
"Le petit botaniste"
Clin  d’oeil  ethnobotanique     Nov.  98– N°7 
Groupe Solabia 
 
Les plus cosmétiques du “Petit Botaniste” 
 
LA FLEUR DE BANANIER : propriétés hydratantes, apaisantes, anti-âge 
  (soins des peaux sensibles, soins des peaux matures, soins du buste,  
  soins des cheveux...) 
  
 
 
 
 
 
 
 
Dans sa collection  
“
“ Découvertes et invitation aux voyages”, 
Le Petit Botaniste vous annonce la prochaine parution de : 
 
“Il était une fois la fleur de bananier de Madagascar...” 
 
 
riginaires d’Extrême-Orient où ils ont 
précédé les cultures du riz et de cannes 
à sucre, les bananiers ont conquis 
l’Afrique pour gagner par la suite les 
Caraïbes et l’Amérique Centrale. Leur introduction 
en Europe ne s’est faite que très tardivement dans 
les années 1920-1930, au moment même où la 
belle danseuse Joséphine Baker faisait 
sensation dans son spectacle en entrant 
sur scène vêtue simplement d’un pagne 
orné de bananes.... 
Aujourd’hui, la culture des bananes se 
fait dans toutes les régions tropicales 
(Costa Rica, Cuba, Guinée...) et c’est 
encore à Madagascar que le “Le Petit 
Botaniste” s’est rendu pour étudier leur 
histoire. Le mot banane viendrait d’un 
port africain d’où auraient été importés 
les tous premiers spécimens... 
 
Bien qu’existant à travers plus de 100 
variétés différentes, l’espèce 
traditionnellement cultivée et retrouvée sur nos 
marchés a été surnommée par les latins (Pline 
L’Ancien) “Fruit des Sages” Musa sapientum, 
puis à l’époque des Croisés “Pomme du Paradis” 
Musa paradisiaca en raison de son possible rôle 
dans “l’histoire du Paradis perdu”. 
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le 
bananier n’est pas un arbre mais une plante 
herbacée issue d’une souche souterraine vivace 
bulbeuse formant un pseudo tronc. Chaque pied 
donne des fruits une seule fois (au bout d’un an 
environ) et s’éteint peu après, tout en donnant 
naissance par bourgeonnement à une jeune 
pousse qui le perpétuera. Le bananier 
est à la fois un arbre éphémère et 
éternel ! Quel paradoxe ! 
Il présente un axe d’inflorescence incurvé 
vers le bas en forme d’épi portant de 
merveilleuses bractées rouge viola-
cée à pourpres ressemblant à des 
feuilles sous lesquelles se différencient 
des fleurs femelles (qui donneront les 
fruits) et des fleurs mâles (qui seront 
coupées très vite pour éviter toute 
fécondation). Ces fleurs très riches en 
mucilages, ce fameux nectar végétal 
tant apprécié pour ses propriétés 
cosmétiques  adoucissantes et 
hydratantes, présentent aussi une forte 
concentration en phytostérols et en dérivés 
cycloterpéniques. Ce n’est donc pas un hasard si 
la Pharmacopée Malgache préconise la 
décoction de fleurs pour le traitement des brûlures 
et blessures et décrit également un effet 
galactogène notoire. 
 
"Parés pour l'aventure ethnobotanique ?  
Pénétrons ensemble les secrets des fleurs de bananiers de Madagascar" 
 
 Le petit botaniste 
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