pathologie fréquente
• Traitements de plus en plus performants
• Très importante charge douloureuse
• Difficultés d’évaluation
ARTERITE STADES III ET IV
Pathologie majeure au lourd retentissement :
Qualité de vie : Douleur, repli, isolement
Médicalisation : Consultations, hospitalisations et
interventions itératives souvent
dans l’urgence
Amputations : Fréquentes et redoutées
UNE DOULEUR CHRONIQUE
Episodes aigus et subaigus mais aussi une charge
douloureuse qui s’inscrit dans la durée.
Tous les critères diagnostiques , évaluatifs ainsi que
la mesure de l’impact sur la psychologie du
patient propres à la douleur chronique doivent
être retenus.
DOULEUR CHRONIQUE
Sensorielle
Comportementale
DOULEUR
Émotionnelle
Cognitive
Facteurs influençant la
signification de la douleur
•
•
•
•
•
•
Le sexe
Le contexte culturel
Les facteurs psychosociaux
La réaction attendue
L'environnement
Les antécédents personnels et
familiaux
• La santé mentale et physique
DOULEUR MULTIFACTORIELLE
• Structures anatomiques
concernées multiples :
Souffrance du contenant
paroi artérielle
Souffrance du contenu
cellules sanguines
Souffrances des organes
irrigués
Muscles , peau et
phanères ,tissu conjonctif,
structures nerveuses …
DOULEUR : mécanismes pluriels
Par excès de nociception
Neuropathique
Sympathique
Composante psychique
ASPECTS CLINIQUES AIGUS
ISCHEMIE : ATTEINTES DIRECTES
COMPOSANTE VASCULAIRE
Artérielle – veineuse : Angeïte nécrosante ulcères et escarres
COMPOSANTE NEUROLOGIQUE
Neuropathie ischémique : Atteinte diffuse, distale des grosses
fibres A alpha
COMPOSANTE PSYCHOLOGIQUE
Souffrance majeure différente de celle liée à la maladie
cancéreuse. Elle nous paraît évoluer au fur et à mesure des
progrès thérapeutiques, de l’abaissement de l’âge moyen des
patients, du nombre croissant de femmes, de patients
diabétiques dans le service ?
ASPECTS CLINIQUES AIGUS
ISCHEMIE :ATTEINTES INDIRECTES
Plaies chirurgicales et d’amputation aigues
Pas toujours douloureuses spontanément, mais lors
des soins et de la mobilisation.
Traiter la douleur aide à la cicatrisation
Traumatismes iatrogènes
Du Scarpa, veineux, nerf saphène interne …
Infections
Troubles trophiques, diabète : gaines tendineuses,
articulations : Souvent insidieuses
ASPECTS CLINIQUES CHRONIQUES
• Douleurs des moignons ou cicatrices
Douleurs mécaniques et inflammatoire, algo-hallucinose,
névromes, neuropathies.
Facilitation de la rééducation et de l’adaptation des
prothèses
• Douleurs et phase palliative et terminale
• Douleurs associées autres
• Rhumatologiques , post- zostériennes,
lombosciatiques (CLE), cancéreuses …
TRAITEMENTS
Evaluation précise du contexte polypathologique (IR, IH, diabète,
dépression…)
Respect des précautions d’emploi et des
interactions médicamenteuses chez des
sujets fragiles et poly-médiqués
Traitements
ANTALGIQUES ANTINOCICEPTIFS
Classe 1 :
Paracétamol (AINS ? CORTICOIDES ?)
Classe 2 :
Tramadol : tolérance - formes galéniques LP LN
Codéine: constipation - LP LN
Classe 3 :
Sulfate ou C. de morphine Injectable, orale - formes LP LN :
Constipation
Oxycodone formes LP LN : tolérance meilleure IR
Fentanyl trans-dermique LP :Age, Etat cutané, durée d’action,
compatible IR
Fentanyl trans muqueux forme LI : indications? AMM ? risque
addictif
Traitements
ANTI HYPERALGESIQUES
Gabapentinoides (AE) :
Gabapentine : douleurs neuropathiques périphériques: faibles
posologies croissantes possibles
Prégabaline : douleurs neuropathiques périphériques et
centrales
Anti NMDA
Kétamine : AMM Utilisation courante mais sans
consensus ni études (avis d’experts )
Autres
Nefopam : injectable : douleurs aigues , post opératoires
Tolérance?
Traitements
MODULATEURS DES CONTROLES Descendants (I ou E)
ADT :
Amytriptiline, clomipramine : Effets secondaire atropiniques :
constipation …
Posologies adaptables (gouttes)
IRNSA :
Duloxétine : posologies simples , progressives , attention
sérotoninergie en association.
Traitements non médicamenteux
Kinésithérapie, massages
Accompagnement psychologique fondamental
Ecoute +++
Hypnose et TCC aident à traiter la douleur
TRAITEMENTS
Ischémie aigue :
Techniques anesthésiques : analgésie peri- opératoire,
PCA : en attente geste chirurgical.
Ischémie critique :
Antalgiques classe 2 et classe 3: LP et LN
Antinévralgiques précoces car délai d’action long
Puis choix en fonction de l’évolution :
Techniques loco-régionales, péridurale, intrathécal
Stimulation médullaire ..
TRAITEMENTS
On note que la douleur d’origine artérielle
critique est soulagée par la position déclive des
MI, en particulier en décubitus, ce qui rend le
sommeil difficile et de ce fait majore l’asthénie et
l’affaiblissement du patient. Cette position est
défavorable au drainage de la stase veineuse et
lymphatique.
Le retour des MI dans le plan du lit est un signe
d’efficacité antalgique et non de surdosage à
priori , avec récupération d’un sommeil réparateur
(!)
TRAITEMENTS
• Ulcères, escarres et plaies d’amputation ouvertes, plaies
chirugicales simples:
Traitement de la douleur prédominant
car améliore la cicatrisation, prévient les attitudes
vicieuses (flessum articulaire)
Les pansements: doivent être non algiques.
• Soins et mobilisation :
Fentanyl transmuqueux, MEOPA...
Respect des délais d’action des antalgiques utilisés,
équipes formées
Artérite et SME
• La SME est n’est plus actuellement reconnue pour le
traitement des troubles vasculaires périphériques en dehors
artérite de Buerger
• Au départ seulement pour le traitement de la douleur
induite
• Parfois difficile dans la gestion par le patients: nouvelles
techniques ?
• La pluridisciplinarité est de rigueur : Chirurgien vasculaireradiologue-chirurgien du rachis-algologue.
En résumé
Pathologies complexes et chroniques
Rapide évolution des techniques chirurgicales
Approche globale du patient pas toujours facile
Pluridisciplinarité et pluriprofessionnalité
Contexte social
Poly-pathologies
Traitements antalgiques générateurs d’effets secondaires,
Peu de progrès des moyens antalgiques à attendre dans
l’immédiat
Equipes soignantes très sollicitées
CE QUI EVOLUE
Les nouvelles générations de chirurgiens sont
d’emblée acquises à la pluridisciplinarité de la
prise en charge des patients.
Les personnels infirmiers et aide-soignants sont très
demandeurs de prescriptions antalgiques
CE QUI EVOLUE
Les patients sont plus informés et demandeurs
d’antalgie
droits du patient
L’informatisation du dossier du patient rend les soins
traçables
Paradoxalement l’offre de soins diminue ou ne
progresse pas : médicaments, techniques ,
structures douleur…
En conclusion
Face à la douleur
Toutes les douleurs
Un peu de calme après les tempêtes ?
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