Edition N° 17 Juin 2016
Sommaire :
Cultures fruitières : …... Page 2
Papillons piqueurs
Cercosporiose du bananier
Maraîchage : ………….…… Page 3
Observations diverses
Cercosporiose sur salade
Grandes cultures : .…… Page 3
Pomme de terre
Tubercules : ……………..… Page 4
Observations diverses
Anthracnose de l’igname
Aspidomorpha sur Patate douce
Relevés météo de votre commune : www.meteo.nc/climat/releves
Légende
Pression sur la
période passée Évolution possible du
risque sur la
période à venir
Pas de pression
Pression faible : le risque augmente
Pression moyenne : le risque diminue
Pression forte = : risque identique
(vide) pas de culture (vide) pas de culture
Synthèse de la pression
sur la période passée et
prévision de l’évolution du risque
sur les 2 mois à venir
Avril -
Mai
Juin -
Juillet
Bananier / Bunchy-top =
Mouche des fruits
Avocat / Punaise =
Igname / Anthracnose =
Tomate / TYLCV
Thrips en plein champ =
Thrips sous serre =
Vanille / Cochenille =
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Contacts GDS-V (en page 4)
Observations diverses
La saison fraiche a mis du temps à s’installer avec des maximum de
température souvent supérieurs à 30°C sur la période passée. De
même les précipitations sont restées faibles. Dans ces conditions les
attaques d’escargots, de limaces et de chenilles sont restées fortes sur de
nombreuses espèces végétales d’ornement notament.
© G. Letourneur
GDS-V
Sur certaines communes, (Farino, La
Foa, Bourail…) des attaques de
chenilles défoliatrices (Pericyma sp.
et Haritalodes sp.) sont observées sur
hibiscus et flamboyant. Pour réduire
ces populations tailler sévèrement
les arbustes et détruire les
rameaux coupés.
La chrysomèle des orchidées
(S t e t h o p a c h y s j a v e t i ) e s t
régulièrement observées sur fleurs
d’orchidée. Elle se nourrit sur les
fleurs et boutons floraux. Son
impact reste minime. Ce ravageur
est à surveiller notamment dans
les vanilleraies en floraison.
Des attaques de tingides sur « citronnier 4
saisons » ont été observées à Boulouparis et La
Foa, provoquant la chute des feuilles et des
dégâts visuels sur fruits. Les attaques de cette
tingide sont peu fréquentes et n’ont été observées
que sur les « citronniers 4 saison », mais c’est un
ravageur à surveiller. Les photos présentent les
larves de l’insecte et les symptômes au champ.
© G. Letourneur
GDS-V
© D. Pastou
GDS-V
© N. Hugot
GDS-V
© N. Hugot
GDS-V
© N. Hugot
GDS-V
Cultures fruitières
Stades en
juin – juillet
Agrume : récolte des
mandarines Ponkan puis
de orange valencia dans
les vergers les moins
touchés par les attaques
de papillons piqueurs
Avocat : récolte des
variétés Choquette et
Nishikawa.
Mangue : fin de
repos végétatif et
début des premières
floraisons
Letchi : fin de
repos végétatif
et début de
floraison
Vanille : début des
récoltes.
Papillons Piqueurs : les attaques ont perduré durant toute la période écoulée
Sur la commune de La Foa, certains vergers de fond de vallée, jusque là peu touchés ont subi des attaques
aux alentours du 10 Mai. La pullulation observée depuis mars perdure. Elle devrait s’arrêter au cours de la période
à venir avec des minima passant sous les 12°C.
Nous retiendrons que cette année, les attaques ont été plus virulentes encore que celles de 2015 et ont
touché de façon significative un panel de variétés de fruits plus important.
