Edition N° 18 – Août 2016
Sommaire :
Cultures fruitières : …... Page 2
Observations diverses et risques
Charançon du bananier
Maraîchage : ………….…… Page 3
Observations diverses et risques
Stemphyliose sur tomate
Grandes cultures : .…… Page 3
Pomme de terre
Tubercules : ……………..… Page 4
Observations diverses
Phyllosticta sur taro
Relevés météo de votre commune : www.meteo.nc/climat/releves
Légende
Pression sur la
période passée Évolution possible du
risque sur la
période à venir
Pas de pression
Pression faible : le risque aug-
mente
Pression moyenne : le risque diminue
Pression forte = : risque identique
(vide) pas de culture (vide) pas de culture
Synthèse de la pression
sur la période passée et
prévision de l’évolution du risque
sur les 2 mois à venir
Juin -
Juillet Août -
Sept
Bananier / Bunchy-top =
Avocat / Punaise =
Mouche des fruits
Tomate / TYLCV =
Thrips en plein champ =
Thrips sous serre =
Vanille / Cochenille =
Igname / Anthracnose
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Contacts GDS-V (en page 4)
Les principaux auxiliaires observés
Avec la baisse des températures et l’arrivée des rosées matinales, la
période passée a été favorable au développement des maladies
fongiques (Alternarioses, Mildiou des cucurbitacées, Cercosporioses…).
L’impact des insectes a été moins important sur les cultures. Enfin, notons le
retour de nombreux auxiliaires.
© F. Barjon
REPAIR
© D. Pastou
GDS-V
© N. Hugot
GDS-V
Œufs de chrysopes
Larves de chrysopes sur une colonie de pucerons
© F. Barjon
REPAIR
© F. Barjon
REPAIR
Larve de syrphe
Syrphe adulte
© F. Barjon
REPAIR
Larves de coccinelles (deux espèces diérentes)
© F. Barjon
REPAIR
© F. Barjon
REPAIR
Aphidius adulte et
puceron momié par la larve de l’auxiliaire
Coccinelle adulte
puceron momié
© F. Barjon
REPAIR
Charançon du Bananier (Cosmopolites sordidus)
Rarement visible, le charançon du bananier
passe inaperçu mais reste un ravageur majeur de
la culture de banane. Son impact sur le rendement
peut atteindre les 30% de pertes en cas de grosse
infestation.
Il colonise les souches de bananier en creusant des
galeries. De ce fait, il affaiblit la plante et la rend plus
sensible au vent (chute des bananiers porteurs).
De par son mode de vie, le charançon peut passer
inaperçu. Le seul moyen de lutte contre ce
ravageur passe par le piégeage de masse.
Quelques rappels pour un piégeage efficace :
Installer 16 pièges à l’hectare et les vider
tous les 15 jours.
Lorsque vous enlevez les charançons
piégés, récupérez-les dans un récipient et
détruisez-les. Il ne faut pas les rejeter dans la
parcelle même s’ils ont l’air mort, ils ne le sont
pas forcément.
Changez la phéromone tous les 4 mois.
Choisir un emplacement le piège ne sera
pas inondé (en cas de risque de fortes crues,
retirer les pièges pour ne pas les perdre). Si
vous vous trouvez dans une zone où il pleut
beaucoup, vous pouvez percer le fond du piège
avec une mèche de 2-3 mm pour permettre à
l’eau de s’évacuer du fond du piège
Enterrez la moitié inférieure du piège pour que
la partie ajourée affleure à la surface du sol.
Les mois de septembre à décembre sont les
plus favorables aux captures. Installez vos
pièges dès maintenant.
Cultures fruitières
Stades en
août –
septembre
Agrume : récolte
des oranges Valencia
et floraison des
agrumes
Avocat : récolte des
variétés Nishikawa et
Reed. Floraison des
avocatiers
Mangue : floraison
et début de nouaison
qui dépendra de la
bonne tenue des fleurs
Letchi : Les hampes
florales sont sorties
floraison et
nouaison à venir
Vanille : Poursuite
des récoltes et
mariage des
fleurs
Observations diverses et risques à venir :
La période écoulée (juin juillet) reste marquée par quelques attaques résiduelles de papillons piqueurs.
La période à venir sera favorable au développement des organismes suivants :
Sur manguier : l’oïdium sur les inflorescences et l’anthracnose sur les feuilles, pédoncules et fruits en
formation. L’oïdium est le principal responsable de l’avortement des fleurs sur manguier. En cas d’apparition,
des traitements à base de soufre peuvent être efficaces.
Sur Letchis : les chenilles (notamment le géomètre du letchi) peuvent apparaitre avec la sortie des hampes
florales. Elles peuvent causer le dessèchement des hampes. Des traitements à base de Bacillus thuringiensis
doivent être faits dès l’apparition des premières chenilles pour être efficace.
Sur Bananier : la présence de rosée de façon quasi quotidienne sur le feuillage est très favorable au
développement de la cercosporiose. L’évolution des symptômes de la maladie est donc à surveiller. En
complément des traitements anti-cerco, l’élimination des feuilles ou parties de feuilles présentant des nécroses
(taches noires allongées) contribue à limiter le développement de la maladie (cf. BSV 17).
Larve et adulte du charançon du bananier (Cosmopolites sordidus)
© N. Hugot
GDS-V
Piège fosse pour le charançon du bananier (16 pièges à l’hectare)
© L. Henry
GDS-V
La partie ajourée
affleure à la
surface du sol
Cette maladie du feuillage provoque des
taches foliaires de petites tailles,
anguleuses et d’aspect grisâtre. En condition
humide, ces taches peuvent s’élargir et
confluer, induisant la mort des folioles.
