En avril
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Le bananier à plein régime
Il est précédé par sa réputation ! Ou, plutôt, par une expression : « Avoir la banane », une formule qui
rend d’emblée le bananier sympathique. Avec lui, on a immédiatement le sourire et la pêche. Et
quand on le regarde de près cela n'a rien d'étonnant. Cette plante d'intérieur avec ses imposantes
feuilles vertes striées de fines rayures, disposées en spirales, et qui s'élèvent les unes après les autres,
est totalement tropiques-chic. On joue avec cette allure hors du commun. Pourquoi ne pas poser le
bananier sur un support en marbre, le matériau du moment ? Le contraste entre son look très chaud
et cette pierre très show est une vraie réussite déco. On le laisse aussi se refléter sur une table ou une
étagère en verre pour un effet 3D qui en met plein les yeux. Une fois disposé dans la maison,
impossible de s'en passer. Il attire tous les regards mais il est aussi très utile, filtrant l'air et assainissant
l'atmosphère. Pas de doute, le bananier, on l'a dans la peau.
Le Bananier, une plante qui murmure à l’oreille de l’homme
Un tête-à-tête plein de vitalité
Pourquoi une telle popularité ?
Peut-être parce que, je suis aussi beau que bon ! Mes grandes feuilles ont vraiment du style. On ne
voit qu'elles. Elles mettent l'ambiance. Mais je ne suis pas seulement dans le paraître. J'aime aussi
rendre service. Ainsi, je suis une petite fabrique d'oxygène qui purifie l'air des maisons qui
m'accueillent.
On vous prend souvent pour ce que vous n'êtes pas : un arbre...
Oui. Je profite de cet entretien pour faire un vrai coming out : je ne suis pas un arbre, je suis la plus
grande plante herbacée du monde ! Ce sont tout simplement mes feuilles enroulées en spirales qui
donnent l'impression que j'ai un tronc...
Cette erreur est peut-être aussi liée au fait que vous produisez des fruits ?
Certes, dans mon milieu naturel, je peux produire des bananes pendant une centaine d'années. Mais,
installé dans une maison, c'est une autre histoire. Je vais prendre mon temps. J'ai besoin de trois à
quatre ans pour fleurir. De plus, il me faut de l'espace pour accueillir mon régime de bananes. Ajoutez
à cela des conditions d'entretien qui doivent être maximales. J'aime la lumière et le soleil. Il me faut
de la chaleur mais ma motte doit toujours être légèrement humide car j'aime bien boire. Il ne faut
donc pas hésiter à me vaporiser de temps à autre et à m'offrir chaque semaine une ration de nourriture
pour plantes... Malgré ces soins, il se peut qu'aucune floraison n'ait lieu. Avec moi, l'important n'est
pas de récolter les fruits de son effort mais plutôt de se laisser influencer par mon look punchy et
frais.
On dit que vous avez une certaine expérience de la vie ?
En effet, on date les débuts de ma culture à environ 8000 ans avant J.C. dans la vallée de Kuk en
Nouvelle Guinée. C'est d'ailleurs du mot Guinéen « banema » que vient mon nom commun. Il a été
déformé au XVIIe siècle en « banana ». Mon nom scientifique, Musa, vient, lui, du mot arabe
« Mauz », lui même issu de Muz, terme persan pour désigner mon fruit.
Est-ce vrai que vous avez un petit désaccord avec le pommier ?
Ce n'est pas un désaccord... Plutôt une erreur d'interprétation en faveur du pommier qui sera peut-être
un jour corrigée. En effet, beaucoup s'accordent à penser qu’Adam et Eve furent chassés du paradis
pour avoir croqué dans une pomme. Or, le texte d'origine n'évoque pas la pomme mais parle
simplement d'un « fruit ». Certains scientifiques religieux disent ainsi que la banane est plus légitime
que la pomme car plus facile à cueillir.