Cercosporiose du Bananier (Mycosphaerella fijiensis)
En hiver, les températures plus basses rendent la cercosporiose noire du bananier moins active (optimum
de veloppement entre 25 et 29°C). Cependant les conditions d’humidité nécessaires à la germination des
spores (pluies supérieures à 1mm et rosée matinales) sont réunies. Le bananier produit également moins de
feuilles. Les niveaux d’infestation peuvent donc se maintenir. Il est donc important de continuer à surveiller
l’évolution de la maladie durant l’hiver pour minimiser son impact sur le rendement (voir le paragraphe « évaluer
l’infestation de la maladie »).
Mieux comprendre la maladie
Les différents stades de développement :
La production et dissémination des spores :
La production des spores asexuées se fait durant les stades 2, 3 et 4 de la maladie. Elles sont produites en
faible quantité et pendant une courte période (quelques jours). Elles sont principalement transportées par les
écoulements et éclaboussures de l’eau de pluie.
Les spores sexuées sont produites durant les stades 5 et 6 de la maladie. Même sur des tissus très nécrosés les
spores sexuées peuvent être produites et libérées durant plus de 2 mois. Par contre, elles ne sont plus viables
après 6 heures d’exposition aux UV. Elles sont transportées par l’eau mais également par le vent.
Les 2 types de spores émergent à la face supérieure de la feuille.
Ce sont les spores sexuées qui sont en majorité responsables de la dispersion de la maladie et de son
pouvoir infectieux, d’où l’importance de l’effeuillage.
Évaluer l’infestation de la maladie :
La progression des symptômes de cercosporiose se fait des feuilles
les plus basses vers les feuilles les plus hautes.
Le suivi du niveau d’infestation se fait de manière périodique
sur 20 bananiers pris au hasard. On compte le nombre de feuilles en
partant de la plus jeune feuille complètement formée et on stoppe
le comptage dès que l’on tombe sur la première feuille
atteinte par le stade 4-5 de la maladie.
La cercosporiose est bien gérée lorsque la plus jeune feuille
atteinte au stade 4-5 est la 7ème ou 8ème feuille.
Bractée orale
Feuille 1
Feuille 2
Feuille 5
Feuille 4
Feuille 3
Feuille 6
Stade 2 : ret couleur rouille
de pete taille
Stade 3 : les rets
s’élargissent et s’allongent
Stade 4 : les tâches brunes
sont désormais plus larges
Stade 5 et 6 : les taches
deviennent noires, avec un
halo jaune, le centre s’assèche
© R. Leguen
CIRAD
© N. Hugot
GDS-V
© N. Hugot
GDS-V
© N. Hugot
GDS-V
1 mm
Grandes cultures : pomme de terre
Observations diverses
Sur la période passée (avril-mai), il y a une baisse globale de l’activité des acariens, pucerons et thrips,
malgré des températures plus chaudes que la normale.
Il y a eu des développements de cercosporiose en culture hors-sol de salade. Ces apparitions dans différentes
communes ont été observées aussi bien sur support pain de coco que sur tables NFT.
Sur la période à venir, le risque de développement augmente pour les sclérotinioses qui sont à surveiller,
pour l’oïdium des cucurbitacées et pour les maladies fongiques de manière générale.
Maraîchage
Cercosporiose sur salade (Cercospora longissima)
Sclérotes noires de rhizoctone sur tubercule
La maladie se reconnait par la présence de
tâches brunes de petite taille présentant un
point plus clair au centre. Les fortes attaques
peuvent entièrement nécroser les feuilles. Il
n’existe pas de traitement efficace contre cette
maladie. Il faut donc réaliser des désinfections
systématiques des surfaces et des structures à
chaque fin de cycle pour éviter l’installation de
la maladie dans les unités de production.
© N. Hugot
GDS-V
© N. Hugot
GDS-V
Symptômes de galle commune (streptomyces spp.) Symptômes de galle commune en liège (streptomyces spp.)