Évitez les irrigations par aspersion. A
l’apparition des symptômes, le cuivre peut
ralentir la maladie. Pour un traitement curatif,
l’usage correspondant est : « Tomate
Traitement des Parties Aériennes Pourriture
grise et sclérotinioses ».
1 mm
Grandes cultures : pomme de terre
Observations diverses et risques à venir
Sur la période écoulée (juin-juillet), la baisse d’activité des acariens et thrips se confirme.
Sur cucurbitacées : le puceron reste présent sur de nombreuses cultures de cucurbitacées. Son niveau de
présence n’est pas suffisant pour impacter la culture. Ce vecteur de virus a toutefois occasionné
l’apparition de viroses dont les plus importantes ont été constatées sur courgettes. Le mildiou des
cucurbitacées s’est déclaré dans divers endroits de la grande terre (provinces Nord et Sud).
Sur salades : des cas de sclérotiniose se sont déclarées en culture sur pain de coco.
Sur tomate : développement de stemphyliose observé à Dumbéa rivière.
Enfin, un cas suspicieux de TYLCV prélevé à Pouembout a été analysé. Il est négatif. La zone au nord de Bourail
reste donc indemne de TYLCV.
Sur la période à venir, le risque augmente pour les cercosporiose, alternaria et oïdiums.
Maraîchage
Symptôme d’Alternaria caractérisé par la présence de
cercles concentriques
Stemphyliose sur tomate (Stemphylium spp.) : reconnaissance de symptômes
© N. Hugot
GDS-V
© N. Hugot
GDS-V
© D. Pastou
GDS-V
Retour d’analyses :
Les plants flétris observés sur Pouembout, qui avaient été
testés positifs au Ralstonia, ont été analysés. Nous avons
confirmation qu’il s’agit du Flétrissement bactérien
« Ralstonia solanacearum phylotype I » déjà présent
depuis longtemps.
Premières apparitions d’Alternaria :
Les premiers symptômes d’Alternaria apparaissent dans
le Nord et le Sud. En fin de cycle, cette maladie n’est
pas préjudiciable, mais si elle se déclare tôt dans le
cycle, une intervention est souvent nécessaire.
Tubercules tropicaux
Observations diverses
Sur la période passée (juin - juillet) on observe que :
Sur igname : Le faible développement de l’anthracnose
s’est confirmé. Les conditions climatiques ont été peu
propices au développement de cette maladie. La grande
majorité des parcelles ont été récoltées et la saison a été
plutôt bonne. Pas de charançons observés hormis à
Wagap. Dans certaines parcelles et notamment sur terres
rouges, d’importants dégâts de fissurations causés par
les nématodes ont é relevés occasionnant des
pourritures secondaires en conservation. L’occasion de
rappeler l’importance de la jachère, du choix et du
trempage des semences avant plantation (30 minute
dans de l’eau à 50°C).
Sur taro : les pucerons et chenilles observées sur les feuilles
restent à des niveaux bas et n’impactent pas le
développement de la culture.
Sur patate douce : les attaques d’Aspidomorpha se sont
atténuées sur la fin de période.
Sur la période à venir, le risque augmente pour le
développement du Phyllosticta sur les feuilles de taros.
Phyllosticta (Phoma sp.)
sur plants de taro
Nous entrons dans la période favorable
au développement du Phyllosticta sur les
feuilles de taro (températures basses, forte
humidité, rosée).
Les symptômes présentés sur la photo ci-
contre sont donc à surveiller, notamment
sur les variétés « Matéo Rose »,
« Païta » et « Carry » qui sont les plus
sensibles.
Le champignon provoque des taches rondes à
ovales d’aspect noir. Elles se dessèchent peu
à peu et le centre devient grisâtre avant de
se perforer.
Il n’y a pas de traitement autorisé contre ce
champignon sur cette culture.
En prévention, il faut favoriser l’aération
du champ, irriguer la culture plutôt en début
de journée.
Si la maladie se déclare, enlevez et
brûlez les feuilles présentant des
symptômes de Phyllosticta.
Partenaires financiers : APICAN, DAVAR.
Groupe de rédaction : ADECAL Pôle terrestre, ARBOFRUITS, GDS-V (CANC), REPAIR, SIVAP.
Autres partenaires techniques : AIHNC, BIOCALEDONIA, COSH, DDE Province Iles, DDE-E Province Nord,
DDR Province Sud, FCTE, IAC.
Gwenaelle LETOURNEUR
Koumac - Ouégoa - Pouébo
73.74.20 gletourn[email protected]
Sophie TRON
Coordinatrice GDS-V
71.72.69 stron@canc.nc
Lucienne NEMEBREUX
Canala - La Foa - Bourail
71.25.99 lnemebre[email protected]
Pothin WADRA
Iles Loyauté
70.97.26 pwadra@canc.nc
Nicolas HUGOT (rédacteur BSV)
Basé à Nouméa
71.72.45 nhugot@canc.nc
Vos contacts GDS-V
Le BSV est téléchargeable sur le site de la CANC : www.canc.nc
Didier PASTOU (Chargé de
mission GDS-V) Basé à Bourail
76.14.73 dpastou@canc.nc
Dégâts de fissurations sur ignames causés par
les nématodes
© G. Letourneur
GDS-V
© S. Blanc
CTT-Adecal
Symptômes de Phyllosticta sur feuilles de taro
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