© N. Hugot
GDS-V
© N. Hugot
GDS-V
© N. Hugot
GDS-V
Point sur le contrôle qualité des
semences de pomme de terre 2016
Les semences importées cette année pour la campagne
2016 ont toutes été soumises à un contrôle qualité : tous
les lots sont acceptables au regard des cahiers des
charges. Les symptômes principalement observés lors
des contrôles sont la galle commune et le rhizoctone. Ces
maladies sont déjà présentes en NC.
Dans un objectif de bonne gestion de l’état sanitaire des
parcelles dans le temps, il est conseillé d’écarter les
semences présentant trop de sclérotes de rhizoctone.
Tubercules tropicaux
Observations diverses
Sur la période passée (avril-mai), en cultures de tubercules tropicaux, nous avons fréquement observé des
attaques de chenilles sur feuilles de taro ainsi que des attaques de rose-beetle et de criquet sur feuilles
d’igname. Cependant les dégâts les plus sévères ont été causés par les attaques d’Aspidomorpha sur
feuillage de patate douce dans diverses communes dont Yaté, Païta, Maré et Lifou.
Patate douce : bien choisir ses boutures
Comme souvent en début d’année, L’Aspidomorpha a fréquemment
été observée sur patate douce depuis janvier. Les dégâts sur le
feuillage se sont intensifiés durant les 2 derniers mois,
parfois associés à des présences de chenilles.
Ce ravageur n’occasionne pas de gâts sur les tubercules, mais
les fortes attaques diminuent la masse foliaire. Cela a donc un effet
sur le rendement si les attaques surviennent en début de cycle. La
disponibilité en boutures vigoureuses peut également être impactée
lors des fortes attaques.
Pour gérer les niveaux de populations dans l’exploitation, il
est important de ne pas laisser de vieilles parcelles en place et
de broyer et enfouir les résidus de culture après récolte. Évitez
la plantation de nouvelles parcelles à proximité directe d’anciennes
parcelles ou d’ipomées sauvages (I. alba et I. littoralis).
Partenaires financiers : APICAN, DAVAR.
Groupe de rédaction : ADECAL Pôle terrestre, ARBOFRUITS, GDS-V (CANC), REPAIR, SIVAP.
Autres partenaires techniques : AIHNC, BIOCALEDONIA, COSH, DDE Province Iles, DDE-E Province Nord,
DDR Province Sud, FCTE, IAC.
Gwenaelle LETOURNEUR
Koumac - Ouégoa - Pouébo
73.74.20 gletourne[email protected]
Sophie TRON
Coordinatrice GDS-V
71.72.69 stron@canc.nc
Lucienne NEMEBREUX
Canala - La Foa - Bourail
71.25.99 lnemebre[email protected]
Pothin WADRA
Iles Loyauté
Nicolas HUGOT (rédacteur BSV)
Basé à Nouméa
71.72.45 nhugot@canc.nc
Vos contacts GDS-V
Le BSV est téléchargeable sur le site de la CANC : www.canc.nc
Didier PASTOU (Chargé de
mission GDS-V) Basé à Bourail
76.14.73 dpastou@canc.nc
Adultes d’Aspidomorpha
Ponte d’Aspidomorpha et émergence des larves
de 1er stade
2 larves d’Aspidomorpha à
des stades différents
Anthracnose de l’igname Cliquez pour voir le cycle de la maladie
Le cycle de culture est en passe de se terminer pour les variétés tardives. Avec les conditions sèches que
l’on a subi, les conditions climatiques n’ont pas été propices au développement de l’anthracnose cette
année. Les départs qui ont pu être observés surtout sur la côte Est en début d’année ont peu évolué. Le feuillage a
pu rester actif jusqu’à la senescence naturelle des lianes, ce qui favorise le remplissage des tubercules.
© N. Hugot
GDS-V
© N. Hugot
GDS-V
© N. Hugot
GDS-V
© N. Hugot
GDS-V
© internet
Ipomea littoralis, une des autres
plantes hôtes d’Aspidomorpha
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